samedi 27 septembre 2008

Dialogue salle-scène...


La Noël de Gruntilda - outre le fait d'être un petit divertissement amusant à faire - fournit quelques points intéressants pour le jeu de l'acteur.

Construit comme une animation théâtrale, ce spectacle implique, de la part du comédien, un contact direct et constant avec le public. Il s'agit bel et bien d'un dialogue salle-scène. Il faut, dès l'entrée dans l'interprétation, être à l'écoute et à l'affût. Les choses géniales peuvent arriver au moment où vous ne savez plus quoi faire. C'est ça le théâtre: cette énergie qui vient d'ailleurs, d'un autre temps. Quand on sait trop ce que l'on veut faire, on ne parvient jamais à ce niveau d'intensité. (Matthias Langhoff)

De plus, il faut savoir quand sortir du cadre établi sans s'écarter du chemin, laisser ouvert le déroulement tout en gardant sur celui-ci un parfait contrôle. Il faut sentir la respiration des spectateurs, sentir le rythme et le tempo de la soirée, s'y accoler. Il ne faut rien imposer... il faut se laisser porter par la vague. C'est d'ailleurs sur ce dernier point que se concentre particulièrement la mise en scène... Les numéros deviennent des acrobaties (tant verbales que physiques) effectués sur le fil tendu de la réciprocité.

Il faut une très grande confiance en soi pour aborder ce type de jeu. La tentation est toujours forte d'appuyer chacun des jeux de mots, des blagues, des clins d'oeil pour mousser les rires... Et pourtant, plus la simplicité et la subtilité se confondent pour devenir le moteur de l'acteur, plus les effets comiques se font solides et efficaces.

Maintenant, au travail...

La Noël de Gruntilda II - La Nativité
production du Théâtre 100 Masques
4, 5 et 6 décembre 2008
Salle Marguerite-Tellier

2 commentaires:

  1. Ça donne presqu'envie d'avoir hâte à noël...

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  2. Gruntilda était mon fond d'écran ce Noël passé. Je crois que je vais récidiver l'événement.

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