Article paru dans sur le blogue de Philippe Couture du Voir (26 août 2009)... Suite à toutes les controverses qui surgissent ces derniers temps, la question peut se poser. Que faire avec Hydro dans nos compagnies (qui, je le dis sans retenue, reçoivent, la plupart, un soutien de la société d'état)? Après les écoles, sera-ce le tour du milieu culturel d'être revu?
Fini Hydro au théâtre?
Le scandale relatif aux commandites d'Hydro-Québec aux collèges Notre-Dame et Brébeuf fait des vagues jusque dans le milieu théâtral. Dans le sillon de la révision de la politique de commandites exigée par la ministre Nathalie Normandeau, les théâtres de Montréal et du reste de la province commencent à craindre le pire.
C'est que, si la tradition du mécénat et des commandites privées est mal implantée dans le milieu théâtral francophone, elle existe bel et bien via des sociétés d'État comme Hydro-Québec et quelques grandes entreprises telles qu'Air Transat (qui finance partiellement l'Espace Go) ou des banques (comme la Banque Nationale, donateur important pour la compagnie Jean-Duceppe, entre autres).
Après le théâtre de l'Opsis, qui a manifesté son inquiétude par voie de communiqué cette semaine, le TNM vient d'ajouter sa voix. Le communiqué affirme que «sans la présence forte et affirmée d'Hydro-Québec au sein de la communauté québécoise, nul doute que bon nombre d'institutions culturelles ne pourraient continuer à remplir leur mission respective auprès des artistes et du public, autant sur la scène nationale qu'internationale.» Et va plus loin que l'Opsis en énoncant clairement son soutien au président écorché d'Hydro-Québec, Thierry Vandal. «Grâce au caractère visionnaire de Thierry Vandal et de son équipe, Hydro-Québec cristallise la réussite de l'innovation du talent québécois qui fait écho à celui des artistes.»
Bon, ce n'était peut-être pas nécessaire d'associer le cri du cœur du TNM à un président éclaboussé pour sa très grave erreur de jugement. Mais il faudrait bien que le message de l'Opsis et du TNM soit entendu. Car il y a une énorme différence entre le financement honteux de collèges privés jadis fréquentés par le président d'Hydro-Québec et le souci légitime pour une riche société d'État de contribuer au rayonnement global de la scène culturelle.
Une histoire à suivre.
Nous, nous recevons 4000$ pour deux ans (soit 2000$ par année) depuis déjà quelques années... et grâce à ce soutien, nous avons pu continuer nos activités. Sans Hydro, il y a longtemps que nous n'aurions pu passer au travers les derniers exercices financiers.
Hydro-Québec a donc une importance, oui. Il est certain qu'à voir tant de controverses, c'est un peu questionnant pour la suite des choses... D'autant plus quand des voix s'élèvent pour dire qu'Hydro n'a pas d'affaire dans la culture (il suffit de lire les journaux des derniers jours). Certains préconisent le fait qu'Hydro donne ses argents au ministère de la Culture pour que celui-ci le distribue selon ses règles. De cette façon, pourtant, beaucoup seront pénalisés (dont nous, qui ne sommes toujours pas subventionnés par le CALQ)...
Donc, c'est un pensez-y bien...
(Lire aussi le billet de Nathalie Petrowski paru le 25 août dernier: Pas de vie culturelle sans Hydro-Québec)
Le scandale relatif aux commandites d'Hydro-Québec aux collèges Notre-Dame et Brébeuf fait des vagues jusque dans le milieu théâtral. Dans le sillon de la révision de la politique de commandites exigée par la ministre Nathalie Normandeau, les théâtres de Montréal et du reste de la province commencent à craindre le pire.
C'est que, si la tradition du mécénat et des commandites privées est mal implantée dans le milieu théâtral francophone, elle existe bel et bien via des sociétés d'État comme Hydro-Québec et quelques grandes entreprises telles qu'Air Transat (qui finance partiellement l'Espace Go) ou des banques (comme la Banque Nationale, donateur important pour la compagnie Jean-Duceppe, entre autres).
Après le théâtre de l'Opsis, qui a manifesté son inquiétude par voie de communiqué cette semaine, le TNM vient d'ajouter sa voix. Le communiqué affirme que «sans la présence forte et affirmée d'Hydro-Québec au sein de la communauté québécoise, nul doute que bon nombre d'institutions culturelles ne pourraient continuer à remplir leur mission respective auprès des artistes et du public, autant sur la scène nationale qu'internationale.» Et va plus loin que l'Opsis en énoncant clairement son soutien au président écorché d'Hydro-Québec, Thierry Vandal. «Grâce au caractère visionnaire de Thierry Vandal et de son équipe, Hydro-Québec cristallise la réussite de l'innovation du talent québécois qui fait écho à celui des artistes.»
Bon, ce n'était peut-être pas nécessaire d'associer le cri du cœur du TNM à un président éclaboussé pour sa très grave erreur de jugement. Mais il faudrait bien que le message de l'Opsis et du TNM soit entendu. Car il y a une énorme différence entre le financement honteux de collèges privés jadis fréquentés par le président d'Hydro-Québec et le souci légitime pour une riche société d'État de contribuer au rayonnement global de la scène culturelle.
Une histoire à suivre.
Nous, nous recevons 4000$ pour deux ans (soit 2000$ par année) depuis déjà quelques années... et grâce à ce soutien, nous avons pu continuer nos activités. Sans Hydro, il y a longtemps que nous n'aurions pu passer au travers les derniers exercices financiers.
Hydro-Québec a donc une importance, oui. Il est certain qu'à voir tant de controverses, c'est un peu questionnant pour la suite des choses... D'autant plus quand des voix s'élèvent pour dire qu'Hydro n'a pas d'affaire dans la culture (il suffit de lire les journaux des derniers jours). Certains préconisent le fait qu'Hydro donne ses argents au ministère de la Culture pour que celui-ci le distribue selon ses règles. De cette façon, pourtant, beaucoup seront pénalisés (dont nous, qui ne sommes toujours pas subventionnés par le CALQ)...
Donc, c'est un pensez-y bien...
(Lire aussi le billet de Nathalie Petrowski paru le 25 août dernier: Pas de vie culturelle sans Hydro-Québec)