En 1923, la troupe du Grand Guignol, à Paris, s'embarque pour une tournée américaine qui la mènera à Montréal et Québec... et voici quelques articles qui relatent cette visite:
La Lyre, août 1923:
Les hauts et les bas d'une vie théâtrale saguenéenne
En 1923, la troupe du Grand Guignol, à Paris, s'embarque pour une tournée américaine qui la mènera à Montréal et Québec... et voici quelques articles qui relatent cette visite:
La Lyre, août 1923:
Hier soir, j'étais dans la salle du Petit Théâtre de l'UQAC pour assister à la première (de trois) représentation des étudiants inscrits au cours Création théâtrale du Baccalauréat interdisciplinaire en art.
Ils sont donc là. Vingt-cinq. De différents horizons (tant géographiques qu'académiques). Sur scène, oui... mais aussi en coulisses, à la régie technique. Avec une fougue manifeste et une dense matière tragique, puisée à même une vingtaine de sources - théâtrales ou non - de l'Antiquité à aujourd'hui. Cet exercice scolaire est du coup fort riche en écritures, en dramaturgies et en expériences de toutes sortes.
Pendant une heure quarante minutes, différents tragiques se télescopent. Anecdotiques. Grandioses. Intimes. Sanglants. Mythologiques. Quotidiens. Profondément sensuels. De l'un à l'autre. Sans mise en contexte lourde ou démonstrative. Que des mots qui frappent, blessent, détruisent, immolent.
Si aucune histoire en tant que telle n'émerge de ce magma intense, il n'en demeure pas moins un fulgurant récit rhapsodique, déchiré, proféré, gémissant sur la condition tragique de l'être humain. Les douleurs, les chagrins, les deuils, les mal-êtres existentiels sont omniprésents. Ils érodent une humanité qui se cherche des repères mouvants.
Et de cette horreur surgit une poésie visuelle. Parce que la force de ce projet - outre l'engagement incontournable de cette équipe - se trouve aussi dans la forme. Supportées par Jean-Paul Quéinnec, Alexandre Nadeau et Annie Pilote, les équipes technique et esthétique ont su composer des tableaux puissants. Lumières, projections, accessoires, musiques s'associent pour créer des ambiances et atmosphères qui sauront s'imposer sans jamais phagocyter le jeu. Les images scéniques se suivent avec un intérêt toujours renouvelé. L'équilibre demeure.
Bien sûr, tout n'est pas égal dans cette longue suite! Et pourtant... Toutes les performances savent faire preuve de dévouement au théâtre. Elles sont solides et proposent des interprétations valables, véritablement incarnées.
L'une des belles belles propositions étudiantes des dernières années!
Il est si rare de trouver des déclarations pro-théâtre dans les vieux journaux que je ne pouvais pas passer à côté de celle-ci, tirée de La Gazette de Québec du jeudi, 20 janvier 1791...
Dommage que ce bref petit récit ne donne pas plus de détails sur la pièce qui fut présentée et qui a pu irriter ledit correspondant...
2022, c'est... une année somme toute conséquente (si on se fie au billet précédent) avec ses trente-huit productions! De cette liste, on peut constater quelques éléments: le nombre important de reprises et de spectacles en tournée, le retour en force du théâtre de loisir (particulièrement au Lac Saint-Jean), la quasi absence de projets étudiants issus de l'UQAC...
2022, c'est... parlant UQAC... l'arrivée de Madame Marie-Ève Skelling au sein du professorat qui, bien qu'elle soit rattachée principalement au Baccalauréat en enseignement des arts, possède une formation en jeu (UQAM) et un postdoctorat en études circassiennes (Concordia)... assurément une nouvelle venue qui saura s'impliquer dans le milieu!
2022, c'est... une autre année marquée par la pandémie... avec une fermeture formelle en début d'année (jusqu'en février); de nombreux calendriers de répétitions bousculés, d'échéanciers revus, de premières reportées et aussi, malheureusement, de représentations annulées.
2022, c'est... pour continuer sur ce dernier point, une pensée particulière aux compagnies qui ont vu leurs efforts de plusieurs mois bêtement amputés par le contexte sanitaire: Théâtre À Bout Portant (La Migration des peuples), Théâtre La Rubrique (Batalos), Théâtre du Faux Coffre (Double sassassinat dans la remorque), Théâtre du Mortier (Boomerang boréal)...
2022, c'est... une année de changements de garde au Théâtre C.R.I. - qui célèbre ses 25 ans - où Marilyne Renaud (qui avait déjà repris la direction générale) et Émilie Gilbert-Gagnon chausseront désormais les souliers de directrice artistique de Guylaine Rivard...
2022, c'est... aussi l'arrivée, à la direction générale du Théâtre La Rubrique, de Julie Maltais (anciennement directrice générale d'Objectif-Scène)...
2022, c'est... la mise en place d'un nouvel outil de promotion du théâtre d'ici par la mise en place (sous l'initiative du Théâtre À Bout Portant et du Théâtre du Mortier) du site Théâtre Saguenay...
2022, c'est... au niveau national, la présentation du nouveau Plan directeur du théâtre 2023-2033 par le Conseil québécois du Théâtre pour prioriser les différents enjeux qui toucheront le milieu dans les prochaines années...
2022, ce sont... les André Brassard, René de Obaldia, Peter Brook, Normand Chaurette (et tous les autres que j'oublie) qui nous ont quitté après avoir, chacun à leur façon, marqué l'Histoire du théâtre...
Encore une fois, j'oublie sûrement d'autres éléments importants de cette année 2022. Si tel est le cas et que le coeur vous en dit, ajoutez votre fait marquant dans les commentaires!