samedi 17 février 2024
Plus ça change...
vendredi 16 février 2024
Quand les mains anonymes sont belges
Ainsi donc, après l'avoir travaillé deux fois avec Erika Brisson (en novembre 2016 et en février 2018) et une fois avec Guylaine Rivard (en janvier 2023), c'est par une autre interprète - Raphaëlle Bruneau (dont vous pourrez voir ici quelques éléments biographiques) - que j'entendrais de nouveau mon texte!
Étrange sensation que de s'asseoir, quidam anonyme, dans une salle, au milieu de parfaits inconnus (qui seront près de 200 au total), dans un autre milieu que le mien et de tout à coup voir s'incarner mes propres mots! Étrange distanciation entre quelque chose de plus que familier et de simultanément fort étranger!
La comédienne accueille les spectateurs, dans un brouillard épais. Son texte en main. Derrière elle, sur le mur, se déploie une grande image numérique aux accents fantasy (qui laissera place, à un seul moment, à une citation tel que le montre la photo). Une petite musique en boucle résonne.
Puis la lecture commence.
Le jeu, bien maîtrisé, est rapide (en fait, c'était presque une version TGV... au point qu'à la fin de la première représentation ayant duré une trentaine de minutes, les spectateurs s'attendaient à une autre partie!), esquissant dès le départ une forte montée dramatique au cours des quatre premiers tableaux (sur huit).
Et c'est là que le décalage se produit entre mon propre rythme d'écriture (et de mise en bouche) et celui de l'équipe de ce projet. Schématiquement parlant, la différence ressemble à ça (le graphique du haut étant mon arc narratif et celui du bas, le leur):
mardi 6 février 2024
Syndrome de l'imposteur
samedi 3 février 2024
Quand le théâtre, au Saguenay, se faisait en anglais
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, nous avons parfois cette idée d'une communauté fortement francophone. Du coup, le théâtre sur notre territoire s'est donc toujours fait en français, non? Eh bien non! Plus que non!
Il y a eu - Alcan et les machines à papier de Price obligent! - une population anglophone assez conséquente pour qu'il y ait quelques troupes de théâtre dans la langue de Shakespeare!
Pendant presque 40 ans (de 1943 à 1981... quatre décennies! ce n'est pas rien!), Arvida fut le centre de cette activité dramatique. Avec le Arvida Amateur Dramatic Society... qui deviendrait le St-George's Player en 1949... puis le Arvida Players dans le courant des années '60.
C'est là, pour les plus jeunes (et je m'inclus dans ce groupe encore malgré mes presque 50 ans!) un pan de notre petite histoire un peu oubliée et/ou ignorée... alors que nous nous rappelons volontiers des actions de Ghislain Bouchard à cette même époque avec le Théâtre du Coteau et, un peu plus tard, avec la Marmite!
En voici un historique publié le 17 juillet 1952 dans Le Lingot (le journal des employés de l'Alcan):