Quel étrange débat que celui qui secoue présentement le TNM... alors que la morale, la politique, la provocation, la censure, le choc se déchirent sur la place publique suite à l'annonce de la venue (annulée il y a quelques minutes selon une annonce de Lorraine Pintal en conférence de presse) de Bertrand Cantat, en avril-mai 2012, sur la scène de la grande maison dans le cadre du premier volet du Cycle des femmes de Wajdi Mouawad, à partir des textes de Sophocle.
Un choix artistique provocant ou naïf? Justifié (sans doute) ou justifiable (plus délicat)? Moral ou non? Les enjeux sociaux sont si emmêlés... La question concrète est réglée... mais laisse toutes les questions en suspens. Des questions troublantes parce que les réponses le sont tout autant...
______________________________________________
Il est rare que le théâtre déborde ainsi de la section culturelle pour prendre le haut du pavé du débat public. De souvenir d'un non-historien, dans l'histoire moderne, ce n'est arrivé qu'à deux reprises (avec, apparemment, tout autant de férocité): en 1968 avec l'entrée fracassante des Belles-Soeurs de Michel Tremblay (au Rideau-Vert) qui renvoyait soudain une image scénique d'une société sclérosée armée d'un langage impur, sale, vulgaire, soumis et sans avenir... puis en 1978 avec le dernier grand coup de censure que fut Les fées ont soif de Denise Boucher (au TNM, encore une fois) qui scandalisa la bigoterie.
Bien sûr, d'autres moments de l'histoire ont fait parler... mais jamais autant que ces trois événements...
Un choix artistique provocant ou naïf? Justifié (sans doute) ou justifiable (plus délicat)? Moral ou non? Les enjeux sociaux sont si emmêlés... La question concrète est réglée... mais laisse toutes les questions en suspens. Des questions troublantes parce que les réponses le sont tout autant...
______________________________________________
Il est rare que le théâtre déborde ainsi de la section culturelle pour prendre le haut du pavé du débat public. De souvenir d'un non-historien, dans l'histoire moderne, ce n'est arrivé qu'à deux reprises (avec, apparemment, tout autant de férocité): en 1968 avec l'entrée fracassante des Belles-Soeurs de Michel Tremblay (au Rideau-Vert) qui renvoyait soudain une image scénique d'une société sclérosée armée d'un langage impur, sale, vulgaire, soumis et sans avenir... puis en 1978 avec le dernier grand coup de censure que fut Les fées ont soif de Denise Boucher (au TNM, encore une fois) qui scandalisa la bigoterie.
Bien sûr, d'autres moments de l'histoire ont fait parler... mais jamais autant que ces trois événements...