dimanche 27 février 2022

Au théâtre, cette semaine! [Du 27 février au 5 mars 2022]

 

Les activités reprennent de plus en plus - et tout ça va s'emballer dans les prochaines semaines! Mais n'allons pas trop vite pour le moment! 

DIMANCHE - 27 FÉVRIER 2022 - 13H30
SALLE MARGUERITE-TELLIER (CHICOUTIMI)


Cet après-midi, je discuterai (en tant que directeur artistique du Théâtre 100 Masques et metteur en scène du projet Les morts sacrilèges), avec les participants, des différentes versions de Phèdre et d'Hippolyte dans l'histoire théâtrale, faisant ressortir les ressemblances, les variantes, les nuances... et mes coups de coeur! Parce que connaître le répertoire, c'est enrichir la culture générale et aussi consolider la pratique contemporaine! C'est gratuit! Convivial (avec du thé et des biscuits). 

LUNDI À VENDREDI - 28 FÉVRIER AU 4 MARS 2022 - 13H30


Ce sera une Semaine des contes pour le Nouveau Théâtre Libre, cette initiative libre (!) de Patrice Leblanc et de son alter ego Trac. Chaque jour un conte. Pour plus d'informations, voir sa page Facebook

MERCREDI À SAMEDI - 2 AU 5 MARS 2022 - 20H
SALLE PIERRETTE-GAUDREAULT (JONQUIÈRE)
[PREMIÈRE - DE TROIS - SEMAINE DE REPRÉSENTATIONS]


La Rubrique nous revient avec sa nouvelle création: Mashinikan - Le livre. La pièce raconte l’histoire de Kukum, une grand-mère Innue, et de sa rencontre avec sa petite-fille Kaylie. En quête de réponses sur son passé et ses origines, Kaylie recevra de sa grand-mère un mashinikan, un livre écrit par son père disparu 20 ans auparavant. Que découvrira-t-elle au sujet de son père entre ces pages? Jusqu’où une mère est prête à aller par amour pour ses enfants? Au fil de la pièce, l’auteur nous fera naviguer dans le passé, le présent et le futur entre la langue Ilnu et le français. C’est en abordant des thèmes universels, tels que l’amour et la famille, que Marco Collin créera un pont entre la culture autochtone et allochtone. Pour informations, ici.



samedi 26 février 2022

La triste liquidation des avoirs de Rachel

Portrait de Rachel faisant un pied de nez, René Dragon (entre 1848-1853)


Rachel (Rachel Félix) est l'une des grandes figures du théâtre français du XIXième siècle. Illustre tragédienne venue de nulle part qui s'est imposée au temps du romantisme et du mélodrame pour faire revivre les grandes oeuvres classiques du passé (j'en ai parlé ici). Comédienne fantasque  au caractère farouche dont la vie fut brève mais intense, avide de gloire et de gains pécuniers. À sa mort, en 1858 (à l'âge de 36 ans), ses avoirs sont  froidement mis à l'encan. La lecture de ceux-ci (dans L'Ère Nouvelle, un journal du district de Trois-Rivières, du 24 mai 1858) est toute aussi étonnante (par sa richesse) que triste (sur cet éparpillement matériel qui ont fait cette artiste):



mardi 22 février 2022

Un nouvel outil de promotion!


Un nouvel outil de promotion des compagnies de théâtre à Ville Saguenay est né! Initiative du Théâtre du Mortier (Keven Girard) et Théâtre À Bout Portant (Vicky Côté).

Il s'agit d'un portail (accessible ici) qui agit, en quelque sorte, de calendrier (par une mise en commun des informations) et de porte(s) d'entrée(s) vers chacun des sites des huit compagnies professionnelles actives dans les limites de la ville. 

En évolution constante, il permettra un meilleur référencement pour quiconque cherchera à s'informer sur notre théâtre!

(Voir ici un article paru ce midi sur le site de NéoMédia Saguenay.)


mardi 15 février 2022

Quand la réclame se mêle au Grand Guignol!

Le Grand Guignol (il y avait longtemps que j'en avais parlé) est un genre théâtral qui a pour but avoué de faire sursauter le spectateur, de le troubler, de lui faire éprouver différentes sensations comme l'angoisse, la peur, l'inquiétude, le suspense... Ce n'est que ça. Et cet objectif prime, plus souvent qu'autrement, sur la qualité littéraire. 

C'est un genre théâtral tout pétri d'hémoglobine, de cris et de râles. C'est un genre d'atmosphère où le bruitage et l'environnement sonore (avec sa musique glauque) sont essentiels. Aussi, c'est là une matière parfaite pour la radio. 

Enfin... c'est ce que nous serions en mesure de nous dire. Mais pas tout le monde. Comme ce A. G. qui écrit ce petit article dans Le Devoir du 26 octobre 1934 d'abord pour questionner ce type de pièce. Puis pour décrier la publicité de mauvais goût qui s'insère dans ce type de programme!


lundi 14 février 2022

Non mais pourquoi des acteurs?

 

Cette projection dans le futur date du 2 janvier 1926 et a été publiée notamment dans le journal Le Canada. Un siècle plus tard, nous n'en sommes toujours pas là. Le théâtre, art vivant, résiste!

Quant à ce futuriste (qui ne semble pas avoir beaucoup d'intérêt pour les comédiens), le voici:


dimanche 13 février 2022

Au théâtre, cette semaine! [Du 13 au 19 février 2022]

 


Cette semaine, je n'ai qu'une activité sur mon écran radar... ce qui ne signifie par pour autant qu'il n'y ait rien d'autre. 

MERCREDI, JEUDI, VENDREDI - 16, 17, 18 FÉVRIER 2022 - 18H
STUDIO-THÉÂTRE (UQAC), CHICOUTIMI


C'est la présentation du projet de fin de baccalauréat (BIA) d'Émile-Olivier Tremblay: Mon ami Pierrot - Un drame familial. Tout ce que j'ai, comme information, c'est ce petit descriptif publié sur les plateformes du Module des arts et de la Galerie l'Oeuvre de l'Autre: Émile-Olivier Tremblay se définit comme un acteur avant tout. Pour l’occasion il est l’auteur, le metteur en scène et l’interprète d’un monologue. Dans un lieu incertain, on retrouve Pierrot, le personnage éponyme de sa pièce lisant à haute voix une lettre qu’il compose à sa fille. Cherchant à prouver son innocence alors qu’il est soupçonné d’un crime atroce, arrivera-t-il à garder son sang-froid pour sa petite chérie? Cette pièce est présentée les 16, 17 et 18 février à 18 h.
Réservations ici.

samedi 12 février 2022

Réminiscence nostalgique

 

Cette réminiscence nostalgique a été publiée en août 1929 dans Canada qui chante : revue musicale, artistique, littéraire, illustrée

Le théâtre, de par sa nature éphémère, est un art essentiellement du présent. Son rapport au passé est donc parfois un peu trouble. Même de nos jours. 

vendredi 11 février 2022

Ouche!

 


Erwin Piscator est l'une des grandes figures de la mise en scène de la première moitié du vingtième siècle. Sa pratique théâtrale se situe aux limites du théâtre politique et de propagande, avec une forte introduction, en scène, des nouvelles technologies de l'époques (entendre ici la radio, la projection, le cinéma). 

Il faut aussi rappeler, pour bien comprendre le commentaire qui suivra, que l'Allemagne de cette époque (on parle des années 1915-1930) est celle des fameux cabarets (le cabaret berlinois est presque devenu mythique) et des revues (ces spectacles présentant des successions de numéros - sketchs, chants, poésies -construits sur l'actualité récente). 

Bref, à l'avènement de Piscator et de ses spectacles-manifestes hybrides joués souvent par des professionnels mésadaptés à ce style ou encore par des non professionnels, les critiques théâtrales se divisent. Certains crient au génie... alors que d'autres se feront plus virulents... comme ce petit commentaire acerbe enfoui dans un compte-rendu du spectacle Hop là! Nous vivons! publié - si je comprends bien - en 1927 dans le Tägliche Rundshau:

Lorsqu'on voulait résumé en un seul mot
tout la dégénérescence de notre théâtre
on disait «revue».
Ce mot est remplacé depuis samedi par un autre:
«Piscator». 

Et vlan dans les dents. 

mercredi 9 février 2022

Que dirait Piscator aujourd'hui?


Parmi les grands metteurs en scène du vingtième siècle, il y en a un qui me reste relativement méconnu: Irwin Piscator (1893-1966), grand révolutionnaire de la scène allemande. Son travail, proche de l'agit-prop, se nourrit de l'actualité et du politique tout en introduisant, dans ses spectacles, ces nouveaux médias que sont la radio et le cinéma. 

C'est donc avec beaucoup d'intérêt que je plonge dans son ouvrage Le théâtre politique, paru en 1962 chez L'Arche Éditeur

Dès le début, page 54, il y  va de cette constatation (faite en 1924!) qui me fait me demander ce qu'il penserait, ce qu'il dirait du monde d'aujourd'hui, de sa société, des médias sociaux: 

L'actualité attire les gens plus qu'à aucune autre époque, notre actualité étant plus colorée, plus romantique, plus dramatique que tout ce que peut imaginer un poète. La révolution sociale est à l'ordre du jour, et exige, inexorablement, qu'on tienne compte d'elle. Elle ne se laisse plus ignorer. Elle dirige l'heure présente. Elle fait sortir de leurs derniers refuges, en les effarouchant, les rêveurs livides, les grands imaginatifs peureux qui se détournent du monde; elle arrache la plume des mains de tous ces «écrivains de métier», elle compose d'elle-même le drame effrayant, violent, héroïque de notre vie.

mardi 8 février 2022

Comment vider une salle en deux minutes

 Voici quelques conseils de sécurité, parus dans l'Annuaire Théâtral en 1908:



lundi 7 février 2022

Pisse-vinaigre théâtral

Il n'y a pas à dire: les journaux du début du XXe siècle se livrent à une véritable guerre de moralité à propos du théâtre. Et à ce petit jeu, certains y vont de petites remarques assassines qui sont, quelques cent ans plus tard, fort suaves:


Ce petit encadré vitriolique est paru le samedi 24 juillet 1909 dans le très modéré (!) journal La Vérité. Voici, en complément, une image de ce théâtre prise sur le site de BANQ:

dimanche 6 février 2022

Au théâtre, cette semaine! [Du 6 au 12 février 2022]

 

Cette semaine marque la réouverture des différents lieux de diffusion partout au Québec, avec des jauges réduites de moitié. Le théâtre pourra donc retrouver son public. Bientôt.

Encore une fois, plusieurs compagnies sont en plein travail... 

Mais ça commence, tout doucement.

JEUDI 10 FÉVRIER 2022 - 19H30
SALLE P0-5000 (UQAC), CHICOUTIMI


Bon. Ce n'est pas du théâtre à proprement parler... mais quand on connait la place que prend Shakespeare dans les conférences de Mustapha Fahmi, la promotion de cet événement tombe sous le sens! 

PENDANT CE TEMPS...

Les inscriptions pour les ateliers du Théâtre 100 Masques, du Théâtre La Rubrique et de l'Imprévu Improvisation sont en cours pour une session d'hiver qui débutera plus tard que prévu! Visitez les pages Facebook de chacun de ces organismes pour les détails.

samedi 5 février 2022

Théâtre français et nationalisme

La question de la langue française a été prédominante dans la petite histoire du théâtre au Québec. Au XVIIIe siècle et ses tentatives sporadiques de s'implanter dans les villes. Au XIXe siècle dans la foulée des grandes tournées. À la fin de ce même siècle et au début du XXe avec le premier âge d'or du théâtre et une professionnalisation sur le tas de multiples artistes et troupes... 

Le théâtre français a fait couler beaucoup d'encre teintée de nationalisme! Pour qu'on le développe. Pour qu'on le soutienne. Pour qu'on le mette en valeur. Question de survie d'un peuple.

Comme dans cette édition de mai 1928 de la Revue musicale, artistique et littéraire illustrée - Canada qui chante... dans un article (un peu montréalocentriste déjà!) publié rédigé par le directeur littéraire Raoul Léry:


jeudi 3 février 2022

De l'importance de voir ce que font les autres...

 

Je suis plongé, présentement, dans Le gai savoir de l'acteur de Dario Fo, publié en 1990 chez L'Arche. Il y avait longtemps que je voulais le lire et avec la prochaine production du Théâtre 100 Masques pour l'été 2022 (qui s'inspirera du jeu masqué et de la commedia dell'arte), c'était devenu un incontournable.

Mais outre les nombreuses (et intéressantes) pages sur la pratique, il y a aussi de très nombreux passages sur la formation, sur cet apprentissage du théâtre qui ne s'arrête jamais. Dont celui-ci, sur l'importance de voir ce que font les autres pour apprendre d'eux:

[...] La pratique, au théâtre, s'acquiert non seulement en jouant soi-même, mais aussi en allant voir comment font les autres, surtout les hommes de théâtre qui ont beaucoup d'expérience en plus du talent. J'ai personnellement acquis les bases du métier en allant me poster, tous les soirs, pendant des mois, dans les coulisses pour épier les acteurs les plus habiles des troupes de varietà où j'ai débuté. Je m'adresse surtout aux jeunes acteurs: apprenez en lorgnant au besoin par la coulisse, même si le directeur de scène s'énerve, même s'il vous éjecte. Restez là, observez l'acteur le plus professionnel, le vieux routier. Tâchez de découvrir comment il fait, comment il se sort des difficultés, comment il se démène, comment il «arrange» le texte selon la réponse du public, comment il impose le rythme, comment il place les pauses et les contretemps. Croyez-moi, c'est la plus grande école de théâtre qu'on puisse fréquenter.

Je crois que cela vaut autant pour le metteur en scène que pour le concepteur... tant jeune que vieux. 

mercredi 2 février 2022

Quand le sou du pauvre ne fait pas l'affaire...

Dans l'article d'hier, il était question de l'instauration, en 1915 d'une taxe d'un sou par billet acheté destinée à l'Assistance publique ou aux hôpitaux et organismes de charité. Cette taxe portait le joli nom de sou du pauvre.


Dans les archives, cette taxe revient souvent... et souvent, parce qu'elle est décriée par les directeurs de théâtre ou par différents groupes qui auraient aimé mettre la main sur le petit pactole.

Mais ô surprise... il y a aussi ce type de controverse quand une congrégation religieuse refuse le montant qui leur est octroyée (par le gouvernement) sous prétexte que cet argent vient du sale théâtre! Ah l'Église... 

Une petite histoire rapportée par Le Franc-Parleur du 28 octobre 1916:


Admirez, en terminant, le beau jeu de mot... 

mardi 1 février 2022

Le sou du pauvre

 En 1915, la Cité (que je suppose être Montréal)bien qu'il semble que la pratique se se soit déployée dans d'autres villes) impose pour le bénéfice de l'Assistance publique, une taxe d'un sou - le sou du pauvre - par billet vendu dans les lieux d'amusements, comme les théâtres et les cinémas. Voici ce qu'en dit La Presse du 24 mars 1915:

Plus éclairant encore cet article paru dans Montréal qui chante, en mai 1915:

Cette pratique perdurera un bon bout de temps si je me fie aux articles où il en est encore question au milieu des années 30 et même dans quelques articles des années 50! 

Et tout ça n'est pas passé comme une lettre à la poste! Loin s'en faut!

En fait, je ne sais pas comment tout ça s'est terminé... Recherches à venir!