jeudi 30 juillet 2009

Des spectacles et des vacances...


Bon...

C'est ainsi que prend fin, en quelques sortes, ma saison de théâtre 2008-2009. Je pars pour quelques jours déambuler dans les nombreuses villes de la Nouvelle-Angleterre... Je serai de retour (à moins que je puisse de temps en temps mettre à jour cet espace) le 17 août 2009!

À tous les artisans en activité pendant ce temps,

BON CONTINUITÉ (ou continuation...)!!!

Le beau, la brute et le truand...


Hier, c'était soir de première au Théâtre La Rubrique alors que les artisans des produtions Hôtel-Motel et À tour de rôle déployaient leur Assassinat d'Andrew Jackson... pièce présentée l'an dernier en Gaspésie.

Retour, donc, en 1880. Le poker scelle les destinées... alors qu'en 1890, la belle chante. Bunny Belle attend son (beau) Jack qui purge une peine de pen... Or, arrive en gare un train et, avec celui-ci, l'effroyable Jim Crow et son vérolé complice. Les choses se bousculent. Les cartes s'abattent sur table. On y joue sa vie et on gagne celle des autres. On rêve d'Amérique, d'or, de héros. Dans un roadtrip sur rail endiablé entre les faux-monnayeurs, les amérindiens, les pasteurs douteux et de multiples autres personnages, le spectateur s'amuse des nombreux clins-d'oeil historico-contemporains qui alignent avec plaisir tous les stéréotypes d'une société américaine en quête d'un avenir (ou pire, d'un passé...) plus grand qu'elle-même.

Philippe Ducros signe là un texte et une mise en scène inventifs (bien que l'intrigue soit longue à débuter) qui crée une histoire en recréant l'Histoire en toute liberté.

Ses personnages, déjantés et caricaturaux, donnent le ton à cette histoire rocambolesque - et si souvent reprise dans les westerns! - en la minant de clichés (que Meyerhold définissait comme étant une tradition vidée de son sens) et de scènes convenues... d'où se construit une parodie amusante et solide. Le beau, la brute et le truand y sont toujours; ne sont, en fait, plus que cela... et en ce sens, ce vide, cette profondeur de surface, permet un feu roulant d'actions qui ne se perd pas en mises en contexte.

Les comédiens y tiennent le beau rôle... si je puis m'exprimer de la sorte. Les six acteurs soutiennent cette intrigue avec un plaisir manifeste. Des retrouvailles, en quelques sortes... Et si l'on perd parfois un peu de texte (les accents y sont pour beaucoup...), on prend un réel plaisir à regarder leurs actions physiques. Mention spéciale au duo de méchants, Sylvio Archambault pour son Harry Zona et Richard Lemire pour son Jim Crow, qui tiennent l'action d'un bout à l'autre de la pièce.

Dans ce décor multiple (réunissant du mieux qu'il peut saloon, mine, train, rail, désert) peut résonner cet ultime espoir devenu comique (sous la plume de Ducros) de Martin Luther King: I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: «We hold these truths to be self-evident: that all men are created equal...»...

Un spectacle intéressant à voir...

L’ASSASSINAT D’ANDREW JACKSON

AVEC
Sylvio Archambault
dans le rôle de Harry Zona
François Bernier
dans le rôle de Jack
Patrice Leblanc
dans le rôle de Klondike
Richard Lemire
dans le rôle de Jim Crow
Alain Lépine
dans le rôle de Amédé ainsi que musicien en direct
Et Marie-Laurence Moreau
dans le rôle de Bunny Belle

mercredi 29 juillet 2009

Encore une!


Ce soir marque le lancement de la production estivale du Théâtre La Rubrique, L'Assassinat d'Andrew Jackson (jusqu'au 26 août 2009) une production d'Hôtel-Motel et de À tour de rôle, avec, entres autres, Patrice Leblanc...

MERDE À TOUTE L'ÉQUIPE!

lundi 27 juillet 2009

Point


Mine de rien, l'été est passée...

Ainsi, à l'heure qu'il est, la salle Murdock a retrouvé sa noire neutralité alors que tous les éléments du Médecin malgré lui reposent bien sagement (en attendant qui un classement plus juste, qui un nettoyage en bonne et due forme!) dans le costumier du Théâtre 100 Masques.

Les statistiques et dossiers des camps sont déjà archivés...

Du coup, l'automne peut arriver...

Après quelques jours de vacances qui ne sauraient tarder, plusieurs dossiers (trop de dossiers, même!) accapareront mes jours: gestion courante du Théâtre 100 Masques avec tout ce que cela implique comme demandes de subventions et de préparations de dossiers divers, ateliers réguliers de la compagnie, doctorat qui commence, production avec la troupe amateure de l'UQAC Mine de rien, production avec les Têtes Heureuses et enfin, troisième production de Noël... toujours pour le Théâtre 100 Masques.

Alignés les uns après les autres, tout ceci me semble un peu gros et étouffant. Peut-être faudra-t-il que je revoie définitivement certaines de mes implications... ce genre de choix qui deviennent de quasi dilemmes moraux... L'horreur.

dimanche 26 juillet 2009

La semaine théâtrale

Les semaines se suivent... et ça se poursuit de plus belle!!!

Dimanche - 26 juillet 2009
Salle Murdock, 20h

Nous voici déjà rendu à l'ultime représentation du Médecin malgré lui du Théâtre 100 Masques... Notez qu'il ne reste plus de places pour cette soirée.

Mardi et mercredi - 28 et 29 juillet 2009
Bâtiment 1912 (La Pulperie), 20h30


Les Rois Chasseurs (suite, en quelque sorte, du spectacle de l'an dernier, Les Rois Pêcheurs), texte et mise en scène de Jimmy Doucet... Pour plus d'informations, cliquer sur l'image dans la colonne de gauche.

De mardi à samedi - du 28 juillet au 1er août 2009
Complexe touristique La Dam-en-terre (Alma), 20h30

Poursuite de la tradition avec la présentation du théâtre d'été J'ai mon voyage!... avec, entres autres, Réjean Vallée.

De mercredi à samedi - du 29 juillet au 1er août 2009
Salle Pierrette-Gaudreault (Jonquière), 20h30

Seul événement nouveau de la semaine... Voici donc le lancement de la production estivale du Théâtre La Rubrique, L'Assassinat d'Andrew Jackson, un western musical écrit et mis en scène par Philippe Ducros. Il s'agit d'une production de Hôtel-Motel et d'À Tour de Rôle présentée avec succès l'an dernier ailleurs au Québec. 1880. Jack, faux-monnayeur, ex-détenu et amoureux de musique zaricot, saute dans un train de la Nouvelle-Orléans à Vegas, pour régler son compte au chasseur de primes Jim Crow. Ce Crow a gagné au poker, la main de Bunny Belle, pourtant promise à Jack. Il fait chaud et le bourbon coule à flots. Ce portrait glauque des États-Unis file, comme le train, entre de fausses bibles et de vrais complots. Il est ponctué de hold-up, d’élixirs et de dollars percés, depuis les bayous louisianais jusqu'à Las Vegas, ce mirage construit au cœur même d’un désert américain. Mais Andrew Jackson, septième président des États-Unis, incarnation même du rêve américain, que vient-il faire dans tout ça? S'est joint à la distribution de cette année Patrice Leblanc...

Mardi, mercredi, vendredi et samedi
28, 29, 31 juillet et 1er août 2009

Théâtre de palais municipal (La Baie), 20h


Autres représentations des Aventures d'un Flo...

samedi 25 juillet 2009

Un métier profane et indigne

Poursuivant ma lecture de L'Art du Théâtre d'Odette Aslan et pour faire suite à de précédents billets consacrés aux flammes de l'Enfer qui guettent les pauvres comédiens et le théâtre tout entier ( voir et ), voici un autre grand moraliste français, Pierre Nicole (1625-1695), qui s'acharne de nouveau sur cet art et qui traite les hommes qui le pratique d'«empoisonneurs publics»... Comme le théâtre a su bien déranger en son temps!

J'aime bien ces lectures qui sentent la bigoterie et le soufre.


Il est impossible qu'on considère le métier de Comédien, et qu'on le compare avec la profession chrestienne, qu'on ne reconnoisse qu'il n'y a rien de plus indigne d'un enfant de Dieu et d'un membre de Jésus-Christ que cet employ. On ne parle pas seulement des dérèglements grossiers et de la manière dissolue dont les femmes y paroissent, parce que ceux qui justifient la Comédie en séparent toujours ces sortes de désordres par l'imagination, quoiqu'on ne les sépare jamais effectivement. On ne parle que de ce qui en est entièrement inséparable. C'est un métier qui a pour but le divertissement des autres; où des hommes et dse femmes paroissent sur un théâtre pour y représenter ds passoins de haine, de colère, d'ambition, de vengeance, et principalement d'amour. Il faut qu'ils les expriments le plus naturellement possible et ils ne le sçauroient faire, s'ils ne les excitent en quelque sorte eux-mêmes, et si leur âme ne prend tous les plis que l'on voit sur leur visage. Il faut donc que ceux qui représentent une passion d'amour en soient en quelque sorte touhez pendant qu'ils la représentent, et il ne faut pas s'imaginer que l'on puisse effacer de son esprit cette impression qu'on y a excitée volontairement, et qu'elle ne laisse pas en nous une grande disposition à cette même passion qu'on a bien voulu ressentir. Ainsy la Comédie par sa nature même, est une école et un exercice de vice, puisque c'est un art où il faut nécessairement exciter en soy-même des passions vicieuses. Que si l'on considère que toute la vie des Comédiens est occupée dans cet exercice; qu'ils la passent toute entière à apprendre en particulier, ou à répéter entr'eux, ou à représenter devant des spectateurs l'image de quelque vice; qu'ils n'ont presque autre chose dans l'esprit que ces folies: on verra facilement qu'il est impossible d'allier ce métier avec la pureté de notre religion: et ainsy il faut avouer que c'est un métier profane et indigne d'un Chrestien; que ceux qui l'exercent sont obligez de le quitter comme tous les Conciles le leur ordonnent; et par conséquent qu'il n'est point permis aux autres de contribuer à les entretenir dans une profession contraire au Christianisme, n'y de l'autoriser par leur présence.
(De la comédie, 1667)


vendredi 24 juillet 2009

Le Médecin malgré lui... [quelques notes]


Il ne reste que trois représentations (en comptant celle de ce soir qui commencera dans quelques minutes...) du Médecin malgré lui du Théâtre 100 Masques.

Le spectacle se joue pratiquement à guichets fermés tous les soirs... Il faut donc appeler au bureau de la compagnie pour s'assurer d'avoir une place... car il n'en reste que peu pour les représentations de samedi et dimanche.

Aristophane et la comédie licencieuse



Il est toujours intéressant de relire (dans un but pas tout à fait désintéressé!) les auteurs comiques de l'Antiquité... particulièrement Aristophane.

Ses textes - outre un discours très (ou souvent) politique - font appel à un comique composé et de jeux de mots et de situations et de grossièreté pure et simple où la scatologie se mêle avec la perversité... qui peuvent être fort amusant et tordu à voir encore de nos jours... n'en déplaisent aux tenants d'une écriture contemporaine.

En ce sens, L'Assemblée des femmes (écrite vers -390) peut être fort représentative... Cette pièce est dominée par les problèmes économiques d'une Athènes privée désormais des revenus qu'elle tirait de l'empire et tente de les résoudre par l'absurde, en établissant un communisme intégral (Dictionnaire encyclopédique du théâtre)... Ainsi, les femmes prennent le pouvoir et dirigent la cité comme elles le font de leurs maisons. Les hommes doivent se soummettre à elles. Une scène nous montre comment l'époux de la stratège tente de se cacher pour «chier»... Une autre nous explique et nous fait voir le principe selon lequel un homme qui veut baiser une jouvencelle doit d'abord passer par les mains de la plus vieille et la plus laide... et ainsi de suite.

Ce texte (et tous les autres d'Aristophane) possède une structure intéressante qui semble éloignée de nos façons de faire: après une première partie qui sert de mise en situation et de développement de l'intrigue, une seconde enligne une succession de scènes illustrant le résultat. Il en ressort une ligne dramatique ténue qui pourtant, entrecoupée par un choeur, ne manque pas de dynamisme.

Me lancerai-je avec mon équipe dans cette voie théâtrale? Peut-être...

jeudi 23 juillet 2009

Le Médecin malgré lui... [quelques notes]


Le seul véritable problème concernant cette production tient au fait qu'il faille, dans la salle Murdock, faire un choix qui tient presque du sacrifice: ou nous gardons les praticables (les structures de 4pi. par 4pi.) pour faire une scène ou nous les utilisons pour faire des gradins pour le public...

Ainsi, le spectacle ne prend pas place sur une scène mais dans une aire de jeu... Résultat: les délimitations ne sont pas assez nettes et celle-ci ne dynamise en aucune façon le jeu des acteurs. La scène doit être faite de manière que le corps de l'acteur soit soutenu en raison des formes qu'il doit exprimer, elle doit être conforme dans le rythme à ses mouvements et à ses gestes. [...] Car un sol plat est évidemment sans expression, il ne permet pas de structurer la pièce, il ne donne pas aux comédiens la possibilité de déployer leurs mouvements et d'exploiter tout leurs moyens. (Alexandre Taïrov, Notes d'un metteur en scène)

Ce spectacle aurait, par ailleurs, gagner en rythme, en force d'image, s'il avait été plus contraint dans l'espace... moins étendu... Comme quoi l'utilisation de l'espace est un élément fondamental dans la mise en scène...

mardi 21 juillet 2009

Le théâtre canadien-français selon Durham...

Lu dans le Rapport Durham (lecture estivale fort intéressante marquée par la perspicacité de l'auteur et de sa lecture assez juste des événements de 1837-39 et de ses conclusions... malgré, justement, ses conclusions!), dans le célèbre chapitre où il est dit que les Canadiens-Français (en 1839) sont un peuple sans histoire et sans littérature:


De la même manière, leur nationalité joue contre eux pour les priver des joies et de l'influence civilisatrice des arts. Bien qu'issue du peuple qui goûte généralement le plus l'art dramatique et qui l'a cultivé avec le plus de succès, et quoiqu'elle habite un continent où presque chaque ville, grande ou petite, possède un théâtre anglais, la population française du Bas-Canada, isolée de tout peuple qui parle sa langue, ne peut subventionner un théâtre national.
Lord John George Lambton Durham

Sur ce point, il a toutefois bien raison... et ce soutien d'un théâtre national francophone par le gouvernement ne surviendra que dans la seconde moitié du XXième siècle. Comme quoi le théâtre (au sens artistique... au sens médium de masse...) n'a jamais fait pas partie de notre culture. D'où le chemin à parcourir dans ce domaine pour aller vers le public... chemin qui - à l'instar de la route du Parc - ne sera jamais terminé...

lundi 20 juillet 2009

Les soirs se suivent...

Honoré Daumier (1808-1879) de la série Croquis pris au théâtre. 1864.

La plus cruelle manifestation de désapprobation du public,
c'est son absence.
Qu'il siffle, mais qu'il vienne.
Marcel Achard

Les Anglais sont le meilleur public du monde:
ils applaudissent toujours,
même quand vous jouez bien.
Arthur Rubenstein

Une chose s'avère déconcertante au fil des représentations du Médecin malgré lui (et, il va sans dire, de toutes autres représentations): les différents types de publics qui se pressent dans la salle... publics parfois des extrêmes...

Le public indifférent... qui pose deux questions primordiales: que fait-il là et/ou dans quoi s'est-on embarqué...

Le public sourd et muet... difficile à saisir si c'est un signe d'attention soutenue ou d'une incompréhension stupéfiante...

Le public ennuyé... qui laisse paraître sur son visage multiple des signes d'impatience, de malaise, d'inconfort...

Le public actif... actif au sens de réveillé et d'attentif...

Le public bruyant... où les craquements de chaises, les bruissements des feuillets, les crissements des papiers de bonbons, les jacassements de toutes sortes compétitionnent avec les paroles venues de la scène...

Le public exubérant... dont le niveau de plaisir est souvent disproportionné et qui souligne parfois une sortie de groupe plus ou moins arrosée...

Le public complaisant... qui ne vient qu'encourager un ou des acteurs, soutenir un ou des artisans... qui n'aime le théâtre qu'en fonction d'un attrait particulier...

Et le plus surprenant est le fait que le qualitatif du public n'est pas nécessairement proportionnel au plaisir qu'il prend au spectacle... et que le tout finira tout de même par une salve d'applaudissements plus ou moins nourrie.

Il devient donc souvent difficile pour les acteurs en scène, de jauger la composition de la salle et son appréciation. Jouer devant une salle transportée par les vagues successives de rires et de manifestations exaltées change la donne... de même que paraître devant une salle figée, glacée dans une attitude distante influe sur l'énergie déployée par les comédiens.

Malgré tout, nos publics demeurent désormais dans un cadre relativement respectueux... comparativement au public grec qui s'exprimait bruyamment. Il n'était pas avare de ses applaudissements ni de ses acclamations, mais il prodiguait plus généreusement encore invectives, sifflets, gloussements, claquement des talons. Les acteurs pouvaient même redouter des violences physiques: les spectateurs n'hésitaient pas à lancer des pierres à ceux qui leur déplaisaient et tout simplement à celui qui jouait le rôle du méchant. (Dictionnaire encyclopédique du théâtre)

C'est ainsi qu'au théâtre, les soirs se suivent mais ne se ressemblent pas!



dimanche 19 juillet 2009

Denys Tremblay à la Pulperie


Je me permets une petite incursion dans le domaine des arts moins théâtraux (quoique...) pour aborder un sujet particulier.

J'ai visité, samedi dernier, l'exposition Alias de l'Illustre Inconnu au Roi de L'Anse (exposition temporaire présentée à la Pulperie jusqu'au 11 avril 2010) qui retrace le parcours artistique sans pareil de Denys Tremblay, depuis le début des années 80 alors qu'il avait composé le personnage de l'Illustre Inconnu... jusqu'au début des années 2000 marquant son abdication à titre de Roi de l'Anse... premier monarque municipal démocratiquement élu!

Cette démarche artistique - fascinante! - s'inscrit dans la vie.Une mise en scène du réel. Un really-made selon l'artiste (le réellement fait...) comparativement au ready-made de Duchamp... le déjà fait ou le prêt à faire. L'art devient la vie... la vie devient art. Chaque moment présent est porteur d'une charge artistique... D'ailleurs, ça me rappelle étrangement la définition du théâtre par Meyerhold: le théâtre est un art d'aujourd'hui, de l'heure, de la minute, de la seconde même. Une exposition complète qui pose de nombreuses questions sur la représentation, le symbole, le sens de la vie, etc...

De l'Enterrement des restes décadents de l'art métropolitain aux propos sur la souverainté du Royaume du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la remise de la Région d'honneur au peintre Arthur Villeneuve aux souliers de plomb signifiant la lourdeur administrative, du projet de Saint-Jean-du-millénaire (fresque immense et végétale!) au projet de royauté, du référendum municipal au couronnement... Chacune de ces interventions, préparées avec une minutie et une théâtralité exubérante, frappe l'imaginaire collectif et le tout impressionne...

Vraiment fascinant!
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Par ailleurs, il faut souligner la nouvelle et magnigique exposition permanente, La main à la pâte, relatant la fondation de la Pulperie, du travail qui s'y faisait, de la syndicalisation naissante... dont les éclairages ont été conçus par nul autre qu'Alexandre Nadeau...

La semaine théâtrale


L'été est bien entamée... et pluvieuse, qui plus est! L'occasion est donc parfaite (bien que nous souhaitions du soleil!) pour visiter l'une ou l'autre des nombreuses activités théâtrales offertes sur le territoire:

Mardi et mercredi - 21 et 22 juillet 2009
Bâtiment 1912 (La Pulperie), 20h30


Il faut voir le retour de Julien et Fernand dans Les Rois Chasseurs (suite, en quelque sorte, du spectacle de l'an dernier, Les Rois Pêcheurs), texte et mise en scène de Jimmy Doucet... Pour plus d'informations, cliquer sur l'image dans la colonne de gauche.

De mardi à samedi - du 21 au 25 juillet 2009
Complexe touristique La Dam-en-terre (Alma), 20h30

Poursuite de la tradition avec la présentation du théâtre d'été J'ai mon voyage!... avec, entres autres, Réjean Vallée.

Dimanche, mardi, mercredi, vendredi et samedi
19, 21, 22, 24 et 25 juillet 2009

Théâtre de palais municipal (La Baie), 20h


Autres représentations des Aventures d'un Flo...

De jeudi à dimanche - du 23 au 26 juillet 2009
Salle Murdock (Chicoutimi), 20h

Dernière semaine de représentation du Médecin malgré lui du Théâtre 100 Masques, sous la direction de Christian Ouellet. Pour réservations (la salle est fort petite et se remplit très vite!... d'ailleurs, c'est complet jeudi soir!): 698.3895
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Par ailleurs, félicitations à Annick Pedneault et Martin Déziel qui se sont unis samedi, le 18 juillet... Annick a étudié au Bacc. en Enseignement des Arts de l'UQAC (avec une majeure en arts dramatiques) et enseigne le théâtre au primaire dans trois écoles de la commission scolaire de Jonquière. Elle a également joué pour le 100 Masques en 2002, dans Comédies et Vaudevilles...

samedi 18 juillet 2009

Sur la critique du Médecin...


Marc-André Perrier (Lucas) et Jérémie Desbiens (Valère)
Photographie: Jean-François Caron (pour le journal Voir)

Est paru, ce matin, dans l'édition du week-end du Quotidien, un article qui se veut plus informatif que critique sur notre production estivale. Après 9 jours... L'article est signé par Patricia Rainville (par ailleurs, fort sympathique):

Une production estivale pétillante

CHICOUTIMI - Difficile de se tromper en choisissant une pièce de Molière. Le Théâtre 100 Masques a jeté son dévolu sur «Le Médecin malgré lui», présenté jusqu'au dimanche 26 juillet, à la salle Murdock. Une production estivale pétillante, qui décroche rires et sourires.

Pour marquer son dixième anniversaire, le Théâtre 100 Masques a réuni les comédiens présents au tout début de la compagnie. Pierre Tremblay, Martin Giguère et Mélanie Potvin font leur retour sur les planches du Centre des arts et de la culture de Chicoutimi. Campant les rôles de Sganarelle, Géronte, Martine et Jaqueline, les trois pionniers amusent le spectateur. À qui s'ajoutent les comédiens de la relève Jérémie Desbiens, Émilie Jean, Alexandre Larouche et Marc-André Perrier.

Les comédies de Molière restent une solution gagnante pour divertir le public. La célèbre farce «Le Médecin malgré lui» présente des personnages farfelus, maladroits, absurdes.

Martine désire se venger de son mari, Sganarelle, qui l'assaille de coups de bâton. Lorsque Valère et Lucas cherchent désespérément un médecin capable de guérir le mystérieux mal qui ronge la fille du seigneur Géronte, Martine saute sur l'occasion. Elle confie aux deux hurluberlus que son époux pratique la médecine. Ce qui, on s'en doute, est faux. Sganarelle, bien malgré lui, sera plongé dans un univers où remède, diagnostic et maladie douteuse se rencontrent. Pourra-t-il guérir Lucinde, la fille de Géronte, qui a une confiance aveugle en lui? Et si ce mystérieux mal dont souffre Lucinde n'était rien d'autre que les effets de l'amour?

La pièce est amusante, rigolote. Comédiens talentueux, décors colorés mais épurés, répliques savoureuses; le metteur en scène Christian Ouellet a réuni tous les ingrédients pour offrir une belle soirée aux spectateurs.

La pièce est présentée les jeudis, vendredis, samedis et dimanches à 20h à la salle Murdock de Chicoutimi. Les billets sont au coût de 20$.

Voilà. Critique... ou compte-rendu... ou communiqué positif s'il en est. Pourtant, personnellement - comme directeur artistique, comme praticien, comme spectateur - cet article me laisse perplexe par sa superficialité (toutefois bien écrite), son manque de point de vue, d'exigences esthétiques...

Que dire de ce spectacle? De son prologue peut-être fastidieux et trop long? De son acte I qui peut parfois manquer de rythme? De ses acte II et III qui peuvent, vu le nombre de personnages dans le lieu étroit, paraître à certains endroits brouillons? Du parti pris entre les concepteurs et le metteur en scène pour les décors en toiles peintes et les accessoires? Des costumes qui tentent de marier le XVIIième siècle et la Nouvelle-France? De sa cohérence ou non? Du style de jeu marqué par la farce et le public? De jeu physique? Des jeux de langage nombreux? Des liens clairs ou confus entre les personnages? De la répercussion contemporaine de cette pièce sur la médecine? Du jeu de l'être et du paraître où l'habit fait définitivement le moine? De ses éclairages parfois trop sombres parfois trop clairs? De l'inconfort de la salle Murdock? Vraisemblablement, rien.

Je suis déçu... et peut-être est-ce insignifiant. N'empêche que comme travailleur culturel, je m'attends à plus de rigueur, à une évaluation journalistique sur la base de critères plus élevés et mieux définis, à une prise au sérieux plus grande de mon (de notre) travail.

Bref, avons-nous vraiment «relevé le défi»???
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Il est à noter que cette crise matinale n'est pas nouvelle... et peut être soutenue par d'autres billets antérieurs, dont:

Intégrité double? (4 octobre 2008)
Nono (5 juillet 2008)
Le loup dans la bergerie (9 juin 2008)
Euh (4 mai 2008)
L'expérience de l'égarement (11 février 2008)

vendredi 17 juillet 2009

Dernier droit...



Dernière journée de camps d'été thématiques du Théâtre 100 Masques...

Les jeunes sont au bord de l'épuisement! Il semble bien que l'expérience fut - selon le retour (non complaisant) qui vient de se terminer - fort appréciée.

Je crois que le plaisir fut de mise au cours de ces longues journées chargées... entre les réchauffements, les cours de voix et de diction, de création collective, de travail en atelier de costumes et de décors, de mime et d'expression corporelle, de bruitage et de lecture à voix haute, de gumboots et de choeur... et enfin (et surtout!), de mise en scène du petit spectacle qui sera présenté ce soir devant les parents et amis...

Aujourd'hui, les enfants enregistreront leur téléthéâtre alors que les grands mettent une dernière main (mais est-ce que cela se dit vraiment?) à la pâte... Après, the show must go on!!!

Nous nous donnons donc rendez-vous l'an prochain!

jeudi 16 juillet 2009

Le Médecin malgré lui... [quelques notes]



Ils ont dit...

Intemporels, Sandra Brassard, Voir
L'éternelle farce de la médecine, blogue Jack aime/Jack n'aime pas
Faux médecin et vrai théâtre, blogue Spécial du jour

et cet encart de Jean-François Caron dans l'édition du Voir de cette semaine (du 16 au 24 juillet 2009):

LA BELLE IMPOSTURE - Ayant acquis son titre de médecin à grands coups de bâton, il n'est pas long que ce cher Sganarelle, un type un peu benêt qui partage sa vie entre une bouteille et une irascible matrone, trouve le moyen de profiter de la situation. C'est une belle imposture que le Théâtre 100 Masques a choisi de mettre en scène pour son 10ième anniversaire. Le mariage de Molière avec la musique du Rêve du Diable laisse parfois perplexe, et au sortir de la pièce, on se demandera tout de même un peu pourquoi les gens s'attachent tant aux classiques du théâtre comme Le Médecin malgré lui. Mais on aura ri. Ça oui. En cela, il faut rendre à Molière ce qui lui revient. Jusqu'au 26 juillet, à la salle Murdock du Centre des arts et de la culture de Chicoutimi.

mercredi 15 juillet 2009

La création

Seconde semaine de camps au Théâtre 100 Masques... seconde semaine de créations avec les enfants... Ce genre d'activité puise profondément dans la conviction et le dynamisme de l'animateur-responsable: stimuler, informer, transmettre, ouvrir les perspectives, tenir le momentum créatif.
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Trouvé (et relu plusieurs fois pour bien en saisir le sens!) dans le quatre-vingt-seizième numéro des Cahiers Renaud Barrault:



«... comprendre et voir les choses comme elles sont
dans leur façon passagère et unique d'être-présentes...»

Le sujet, si c'est l'ACTE DE FAIRE la chose que nous regardons - en ce cas seulement il y a une
CHANCE! UNE MISÉRABLE PETITE CHANCE!
pour qu'opère une réelle rigueur. C'est le seul sujet (ce qui se fait pendant que cela se fait) qui évite l'inertie inhérente au langage dans lequel il s'insère

ici, uniquement, parce que le langage (et j'inclus aussi les langages de la vision, du geste, etc.) ne doit pas nécessairement être quelque chose qui
«se réfère à»
(par là même altérant ce à quoi il se réfère puisqu'il est DIFFÉRENT de ce à quoi il se réfère tout en essayant de l'ÉVOQUER) mais ne fait que se tisser lui-même - à la façon d'une toile - comme un auto-témoignage de ce qu'il est, en collision avec ce qu'on voudrait faire (une pièce avec peut-être un «autre» sujet apparent).

La créativité (l'effort qu'elle suppose) comme sujet.


La créativité, qui est une étincelle, toujours allumée, toujours immédiatement consumée. Immédiatement allumée encore.

La création, la minute EST, devient une coque vide. La coque doit alors être remplacée (annihilée, pour ainsi dire) par le moment créateur venant immédiatement après.

Richard Foreman
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Richard Foreman est un metteur en scène(né en 1937), pionnier du théâtre d'avant-garde américain...

lundi 13 juillet 2009

À quelle heure le punch?


Rythme Blanc Noir: 1 End And, Yaacov Agam

S'il est une chose qui semble difficile à maîtriser pour le comédien, difficile à enseigner, c'est le sens du rythme, du bon timing... Savoir quand, à quel moment précis agir pour optimiser l'effet...

La mise en scène a quelque chose de cartésien... d'arithmétique.

Le canevas des gestes, des mouvements et des interventions parlées pourraient se faire (et se fait parfois) en tempo... voire même en temps compté en secondes. Il est fascinant de constater qu'une seconde de plus ou une seconde de moins et l'effet voulu est compromis... Bien entendu, cette remarque est encore plus évidente dans un contexte de comédie.

Cette conscience du temps en scène peut également se rapprocher de la respiration scénique. Savoir où et comment ménager une pause tant pour soi (l'acteur) que pour le public... ménager une pause avant d'attaquer... tendre la situation pour en accentuer le potentiel événementiel: Faites une petite pause. Pour le spectateur, elle signifie la fin d'un morceau. Qu'il reprenne son souffle en même temps que vous. Ensuite commencera un nouveau morceau. Il faut sentir la respiration du spectateur et savoir où il doit reprendre souffle. Quand vous jouez bien, le spectateur respire en même temps que vous. (Réf.: Vsevolod Meyerhold, Le Théâtre théâtral)

Le sens timing est, en quelques sortes, la clé de voûte du jeu de l'acteur... du jeu tel que je l'entends...

dimanche 12 juillet 2009

La semaine théâtrale




La plage, Jean Pouigny (gravure)

Semaine encore chargée... et probablement oublie-je quelques rendez-vous!

De lundi à vendredi - du 13 au 17 juillet 2009
Centre des arts et de la Culture, de 9h à 17h

C'est la tenue du second camp de théâtre thématique du Théâtre 100 Masques... deux groupes: les 8 à 10 ans feront un téléthéâtre sous ma direction alors que les 11 à 15 ans exploreront le jeu choral à partir d'un conte arménien, La goutte de miel, sous la direction d'Erika Brisson. Quelques places encore disponibles pour cette semaine...

Mardi et mercredi - 14 et 15juillet 2009
Bâtiment 1912 (La Pulperie), 20h30


C'est le début des aventures (jusqu'au 26 août) de Julien et Fernand dans Les Rois Chasseurs (suite, en quelque sorte, du spectacle de l'an dernier, Les Rois Pêcheurs), texte et mise en scène de Jimmy Doucet... Pour plus d'informations, cliquer sur l'image dans la colonne de gauche.

De mardi à samedi - du 14 au 18 juillet 2009
Complexe touristique La Dam-en-terre (Alma), 20h30

Présentation du théâtre d'été J'ai mon voyage!... avec, entres autres, Réjean Vallée...

Mercredi et samedi - 15 et 18 juillet 2009
Théâtre de palais municipal (La Baie), 20h


Autres représentations des Aventures d'un Flo... l'ancienne Fabuleuse qui s'est défait de son nom pour ne plus subir de comparaisons...

De jeudi à dimanche - du 16 au 19 juillet 2009
Salle Murdock (Chicoutimi), 20h

Première semaine de représentation du Médecin malgré lui du Théâtre 100 Masques, sous la direction de Christian Ouellet. Notez que le soir de la première, soit jeudi le 9 juillet, est complet et réservé pour le personnel hospitalier de l'hôpital de Chicoutimi. Pour réservations (la salle est petite...): 698.3895 (Petit article paru dans Le Réveil... boycotté)

samedi 11 juillet 2009

Le Médecin malgré lui... [quelques notes]


Pierrre Tremblay (Sganarelle), Jérémie Desbiens (Valère, Perrin), Mélanie Potvin (Martine, Jaqueline), Alexandre Larouche (Mr. Robert, Léandre), Martin Giguère (Géronte), Émilie Jean (Lucinde), Marc-André Perrier (Lucas, Thibaut)
Photographies: Alexandre Larouche

Les deux premières représentations du Médecin malgré lui sont faites...

Jeudi soir dernier, la première première (!) s'est tenue devant une assemblée (la Salle Murdock étant remplie à pleine capacité... ou presque...) composée quasi exclusivement de médecins et de membres du personnel hospitalier de Chicoutimi. La réponse fut positive et encourageante.

Le spectacle d'une heure et vingt-cinq réussissant à provoquer les rires de cette assistance un peu gagnée à l'avance par le sujet et les blagues médicinales de cette farce du XVIIième siècle...

Hier soir, la seconde première s'est bien passée... avec un public beaucoup plus intimiste que la veille... En ces cas, le malaise s'installe dans la salle et il est difficile de juger du résultat, de jauger l'appréciation des spectateurs. Pour ma part, ça me semble avoir bien été...

Donc, après deux soirs de présentation, nous sommes encore plein d'espoir... Peut être reste-t-il quelques problèmes de mise en espace, de rythme, de technique... problèmes qui devraient s'estomper en cours de route.

Ne reste, en fait, que le Panégyrique des donateurs à peaufiner... Cette présentation des donateurs et commanditaires de l'édition 2009 de notre théâtre d'été s'étire définitivement en longueur... Un beau problème en quelques sortes (mais problème tout de même!)... car au début, nous avions un objectif de 40 donateurs qui s'est finalement soldé à 63! Le principe peut être intéressant - soit d'associer un commanditaires à une réplique correspondante tirée de l'oeuvre entière de Molière - s'il est porté par une conviction et un plaisir inébranlables par ses interprètes...

Bref, c'est parti... et il reste encore beaucoup de places!

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Encore...

Hier soir avait lieu, avant le Médecin - et toujours dans la Salle Murdock - le spectacle des enfants du premier camp de théâtre thématique du 100 Masques...

jeudi 9 juillet 2009

Le Médecin malgré lui... [quelques notes]

Pierre Tremblay (Sganarelle), photographie: Alexandre Larouche

À toute l'équipe du Médecin malgré lui - metteur en scène et comédiens... de même que tous les concepteurs - et à toute l'équipe du Théâtre 100 Masques...

MERDE!

Et c'est parti...

mardi 7 juillet 2009

The Hunter, peinture à l'huile du peintre Fernando Botero, 1980.

Merde à toute l'équipe
des Rois chasseurs...

production qui prend l'affiche ce soir à la Pulperie... et ce, jusqu'à la fin du mois d'août... et un Merde! particulier à Isabelle Boivin qui y tient un rôle!

Le credo du théâtre de la convention selon Meyerhold

Vsevolod Meyerhold par Grigoriev

Sur quoi repose le théâtre de la convention? Sur une vision esthétique particulière du théâtre qui s'éloigne d'une recherche de réalisme, de quotidienneté pour développer un langage scénique particulier... cohérent mais tout de même unique...

Au théâtre, il ne faut pas imiter la vie, parce que la vie au théâtre, tout comme la vie sur un tableau, est particulière, située sur un plan autre que la vie quotidienne.

Au théâtre, point n'est besoin d'imiter la vie en s'efforçant de copier son enveloppe formelle, parce que le théâtre possède ses moyens propres d'expression, qui sont théâtraux, parce que le théâtre dispose d'une langue propre, compréhensible à tous et qui lui permet de s'adresser au public.

Oui, le théâtre a ses lois propres, son code propre. Qui donc a prétendu qu'au théâtre, le noir était la couleur du deuil? Non, au théâtre, le deuil peut être rose, et le crêpe noir de la vie symbole de joie suprême.

Vsevolod Meyerhold

lundi 6 juillet 2009

Ouf...


Et c'est parti...

Les camps du TCM sont commencés! Alors que dans la salle Murdock, Jessyka et moi (avec l'aide de Jean-François Larouche et Christian Ouellet et Marilyne Renaud...) avons mis à exécution tout le volet éclairage de cette production qui achève...

Nous sommes bien contents... bien que bien épuisés...

Mais demain sera un autre jour!

dimanche 5 juillet 2009

La semaine théâtrale

Caricature de Garnotte, parue l'an passé dans le Devoir du 6 juin 2008...

Première véritable semaine de juillet... Grosse semaine en perspective! Tellement que je ne ferai que la nomenclature des spectacles sur l'agenda pour les sept prochains jours! Pour des détails supplémentaires, il faut se référer aux billets précédents... ou à ceux à venir!!!

De lundi à vendredi - du 6 au 10 juillet 2009
Centre des arts et de la Culture, de 9h à 17h

C'est la tenue du premier camp de théâtre thématique du Théâtre 100 Masques... deux groupes: les 8 à 10 ans exploreront le théâtre d'ombre sous la direction de Johanna Lochon alors que les 11 à 15 ans feront un radiothéâtre à partir des textes de Fred Pellerin et sous la direction d'Erika Brisson. Quelques places encore disponibles pour cette semaine et pour la semaine prochaine.

Mardi et mercredi - 7 et 8 juillet 2009
Bâtiment 1912 (La Pulperie), 20h30


C'est le début des aventures (jusqu'au 26 août) de Julien et Fernand dans Les Rois Chasseurs (suite, en quelque sorte, du spectacle de l'an dernier, Les Rois Pêcheurs), texte et mise en scène de Jimmy Doucet... Pour plus d'informations, cliquer sur l'image dans la colonne de gauche.

De mardi à samedi - du 7 au 11 juillet 2009
Complexe touristique La Dam-en-terre (Alma), 20h30

Présentation du théâtre d'été J'ai mon voyage!... avec, entres autres, Réjean Vallée...

De mercredi à samedi - du 8 au 11 juillet 2009
Côté-Cour (Jonquière), 20h30

Dernières chances pour assister au cabaret burlesque À tour d'rôle qui met en vedette Maud Côté, Vicky Côté et Guylaine Rivard.

Mercredi et samedi - 8 et 11 juillet 2009
Théâtre de palais municipal (La Baie), 20h


Autres représentations des Aventures d'un Flo... l'ancienne Fabuleuse qui s'est défait de son nom pour ne plus subir de comparaisons...

De jeudi à dimanche - du 9 au 12 juillet 2009
Salle Murdock (Chicoutimi), 20h

Première semaine de représentation du Médecin malgré lui du Théâtre 100 Masques, sous la direction de Christian Ouellet. Notez que le soir de la première, soit jeudi le 9 juillet, est complet et réservé pour le personnel hospitalier de l'hôpital de Chicoutimi. Pour réservations (la salle est petite...): 698.3895

samedi 4 juillet 2009

«À tour d'rôle»: du cabaret burlesque au spectacle de variétés

Scène de cabaret avec Joséphine Baker et Maurice Chevalier
par Pierre Ambrogiani (1907-1985)

Image tirée du site www.regards-de-provence.org

Je me suis retrouvé, hier soir, assis dans la charmante petite salle du Café-Théâtre Côté-Cour pour assister à l'une des représentations d'À tour d'rôle, un cabaret burlesque conçu par le collectif du même nom composé des trois comédiennes Guylaine Rivard, Vicky et Maud Côté de même que du musicien Michel Otis.

Des comédiennes et du jeu

D'entrée de jeu, il faut saluer la polyvalence de ces actrices qui changent de personnages, de costumes, de style à chacun des numéros... passant facilement (du moins, en apparence!) de l'interprétation scénique traditionnelle, au lypsinc, du mime à la chanson, de la danse à la musique.

Du lot se démarque particulièrement Vicky Côté, rompue au jeu gestuel et aux mimiques expressives qui créent des personnages forts et radicalement opposés l'un de l'autre. De la grue éthérée à la bourgeoise légère, de la vieille dame à la jeune femme coincée sous ses airs naïfs, de la trompettiste à l'enfant en passant par le mime, tous sont remarquablement construits et tenus.

Par ailleurs, les trois femmes (et l'homme!) semblent partager un même plaisir, une symbiose qui se ressent dans les numéros de groupe, notamment celui des trois prostituées de même que celui des Belles-Soeurs... et l'apport de la musique de Michel Otis sert fort bien leur complicité...

Du spectacle et des numéros

Car ce type de spectacle nécessite, pour fonctionner, ce plaisir de la scène, ce dynamisme et ce don de soi qu'elles manifestent.

Pendant près d'une heure trente, les numéros se succèdent avec célérité... En tout, ils seront dix-sept! Et bien que quelques uns de ceux-ci s'étirent un peu en longueur, le ton général réussit à faire sourire et rire.

On pourrait toutefois regretter l'absence ou d'un présentateur ou d'un Emcee pour donner des mises en situations, des contextes, des liens... voire même élaborer une ligne directrice cohérente et centrale... Mais après tout, le but avoué de ce spectacle n'est pas politique ou social. Il s'agit d'un divertissement qui ne se veut qu'être léger et drôle.

Du genre et de l'esthétique

Toutefois, la souplesse de la formule cabaret peut, dans sa richesse et son éventail de possibilités infinies, devenir un peu confuse et désordonnée en réunissant des objets scéniques disparates. En ce sens, le cabaret d'À tour d'rôle n'échappe pas à cette critique et se rapproche ainsi beaucoup plus du spectacle de variétés (qui s'accomode de cet assemblage hétéroclite) tel que compris dans notre nord-américanité... et du burlesque inhérent à ce style...

Mais bon, pour être plus clair, il me faudrait ici faire la différence entre le cabaret (peut-être, après tout, trop pris dans son acception berlinoise) et le spectacle de variétés... chose que je ferai une autre fois...

Dans un autre ordre d'idée, la salle du Côté-Cour se prête bien pour ce type de spectacle: une ambiance feutrée (les éclairages sont de Marilyn Tremblay) et intime, une petite scène décorée simplement de rideaux et garnie d'accessoires, une proximité avec le public... encore là, nécessaire, parce qu'au cabaret, le spectateur est l'objet d'une séduction directe (Dictionnaire encyclopédique du théâtre).

Le public connaît manifestement bien ses interprètes et les aime... ce qui, on peut le comprendre, sème un doute dans l'esprit des néophytes: rit-on toujours des numéros ou si les rires qui fusent ne sont-ils pas plutôt l'objet d'insides où ils ne sont pas conviés?

Toujours est-il que, malgré (et avec!) ces quelques remarques (dues à des exigences qui me sont sans doute très personnelles...), À tour d'rôle offre une soirée agréable et amusante bien venue en ce contexte estival!

À tour d'rôle
Café-Théâtre Côté-Cour
jusqu'au 11 juillet 2009 (du mercredi au samedi), 20h30
20$ (18$ étudiant et travailleur culturel)



vendredi 3 juillet 2009

Le Médecin malgré lui... [quelques notes]


Il semble que Le Médecin malgré lui ne révèle pas tant le talent d'auteur de Molière mais bien son génie dramatique qui le fait développer une histoire en puisant à différentes sources... en faisant, en quelques sortes, de sa pièce, un collage de scènes plaisantes...

La trame elle-même de cette intrigue (assez simpliste) serait tirée d'un fabliau du XIVième siècle (la date de sa création et son auteur sont inconnus) intitulé Le vilain mire. Par ailleurs, ce canevas se retrouvait déjà dans quelques unes de ses farces antérieures jouées en province et dans les oeuvrettes d'autres troupes dans cette France du XVIIième siècle.

À cela s'ajoute quelques autres scènes:



Le rire de Molière dans le Médecin devrait donc être fort proche du sourire médiéval, de la paillardise de Rabelais, de l'esprit du peuple qui ne cherche que le divertissement!... Le rire provoqué par cette pièce devrait donc porter une longue histoire de plaisirs et de goguenardises.

mercredi 1 juillet 2009

Le cours de théâtre

Voici une petite vidéo de la série Tom Poisson trouvée sur Youtube... équivalent français du Cas Roberge. Cette vidéo s'intitule Le cours de théâtre et montre, avec humour, tout l'hermétisme et l'acharnement dont font parfois preuve les metteurs en scènes dans leur(s) indication(s)... Allez... On quite, on quitte la journée; on inspire le printemps et on expire la fleur!