mardi 3 avril 2012

Du minimalisme et du vide...

 
Il est quand même de ces hasards qui peuvent surprendre... Comme par exemple, écrire un texte et développer un projet (dont le titre de travail est, pour le moment, Trou noir - Manifeste pour un minimalisme théâtral sur un tissage d'actualités) axé principalement sur le vide... ou enfin, sur la parole et la seule présence de la voix pour le structurer.

Au même moment, je lis et je tombe sur des citations de Daniel Jeanneteau, (qui se retrouvent ) sur le même sujet - justement nommées Quelques notes sur le vide - qui résonnent comme de sérieux avertissements:

Le vide ne peut être décidé, choisi en tant que tel. Ce n'est pas un style. Quand on emprunte la forme "vide", et qu'on l'applique extérieurement à un projet, ce vide inassumé, inaccompli, encombre tout autant qu'un "plein".

Ouche! Ou encore, comme une ligne directrice pour le travail à venir (s'il vient, bien entendu):

Pour accueillir la parole, l'espace doit éviter le sens, induire une certaine conformation du sens mais pas encore le sens lui-même. Ce n'est qu'après, sous l'effet du sens émis par la parole que l'espace peut offrir de se changer, et s'emplir de significations. 

Ce Jeanneteau, scénographe de son état... mais aussi metteur en scène, développe véritablement (au fil des articles de lui que j'ai lus) une pensée théâtrale complète et complexe.