mercredi 8 février 2012

Un autre bout de l'histoire du théâtre au Québec



Je le réitère, la pratique du théâtre au Québec ne va pas de soi. Son implantation et son maintien fut difficile pendant près de trois siècles... quand il ne fut pas tout simplement mis de côté.

Le théâtre ne fait pas partie de l'imaginaire collectif québécois... ou si peu... comme art de divertissement. 

Dès le départ, en Nouvelle-France, les dés étaient jetés:

Aucun lieu public, écrivent Madeleine Greffard et Jean-Guy Sabourin dans la petite plaquette Le Théâtre québécois, n'a donc inscrit l'activité théâtrale dans l'espace de la cité. Les raisons qui expliquent cette situation ne manquent pas: la taille réduite de la colonie, les difficultés militaires et économiques, l'opposition de l'Église et ce fait banal, mais déterminant, qu'aucun comédien n'a émigré en Nouvelle-France; par contre, une troupe de 12 comédiens et comédiennes de Londres, sous la direction de William Hallam, est venue s'établir dans la colonie anglaise au sud. Tout le théâtre américain en est issu. Lors de la cession du Canada à l'Angleterre, même le théâtre collégial [ndr.: le seul toléré] est une pratique perdue. Le seul héritage théâtral de l'Ancien Régime sera l'hostilité de l'Église qui se maintiendra pendant près de 150 ans.

Ce dernier point sera la raison pour laquelle la rareté de l'activité théâtrale en français est incontestable. On recense, entre 1765 et 1858, 225 soirées de théâtre amateur francophone, contre 1450 soirées de théâtre anglophone, surtout professionnel.

La côte sera longue et ardue à remonter... mais elle le sera. Et le véritable essor du théâtre, dans les années 20, 30 et 40, se fera en compétition avec l'essor de la radio et du cinéma (et un peu plus tard, avec l'énorme machine qu'est la télévision). 
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Pour en connaître plus sur cette évolution, il y a ce site - assez bien fait - par L'Encyclopédie du Patrimoine Culturel de l'Amérique française.

Et d'une autre...


Nous sommes à un peu plus de douze heures avant la première de la toute nouvelle production de la Rubrique... C'est donc, j'imagine, jour de stress et de nervosité. Alors, à toute l'équipe de ce nouveau spectacle

Benoit Lagrandeur, Josée Laporte, Lyne L'Italien, 
Guylaine Rivard, Maud Côté, Monique Gauvin, Martin Gagnon, 
Serge Lapierre, Hélène Soucy, Jessyka Maltais-Jean, Andrée-Anne Giguère, 
Stéphane Boivin, Janine Fortin et tous les autres,

MERDE!