vendredi 14 août 2009

De CLE en CLE

Je tenais à ajouter quelques mots sur le sujet des subventions salariales du Centre Local d'Emploi pour faire suite aux billets de Jean-François Caron du Voir (voir et ). Le sujet est assez juste.

Ces subventions salariales, qui devraient servir à l'embauche pour une première expérience de travail devient effectivement la principale source de revenus salariaux (si je puis m'exprimer de la sorte!) des compagnies théâtrales et autres organismes culturels... au détriment d'un approfondissement, d'une consolidation des emplois... Et la surabondance de son utilisation (et ses règles d'attribution) sature le bassin de personnes aptes et disponibles au travail... Bref, il y a réellement problème et le sujet me préoccupe également (voir et ). Car il ne s'agit plus d'une mesure de soutien ponctuelle mais d'une norme désormais acquise.

D'un autre côté, il ne s'agit pas de mauvaise foi de la part des parties. Ces subventions salariales sont également le seul souffle que trouvent les organismes qui fonctionnent parfois avec des budgets qui n'ont, d'envergure, que le titre... Au fil des ans, le cercle s'est refermé au point d'en devenir vicieux... L'argent manque même s'il coule à flot dans d'autres bateaux... mais c'est une autre histoire. Maintenant, que faire? Faut-il, au nom des organismes, s'en passer et compromettre les activités, se sous-développer, avoir un fonctionnement anémique? Faut-il, au nom des artistes, les refuser pour vivre de la passion de l'art, de la pureté de la création?

Le CLE est là. Les besoins sont là. La réalité est là. À quand un véritable effort collectif pour tenter de renverser la tendance et chercher des solutions? Et si, pour recevoir une telle subvention, l'organisme se devait de prouver ses tentatives et ses moyens de pérenniser ses emplois? Une espèce de prime à l'effort... ?

De retour de vacances!

Photographie: Dario Larouche

Je suis enfin revenu de vacances pour reprendre le contrôle de mes dossiers, repartir vers les études (à compter du 31 août!), voir les spectacles que je n'ai pas encore vu, lire les chroniques incendiaires de Jean-François Caron du Voir (notamment celles portant sur les subventions salariales du CLE dont se servent sur-abondamment les organismes culturels... surtout les compagnies de théâtre... mais j'y reviendrai), écrire sur ce blogue...

Le voyage fut magnifique. Le Vermont (Burlington, Rutland, Montpelier, Plymouth) propose son décor champêtre avec aménité! Le Connecticut a aussi ses charmes... mais bien qu'Hartford, capitale mondiale de l'assurance (c'est tout dire!), soit une belle ville, nous en avons vite fait le tour pour nous poser à New Haven, siège de l'université Yale, monumentale cité aux allures gothiques. C'est là que, déambulant sur le campus - et plus particulièrement dans les quartiers dramatiques - nous avons rencontré la doyenne des études théâtrales sur sa petite mobilette jaune qui, nous trouvant charmants, nous a fait visité l'intérieur de leurs locaux:




Photographies: Dario Larouche

Nous nous sommes rendus, par la suite, vers New-York. Parmi les nombreuses activités dans la mégapole, j'ai cherché (Bon. Je sais. J'aurais pu aller sur Broadway...) des traces du théâtre... et j'en ai trouvé... sur le trottoir:

Plaque d'En attendant Godot, sur le trottoir des auteurs en hommage à Beckett
Photographie: Dario Larouche

et au MoMA (Museum Of Moderns Arts) où une section complète d'une exposition sur le dessin d'art est consacrée aux croquis des concepteurs de théâtre:

En haut, à gauche, croquis de David Hockey pour les costumes de UBU Roi monté en 1966. En haut, à droite, esquisse de Georges Méliès pour un théâtre de verdure en 1935. En bas, étude de Oskar Schlemmer pour un costume du Ballet triadique (quelque part en 1920...).
Photographies (permises!): Dario Larouche

Voilà mes vacances, en quelques mots... même si tant d'autres restent à dire. Et c'est reparti!