vendredi 14 septembre 2012

De l'origine du mot «marionnette»


Je profite du fait que le Festival International des Arts de la Marionnette à Saguenay bat son plein pour remonter jusqu'à l'origine du mot marionnette... 

La crèche fut souvent représentée aux fêtes de Noël par des figurines mobiles, ainsi que plusieurs sujets du vieux et du nouveau Testament, d'abord dans les églises, ensuite dans les maisons particulières et sur les places publiques, à la porte des couvents et des chapelles. Le nom même de «marionnette» dérive de Marie, par un diminutif mignard et caressant: Marie, Mariole, Mariotte, Marion, Marionnette. Comme la statuette de la Vierge fardée, habillée de clinquant, enjolivée de fleurs de papier, de fausses perles, de couronnes moelle de roseau, espèce de poupée de la dévotion enfantine des peuples croyants, se rencontrait à chaque coin de rue, rayonnant au fond de ces petites chapelles, éclairées de lampes, si fréquentes dans les bonnes vieilles villes catholiques, elle était mêlée à presque toutes les représentations de mystères et par conséquent frappait plus vivement les imaginations naïves. Elle devint donc le type représentatif du genre à qui son nom resta.

Cette information nous est donnée ici (grâce au Dictionnaire de la langue du théâtre) par nul autre que Théophile Gauthier, en 1883, dans son ouvrage Souvenirs de théâtre d'art et de critique