Bon. La générale est passée.
Dans l'ensemble, le résultat est assez probant. Dans l'ensemble... car il est difficile de bien juger de celui-ci avec un public composé de trois personnes... ce qui, du coup, fausse la perception des comédiens qui se mettent littéralement à courir après les réactions quand ils ne tentent pas carrément d'accélérer pour mettre fin à ce qu'ils considèrent comme un supplice.
Mais, dans l'ensemble, le tout me semble (!) prêt (après quelques correctifs...) à prendre son envol.
Cette générale ressemble à beaucoup d'autres. Avec sa fragilité. Avec ses accents nerveux et abrupts. Avec ses accrocs, ses erreurs, ses décrochages. Avec ses rythmes changeants... Cette générale ressemble à beaucoup d'autres avec aussi et surtout l'impression qu'elle dégage: celle de voir des comédiens faire des choses pour la première fois! Comme si aucune répétition n'avait précédé. La toile vierge. Le regard neuf. L'anxiété!
Cette générale me rappelle également un élément important que je demande à mes comédiens dans mes différents projets: la confiance. La confiance tout d'abord en eux pour maximiser leur aisance. La confiance en moi par la suite, en ma qualité de metteur en scène. La confiance au projet en lui même qui devrait se nourrir de leur conviction... Cette confiance est nécessaire et dynamique. Et ma crainte, c'est qu'une générale comme ce soir (c'est-à-dire sans public donc sans réaction) mine la leur...
Les rires s'en viennent... et ils doivent y croire!