En janvier 2023, je donnerai - toujours avec le Théâtre 100 Masques - une troisième version scénique de ma pièce Les Mains anonymes (après une première version en novembre 2016 et une seconde en février 2018) racontant, en huit tableaux poétiques, les affres humaines d'une Médée qui se dit, mot à mot, dans toute sa virulence et son horreur.
J'y reviens parce que les circonstances (plus de détails à venir) m'ont fait revenir sur ce texte pour le peaufiner, le réviser.
Et tant qu'à y être, l'envie de le reprendre en la scène a vite pris le dessus!
C'est comme ça qu'hier s'est effectuée la première rencontre de travail avec une nouvelle comédienne et non la moindre - Guylaine Rivard! - qui succède à Erika Brisson.
C'est très stimulant de revenir à un projet et de lui redonner une nouvelle vie en faisant table rase des versions antérieures.
Repartir de cette même écriture qui place le personnage dans une lancinante obsession. Dans un souvenir omniprésent et tétanisant. Une redondance toute de tensions, de douleurs, de remords, de honte, de violence. Mais me donner la possibilité de retrouver une virginité scénique. De repenser le spectacle en fonction d'autres paramètres importants comme une nouvelle voix, un nouveau corps, une nouvelle présence.
Une Médée palimpseste.
La même... mais autre. Assurément.
Après cette première rencontre avec Guylaine où nous avons discuter de différents enjeux dramatiques, du texte et de ses implications, s'enclenchera bientôt l'exploration du jeu: quel phrasé? quel rythme? quel ton? quel volume? quel débit? quelle relation avec le spectateur? quel(s) geste(s)? quelle(s) action(s)?
Et enfin, quelle esthétique?
Et c'est là où le théâtre commence tout doucement à poindre!
Ça fera du bien de sortir de la comédie...!