Oui, les Têtes Heureuses présentaient hier leur conférence de presse pour la tenue des leurs activités automnales... et ce sujet s'est retrouvé dans un billet précédent, dans lequel je mentionnais, entres autres, qu'il y fut question de la situation financière (et organisationnelle) de la compagnie, aux prises avec une coupe drastique du CALQ.
Voici que, ce matin, paraît, sous la plume de Christiane Laforge, un article dans le Quotidien, La belle folie des Têtes Heureuses... dont ce petit bout: Oser présenter en région un théâtre dont le coût de production s'avère au-dessus de leurs moyens financiers, à moins d'y consacrer la presque totalité de leur budget, optant pour une administration bénévole, telle est la méthode «heureuse». Apprenant, plus tard, que le CALQ reconsidérait à la baisse sa contribution pour 2008 et 2009, une réduction de 25% de sa subvention passant de 50 000$ à 37 000$, la compagnie a refusé la suggestion de ne pas produire ce Tchekhov.
Le problème des Têtes Heureuses se situent exactement là. Artistiquement, l'évaluation est élogieuse (bien que l'organisme soit un peu catalogué dans le théâtre universitaire... encore une fois, perçu comme une tare...). Toutefois, ce choix d'assumer un budget presque exclusivement dédié aux frais directs de production au détriment d'une structure (peut-être, somme tout, plus efficace...) organisationnelle cadre, malheureusement, fort mal dans un programme voué au fonctionnement - ce qui rend la coupure encore plus tragique vu la certaine cohérence qui s'y rattache.
Plus qu'un problème de perception, il s'agit véritablement du questionnement d'une façon de faire... conjuguée à un calcul statistique défavorable.
La mise en place d'une organisation permanente peut-elle nuire à la création? La liberté de l'artiste souffre-t-elle nécessairement dans une structure plus définie? Faut-il, aujourd'hui, ne faire du théâtre que dans un cadre imposé? Telles sont les questions qui se posent désormais pour cette compagnie qui porte pourtant une impressionnante feuille de route.
Plus qu'un problème de perception, il s'agit véritablement du questionnement d'une façon de faire... conjuguée à un calcul statistique défavorable.
La mise en place d'une organisation permanente peut-elle nuire à la création? La liberté de l'artiste souffre-t-elle nécessairement dans une structure plus définie? Faut-il, aujourd'hui, ne faire du théâtre que dans un cadre imposé? Telles sont les questions qui se posent désormais pour cette compagnie qui porte pourtant une impressionnante feuille de route.
«La belle folie des Têtes Heureuses» se mue parfois en dur coup.