(suite du billet du 15 novembre 2011)
Vidant mon appareil-photo, je viens de mettre la main sur ces quelques autres photos prises lors de mon passage à Paris en novembre dernier...
Comme ces deux autres clichés tirés au Père-Lachaise... devant le monument à Molière...
et devant le caveau de la grande tragédienne Rachel (dont il a été question dans le billet du 20 octobre 2011)...
samedi 4 février 2012
«Pour une dramaturgie de la lumière»
Pour me donner une petite idée de ce que peut être la «dramaturgie de la lumière» en vue d'un atelier d'éclairage à venir, je fais un petit passage par l'ouvrage l'édition révisée (paru en 1994) de Lumière pour le spectacle de François-Éric Valentin (dont le site est là).
[...] Le metteur en scène, souvent, ne voit pas les différents buts que se propose l'éclairagiste, mais il met l'accent sur la beauté des images, et sur la création des ambiances, en attribuant plus ou moins d'autonomie à la lumière. À l'éclairagiste de faire le lien entre le désir du metteur en scène et son savoir-faire personnel, avec les exigences qu'il s'impose.
La première chose à trouver, c'est évidemment, à mes yeux une structure logique cohérente avec le lieu ou le décor, et la mise en scène. Il faut concevoir la structure en pensant aux différentes zones, plutôt que calculer les zones puis essayer de les lier pour trouver le plein-feux. Il s'agit de créer un éclairage équilibré, logique, que l'intervention de la lumière-clef va - le plus souvent - déséquilibrer.
À partir du moment où existent cette logique et cette structure cohérente, et où les projecteurs sont réglés en fonction de cette structure, les effets se mettent en place d'eux-mêmes autour de la lumière-clef. La lumière racontant sa propre histoire servira utilement le propos de la pièce sans en faire pléonasme. L'éclairagiste peut alors jouer à volonté pour en arriver à une création personnelle, entre le décorateur et le metteur en scène, et en accord avec eux, donner plus ou moins d'importance au décor ou au lieu, créer une ambiance dans laquelle l'acteur va se glisser - il sera toujours suffisamment éclairé -, utiliser la couleur, ou seulement les variations d'intensité, des effets subtils et coulés insensiblement, ou des effets violents et venant brutalement donner l'importance à des contre-jours très puissants ou à un éclairage latéral accentué. Tout lui devient possible. Et ce n'est pas une question de nombre de projecteurs - on est plus riche avec trente correctement installés et réglés qu'avec quatre-vingts dont la moitié est placée pour boucher les trous de lumière que les autres mal réglés laissent entre eux.
Intéressant.
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