dimanche 28 février 2010

Au théâtre, cette semaine! (du 28 fév. au 6 mars 2010)


Encore des dates, encore des événements.

Lundi - 1er mars 2010
Devant la bibliothèque (Chic.), 18h30

«Aux arts compagnons!» Le comité de sauvegarde du Théâtre du Saguenay convie la population à se rassembler devant la Bibliothèque municipale de Chicoutimi pour une action citoyenne. À l'heure dite, des instructions seront données quant à la nature de l'action. Qu'est-ce qu'il faut en penser? Je ne le sais pas. Trop tard? Peut-être.

Mardi à ven. - du 2 au 5 mars 2010
Salle Murdock (Chic.), 20h

Le Théâtre 100 Masques présente son laboratoire annuel, Les Impromptus scéniques. Quatre soirs, quatre équipes, quatre spectacles. Pour plus de détail, se rapporter au billet suivant (mardi: soir de la relève étudiante; merc.: soir des comédiennes de «L'Assemblée des femmes»; jeu.: soir de la relève professionnelle; ven.: soir de la vieille relève du TCM). Vous ne savez pas ce que vous venez voir; ils ne savent pas ce qu'ils vous montreront!

Vendredi - 5 mars 2010
Théâtre Outremont (Mtl), 20h

Pour ceux qui seront dans le bout de Montréal à la fin de la semaine... La Tortue Noire présentera Le Grand Oeuvre qu'elle promène un peu partout dans ses valises dans le cadre du Festival Casteliers.

Si des trucs me sont inconnus, faites-le moi savoir!

samedi 27 février 2010

Comment survivre à la critique


Voici la première partie de ce texte (publié aujourd'hui dans La Presse sous la plume de Nathalie Petrowski) qui aborde la question de la critique du point de vue des artistes (dans ce cas-ci, des artisans du théâtre)... l'un de mes sujets de prédilection!!! :

Ratés, frustrés, hypocrites, stériles, les qualificatifs peu flatteurs qu'on lance aux critiques ne manquent pas. Critiquer la critique est un sport, mais c'est aussi un mécanisme de défense. Comment les créateurs font-ils pour remonter sur les planches, pour reprendre le stylo, pour retourner sur un plateau de tournage ou de télévision après s'être fait lancer des tomates? Douze artistes se confient.

Pour beaucoup d'acteurs de théâtre, la recette est simple: afin de protéger leur orgueil, mais aussi leur art, ils ne lisent pas les critiques tant que leur pièce n'a pas quitté l'affiche.

«Quand la poussière est retombée, que la première a eu lieu, que je me sens plus en contrôle, alors là, je vais être intéressée par ce qu'en dit la critique», raconte Anne Dorval.

«Moi aussi, comme plusieurs de mes camarades, j'attends, renchérit Danielle Proulx, mais parfois ça te vient aux oreilles malgré tout. Je me souviens d'une pièce démolie par la critique où nous étions 15 acteurs sur scène. En plus de jouer la pièce tous les soirs, nous sommes partis en tournée en sachant parfaitement que le show n'était pas bon et que les critiques avaient raison. La seule chose à faire dans un tel cas, c'est de s'assumer dans le malheur et d'être solidaires.»

Si plusieurs s'entendent sur la brûlure, la blessure, la morsure ou le coup de poing qu'on ressent après une mauvaise critique, certains, comme le metteur en scène Yves Desgagnés, affirment que, dans l'absolu, une mauvaise critique ne change rien. «Je suis dans le milieu depuis plus de 20 ans et je ne connais personne, personne, qui a modifié un spectacle ou un projet artistique à la suite d'une mauvaise critique», affirme Desgagnés.

Denise Filiatrault, qui travaille dans le milieu depuis 63 ans, abonde dans son sens: «Une fois que la première a eu lieu, il faut que tu acceptes ce que tu as fait. Tu ne peux pas commencer à écouter untel ou un autre et changer des choses tous les soirs. Tu peux toujours rager, pleurer, mais l'important, c'est de rester aussi fort que du fer.»

Yves Desgagnés va plus loin en affirmant que, bien souvent, les critiques les plus sévères viennent des artistes eux-mêmes.

Anne Dorval le confirme: «On n'est pas cons. On sait ce qu'on fait, et parfois on sait des semaines à l'avance qu'on est dans un train qui fonce tout droit sur un mur de béton. Mais on n'a pas le choix. On s'est engagés. On a signé un contrat. On est des professionnels, alors on y va. En serrant les poings.»

La metteuse en scène Brigitte Haentjens, qui reprend Douleur exquise avec Anne-Marie Cadieux au Quat'Sous en avril, a décidé un jour d'arrêter de se rendre malade avec la critique.

«Aujourd'hui, après plus de 30 ans de métier, je suis beaucoup plus relaxe face à la critique. Je m'en fous un peu, sauf en ce qui concerne mes acteurs. Quand ils ont de mauvaises critiques, je suis blessée pour eux. Et quand je les retrouve au théâtre le jour où la mauvaise critique a paru, j'évite tout simplement d'en parler.»

À la suite de cette lecture, on se rend compte que, finalement, c'est partout pareil, et qu'au lieu des Filiatraut, Desgagné, Dorval et Proulx, on aurait pu y lire plusieurs noms saguenéens! Jamais l'expression «un mal nécessaire» n'aura trouvée meilleure illustration!


Le malaise culturel 3... en eau trouble


Le Quotidien de ce matin annonce la création, en remplacement brutal du Théâtre du Saguenay (qu'on tente - avec malheureusement beaucoup de succès - de liquider), de Diffusion Saguenay qui deviendra, dans cette saga interminable et embrouillée, le diffuseur majeur dans la région. Chose attendue avec impatience par les dirigeants... chose honnie par les actants du milieu culturel.

Toujours est-il qu' au terme du point de presse sur la prière à l'hôtel de ville (sujet encore là épineux... à croire que Saguenay est un bouquet de roses sans les fleurs!) [...] le maire de Saguenay a annoncé la création de cette structure qui sera présidée par Me Pierre Mazurette (celui-là même qui, en quelques semaines, a présidé à la mise en faillite de la coopérative...). Promotion Saguenay (le maire Jean Tremblay et Ghislain Harvey) a aussi nommé les administrateurs Jérôme Gagnon, Jean-Eudes Tremblay (si je ne m'abuse, également président du c.a. du Théâtre du Palais Municipal à La Baie...), Daniel Gaudreault (président de Producson Spectacles qui gère, je crois, le Palace d'Arvida...) et Carol Boily (déjà sur le c.a. du Théâtre du Saguenay...).

Outre ces belles nominations qui ressemblent (coïncidences?) à du placement de pions sur un échiquier (dirigeant la future diffusion vers La Baie et Arvida?), on apprend aussi que la Ville a déjà autorisé une subvention de 150 000$ pour permettre à Diffusion Saguenay de fonctionner au cours des prochaines semaines (seule consolation: théoriquement, les employés du Théâtre du Saguenay y trouveraient une place)...

Pendant ce temps, les paris sont ouverts quant à savoir qui prendra la direction générale de ce nouveau (mal)venu!

Je crois qu'il n'y a plus de mots pour exprimer le malaise culturel...
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Dans le même ordre d'idée, voici une invitation lancée par le comité de sauvegarde du Théâtre du Saguenay formé il y a quelques jours:

POSEZ UN GESTE CITOYEN!

Nous vous invitons à poser un geste citoyen
pour le respect des droits
des membres de la coopérative du Théâtre du Saguenay

Quand ?: Lundi 1er mars à 18H30

Où ?: Rassemblement devant la bibliothèque,
sur la rue Racine de l’arrondissement de Chicoutimi

APPORTEZ VOS PROCHES ET AMI(E)S!
VOTRE APPUI EST IMPORTANT!
…............................................

Sept citoyenNEs ont accepté la lourde tâche de tenter de faire la lumière sur ce qui semble être une totale aberration. Ces citoyens sont : Éric Dubois, Lucien Frenette, Denise Lavoie, Patrice Leblanc, Pierre-Paul Legendre, Jocelyn Robert et Véronique Villeneuve ; artistes, gestionnaires culturels, membres de la coopérative et citoyenNEs qui ont à cœur de protéger l’autonomie et la mission artistique et culturelle du seul diffuseur majeur pluridisciplinaire de la grande région du Saguenay-Lac-Saint Jean. Une institution de 35 ans, reconnue nationalement, faisant partie de notre patrimoine culturel régional.

À ce jour, nous vous rappelons :
- Que les membres sont les seuls propriétaires de la Coopérative de développement culturel du Théâtre du Saguenay ;
-Que nous sommes plus de un millier de membres et que comme propriétaires nous avons des droits ;
-Que dans cette structure, la plus démocratique qui soit, un membre = un vote ;
-Que ceux qui se donne le droit le décider de l’avenir de la diffusion professionnelle à Saguenay n’ont jamais été membre de NOTRE coopérative.

Aux arts mes citoyens!
auxartsmescitoyens@gmail.com


jeudi 25 février 2010

La paradoxe du scarabée selon WM


On m'a fait parvenir, il y a quelques mois, un texte de Wajdi Mouawad (qui possède son propre site internet, ici) portant sur le rôle de l'artiste dans la société, le rôle de l'Art:

«... L'Art, c'est cette chose que l'on continue à regarder sans parvenir vraiment à le comprendre. C'est cet objet qui devrait provoquer l'indifférence, mais fracasse une limite en nous. «Ne pas être comme tout le monde» signifie se nourrir de l'abjection du monde. C'est le paradoxe du scarabée.

Le scarabée est un insecte qui se nourrit des excréments d’animaux autrement plus gros que lui. Les intestins de ces animaux ont cru tirer tout ce qu’il y avait à tirer de la nourriture ingurgitée par l’animal. Pourtant, le scarabée trouve, à l’intérieur de ce qui a été rejeté, la nourriture nécessaire à sa survie grâce à un système intestinal dont la précision, la finesse et une incroyable sensibilité surpassent celles de n’importe quel mammifère. De ces excréments dont il se nourrit, le scarabée tire la substance appropriée à la production de cette carapace si magnifique qu’on lui connaît et qui émeut notre regard : le vert jade du scarabée de Chine, le rouge pourpre du scarabée d’Afrique, le noir de jais du scarabée d’Europe et le trésor du scarabée d’or, mythique entre tous, introuvable, mystère des mystères.

Un artiste est un scarabée qui trouve, dans les excréments mêmes de la société, les aliments nécessaires pour produire les œuvres qui fascinent et bouleversent ses semblables. L’artiste, tel un scarabée, se nourrit de la merde du monde pour lequel il œuvre, et de cette nourriture abjecte il parvient, parfois, à faire jaillir la beauté.»

La métaphore me semble forte... d'autant plus quand la matière à travailler est difficile et crue...

mercredi 24 février 2010

Nouveau site pour le Théâtre À Bout Portant


Le Théâtre À Bout Portant, dont l'animatrice principale et directrice artistique est Vicky Côté, présente son tout nouveau site internet... www.theatreaboutportant.ca. Cette compagnie a présenté, lors des dernières années, Les Immondes et Rage, deux spectacles qui ont su s'attirer de fort bonnes critiques.

Très bon site... que je garde, en lien permanent, dans la section Les Théâtres au Sag.-Lac-St-Jean (dans la colonne de gauche).


Les Impromptus Scéniques [Carnet de notes]

Les équipes sont constituées et les maîtres de jeux ont été rencontrés pour établir le cadre dans lequel devront se faire les Impromptus. Des exigences: il faut que chacun d'eux dure minimalement 1h15, qu'il utilise le langage théâtral et qu'il fasse preuve d'une véritable vision esthétique et artistique.

Les maîtres de jeu: Anick Martel, Émilie Gilbert-Gagnon et Josée Laporte
(absente lors de la prise de photo: Marilyne Renaud)
Photographie: Théâtre 100 Masques

J'insiste également sur le fait que chaque équipe doit fourni du contenu, un développement cohérent et soutenu, dans une forme solide et professionnelle. Il ne s'agit pas de faire n'importe quoi pour meubler du temps mais bien de mettre à profit et son talent et son expérience et son imagination dans un but créatif.

Par ailleurs, au cours de chacune des journées, une petite exposition sera montée dans le foyer de la salle Murdock (réunissant des traces de la création, de notes, de schémas, de croquis, de photos et de prises vidéos) pour donner une idée du travail effectué et d'être plus en mesure d'en apprécier l'évolution.

Il en coûte 8$ par soirée ou 20$ pour l'achat d'un passeport (mais il n'en reste que 15!) qui donne accès à toutes les représentations.

Vous ne savez toujours pas ce que vous irez voir... Ils ne savent toujours pas (à leur grand désarroi!) ce qu'ils vont vous montrer!!!

mardi 23 février 2010

Le malaise culturel 2... ou le cloaque saguenéen


Je reproduis ici une partie d'un article publié ce matin (23 février) dans le Quotidien, sous la plume de Mélyssa Gagnon et qui rapporte, en quelques lignes succintes, la réaction du Maire à la constitution d'un comité de survie de la Coopérative de développement culturel de Chicoutimi:

(CHICOUTIMI) Oubliez une collaboration entre la ville et le comité de survie du Théâtre du Saguenay. Le maire Jean Tremblay est sans équivoque: les démarches d'obtention du statut de diffuseur officiel suivent leur cours et il n'est aucunement question que Saguenay s'implique pour relancer les activités de la coopérative.

Invité à commenter les propos d'Éric Dubois et de Patrice Leblanc, le premier magistrat a déclaré, d'emblée, qu'il voyait là une atteinte à la démocratie et un manque de respect envers les citoyens de Saguenay, eux qui ont mandaté le conseil municipal pour «gérer les affaires de la ville». «Ils sont complètement à l'inverse de la démocratie s'ils pensent que n'importe quel individu peut se pointer à droite et à gauche en pensant qu'il va pouvoir gérer les affaires de la ville. La démocratie, ça commence par des élections. Les membres du comité ne se sont pas fait élire. Qu'ils ne viennent pas nous dire comment gérer nos affaires. C'est à eux de collaborer avec nous. C'est un manque de respect grave, un mépris envers les élus», s'est enflammé Jean Tremblay, au cours d'un entretien téléphonique.

Le maire est d'avis que les démarches du comité de survie sont inutiles, puisque la sauvegarde de la Coopérative du Théâtre du Saguenay, avec ses dettes évaluées à plus de 1 million$, relève de l'utopie. Jean Tremblay réitère que la ville «ne mettra pas un cent là-dedans» et que le regroupement de citoyens n'a rien à offrir en guise de solutions. «Qu'est-ce qu'ils veulent exactement? Ils ne proposent rien. Ils n'ont pas d'alternative. Qu'ils m'arrivent avec un chèque. Là, je vais leur parler», martèle le premier citoyen de Saguenay.

Ce discours laisse le lecteur perplexe... surtout quand on continue la lecture et qu'il soudainement question d'un complot culturel, d'un mouvement d'appui non plus au Théâtre du Saguenay mais au candidat défait à la Mairie lors de la dernière élection, Michel Potvin. En d'autres termes, il s'agit là, selon le premier dirigeant de la Ville, d'un mouvement concerté pour lui nuire et nuire au bon fonctionnement de l'administration publique. Comment un climat propre au dialogue, à la recherche de compréhension peut-il s'installer dans ce cadre agressif?

Et le malaise grandit encore et encore et encore et encore et encore...


La Défonce [Carnet de notes]

Voici, en primeur, l'affiche de la nouvelle production (à venir...) du Théâtre Mic Mac de Roberval, La Défonce de Pascal Chevarie. La conception graphique revient à Christian Roberge qui agit également à titre de concepteur esthétique (scénographie et costumes):


Je l'ai reçue ce matin (bien que je l'aie vue il y a déjà quelques semaines) avec la permission de la diffuser.

Conseil d'administration


Hier soir se réunissait le conseil d'administration du Théâtre 100 Masques (comme à tous les 3 ou 4 mois).

En tant que directeur de cet organisme, j'aime bien ces rencontres plutôt informatives qui permettent - outre les décisions d'ordre administratives - de faire un bilan complet des activités des dernières semaines, d'en tirer des conclusions, de brosser un portrait réel et actuel de la compagnie et de poser les balises pour les mois à venir. C'est un exercice fort stimulant (bon... le fait que le Théâtre 100 Masques va assez bien aide un peu!)... une validation, en quelques sortes, de mes choix et de mes décisions.

Les principaux points à l'ordre du jour: compte-rendu des activités de l'hiver 2010, les Impromptus scéniques et la campagne de financement pour le théâtre d'été.

À suivre, donc...

dimanche 21 février 2010

La Défonce [Carnet de notes]

De retour de Roberval... La fin de semaine a été profitable.

Nous sommes repartis du début de la pièce samedi matin et nous avons revus tout le placement des comédiens pour établir différentes dynamiques dans l'espace. Ce faisant, nous avons revus du même coup certains échanges entre eux pour rythmer mieux le texte et nuancer les personnages, corriger des intentions. Peu à peu se dessine un ensemble solide, intéressant et cohérent. La ligne est ténue entre le détachement et la culpabilité, entre la lucidité crue et le mélodramatique...

À une première couche disons primaire se juxtaposent de nouvelles données qui améliorent et amplifient l'effet recherché.

Les comédiens se tirent fort bien d'affaire dans ce jeu théâtral où il n'y a a pas de montée dramatique comme tel mais plutôt une succession d'états non linéaires... pièce oblige!

Par ailleurs, après avoir discuté avec le concepteur d'éclairages, la décision a été arrêtée. Les panneaux coulissant qui forment le principal de la scénographie ne seront plus en polythène (qui causait des problèmes pour la vision des spectateurs), mais dans une matière plastique plus transparente: le plastique servant à recouvrir des tables!

Quant aux costumes, ils se précisent également et donnent - du moins, les costumes de répétition - un effet saisissant.

La prochaine rencontre aura lieu les 6 et 7 mars prochain.

Au théâtre, cette semaine! (du 21 au 27 février 2010)


La semaine théâtrale sera chargée... alors que le Festival des Étudiants en art de l'UQAC bat son plein! Pour plusieurs autres, dans le milieu professionnel, il s'agit de la dernière semaine pour les différentes demandes de subventions de l'hiver... Allez! Courage!

De merc. à ven. - du 24 au 26 février 2010
Petit Théâtre de l'UQAC, 19h


Dans le cadre du Festival ci-haut nommé, Dave G. Boudreault présente son projet de fin d'études, 7 tableaux d'une curieuse bouillie entre le veau d'or et l'épluchette de blé d'inde... 30 minutes dans l'univers éclaté d'A.N.T.H.O.N.Y.. La mise en scène est de Guillaume Ouellet. Il s'agit là de la même équipe qui nous a donné, il y a quelques années, le très remarquable À trop chercher, souvent on trouve de M. Ouellet...

De merc. à ven. - du 24 au 26 février 2010
Salle Murdock (Chic.), 20h


Dernière semaine pour voir le solo de Martin Giguère... ou plutôt de Diogène: Les lectures de Diogène (pour voir quelques commentaires, cliquer ici, ici ou ici).

AJOUT: Jeu. et ven. - 25 et 26 fév. 2010
Salle Pierrette-Gaudreault (Jonq.), heures?

Message de B. Lagrandeur: La Rubrique reçoit cette semaine le spectacle Rage du Théâtre la Catapulte d'Ottawa. Ce spectacle sera présenté à quatre reprises devant plus de 1 500 élèves des écoles secondaires de la région. 2 représentations jeudi et 2 autres vendredi. Il reste des places le jeudi à 9h40, à 13h 40 et le vendredi à 9h30. Mais il est préférable de se manifester à l'avance au 542-5521.

De jeu. à sam. - du 25 au 27 février 2010
Studio-Théâtre (UQAC), 20h15


Au tour de Simon-Pierre Sylvestre-Côté de présenter son projet de fin de bacc.: Omnes vulnerant. On combat tous quelque chose, mais notre pire ennemi est souvent nous-mêmes. La dépression, la toxicomanie et l’agressivité sont des symptômes de ce perpétuel conflit. Nous tentons tous de cacher une part de nous aux autres, mais si cette partie venait à prendre le dessus? Cette pièce à l’univers sombre, crue et onirique vous le révélera.

Samedi - 27 février 2010
La Tourelle (Alma), 13h


La Tortue Noire se déplace à Alma, dans le cadre de la Flashe Fête 2010 pour présenter son spectacle qui tourne un peu partout dans le monde, KIWI de Daniel Danis, mis en scène par Guylaine Rivard. Un spectacle d'objets... avec Dany Lefrançois et Sara Moisan.

Si j'oublie des trucs, qu'on me le fasse savoir!
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Entre temps, il faut surveiller les nouveaux développements dans ce qui est désormais utile de nommer l'«Affaire du Théâtre du Saguenay». On peut lire, ici, sur le blogue de Mme Laforge, un compte-rendu de la situation (et, même si elle n'y était pas) et de la réunion tenue hier, samedi. Je sais qu'il y a un site internet, malheureusement je n'arrive pas à mette la main dessus.

vendredi 19 février 2010

Alea jacta est

C'est fait. Le coup est donné.

D'après Radio-Canada, le Théâtre du Saguenay serait officiellement en faillite... pour un million de dollars... Les neufs membres du conseil d'administration de l'organisme ont voté la chose avant que de ne démissionner.

Que reste-t-il pour cette coopérative?
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À ce sujet, Patrice Leblanc est présentement en direct de l'émission L'heure de pointe à CBJ. Un mouvement de résistance citoyenne et culturelle s'installe... et en ce sens, la réunion de demain est toujours de mise (voir les infos). Si ce n'est pour sauver le Théâtre du Saguenay, qu'au moins la transparence règne...


Des lectures et des rires...

Photographie: Rocket Lavoie, Le Quotidien

Depuis quelques jours, on crie au génie. On crie: «Génial!». Les gens se disent: «Ne manque pas ça!», «Dépêche-toi de réserver!», «C'est tellement drôle que mes côtes me font souffrir depuis!». Le journal Le Quotidien titre, le 12 février dernier, Les lectures de Diogène, une prestation incroyable (bon... un peu plus et il relevait le défi ou remportait le pari avec brio...)! Après tout ce brouhaha, rien de mieux, pour se faire une idée, que d'y aller soi-même... et j'y suis allé.

D'emblée, je l'annonce et m'incline, je suis d'accord avec tous ces encenseurs... ou presque... après tout, rien n'est jamais parfait... !

Le solo Les lectures de Diogène mérite bien son nom! Le plus intellectuel - et j'oserais ajouter le plus cultivé - des Clowns Noirs nous convie à un spectacle littéraire et propose, après un préambule digne de Lucchini, une lecture commentée d'un roman écrit par le jeune Martin Giguère 9 ans Spaghetti, Une minute à vivre. Ce roman policier entremêle les personnages autour d'un meurtre absurde et brouille les pistes de cette enquête subite et expéditive... c'est le moins qu'on puisse dire!

Que de rires devant cette naïveté enfantine, devant les imbroglios de Nancy Paper la détective, la famille Vachon dont la mère meurt aussi vite qu'elle apparaît dans l'histoire et tous les autres personnages aux noms résolument anglophone... sauf peut-être pour le gros Belge... mais bon. En dévoiler plus serait maladroit de ma part.

Ce qui impressionne vraiment, de ce spectacle, c'est son efficacité. Les mots en sont les véritables acteurs et ils sont soutenus (verbeux comme dirait le Clown Noir) et manipulés avec un plaisir manifeste. L'humour surgit de chaque mot du roman et cette accumulation laisse, finalement, le spectateur épuisé! Ici, pas besoin de décors, d'éclairages, de vidéos, d'effets spectaculaires.

Bien sûr, avec les antécédents des Clowns noirs, on s'attendrait à plus de flèches décochées contre la culture saguenéenne, mais l'attente est vite comblée par la folie et le débit de paroles ininterrompu.

Décidément, la barre est haute pour ses acolytes!

jeudi 18 février 2010

Deux poids, deux mesures

«Pour moi, c'est le couronnement des efforts consentis
depuis la fusion afin de favoriser le développement culturel.
Je sais que presque tous les organismes présents ici
ont connu des moments difficiles.
Or, à chaque fois, la ville a été là.»

M.Jean Tremblay, lors du lancement de la programmation
de Saguenay Capitale Culturelle
cité dans article du Quotidien publié le 3 février 2010

Cette citation tranche pourtant avec quelques événements récents... dont le désengagement volontaire de la Ville dans le soutien à la Société Historique du Saguenay (je cite de nouveau le maire, dans la Quotidien du 9 février de la même année: «Il faut comprendre que je n'ai pas dit non à une aide financière. Mais il ne faut pas non plus croire que c'Est toujours à la ville de sauver les organismes en difficulté») et dans l'abandon total de la Coopérative de développement culturel de Chicoutimi (au sujet de laquelle le maire dit que jamais la ville n'injectera de nouveaux fonds) au profit d'une municipalisation de la diffusion au Saguenay...

Inutile de revenir sur les nombreux dossiers qui ébranlent le précaire milieu culturel (salle de spectacle, musée régional, Opéra, discours et propos controversés) sinon pour y ajouter que plus ça va, et plus le malaise culturel devient perceptible... et s'étend...

Et le bras de fer s'amplifie... et le climat général se dégrade...

«Aux arts compagnons!!!»

«S.V.P. venez en grand nombre, j'ai besoin de toutes vos idées! AUX ARTS COMPAGNONS!!!»

C'est par ces mots que Patrice Leblanc invite tous ceux intéressés par la question de l'avenir de la Coopérative de développement culturel de Chicoutimi mieux connue sous le nom de Théâtre du Saguenay à le rejoindre, ce samedi-ci, 20 février 2010, à 13h, à la salle 1 du Centre des Arts et de la culture de Chicoutimi pour mettre en place une action concertée afin de manifester une opposition à la municipalisation imminente de la diffusion majeure au Saguenay... (Pour ma part, je n'y serai pas, étant à Roberval...)

Quelle forme prendra cette manifestation? Toutes les idées sont les bienvenues.


La Douzième Bataille d'Isonzo... ou quand le sexe devient une abstraction


Je sors à l'instant même (bon.. c'était hier...) du projet de fin d'études théâtrales de Carolyne Gauthier mis en scène par Erika Brisson, La douzième bataille d'Isonzo du catastrophique Howard Barker.

La quatrième de couverture de cette pièce - publiée aux Éditions Théâtrales - la résume ainsi: Tenna, une jeune fille de dix-sept ans et Isonzo, un très vieil homme au bord du tombeau, viennent de se marier. Leur union, renforcée par leur cécité supposée est mise en jeu dans un dialogue saccadé, plein de poésie brutale et d’érotisme. Les deux époux attisent l'atmosphère torride de cette Douzième Bataille d’Isonzo, quête d’amour absolu entre premier baiser et baiser de la mort.

Un Barker dense et poétique...

Le parti pris des deux créatrices place cette production dans un lieu vidé de tout référent... de même que de la présence masculine dont il ne reste que la voix grave et précise de Richard Desgagné qu'accompagnent trois projections d'infographies. Un lieu blanc cerné par des immenses panneaux de tissus agités au centre duquel flotte un cerceau servant d'appui à la comédienne elle-même blanchie. Une disparition dans l'espace? Peut-être. Tout au moins une présence fantômatique.

Bien qu'à la longue ce spectacle devient quelque peu languissant (l'abstraction recherchée devenant un peu lourde pour un tel monologue qui aligne, par ailleurs, les images dans une langue crue et percutante), la comédienne fait preuve d'assurance et d'un engagement à saluer. La mise en scène, assez simple (si je ne m'abuse, il s'agit là de la première véritable mise en scène de Mademoiseille Brisson... et on y reconnaît ses préoccupations artistiques...), axée prcincipalement sur la voix et le corps, ne lui fait pourtant pas de cadeau. Aucun appui extérieur (outre la bande sonore) ne peut la soutenir ou dynamiser son jeu. Elle ne peut compter que sur elle. Un petit morceau de bravoure pour une jeune comédienne...

Bien sûr, peut-être quelques éléments pourraient être revus, resserrés, ajustés: le ton, le rythme, le déploiement dans l'espace... mais il s'agit là, à mon sens, d'un travail dénotant une grande rigueur et de véritables choix esthétiques. La seule réserve que j'oserais réellement émettre questionnerait la contextualisation (et je reviens, en quelques sortes, à l'abstraction de tout à l'heure): quel est le contexte d'énonciation? qu'est-ce qui se passe exactement sur cette scène? et enfin, que veut-on nous dire?

Un projet à voir pour en discuter!



mercredi 17 février 2010

Il y a 337 ans...


Il y a 337 ans, le 17 février 1673, disparaissait l'auteur dramatique qui a donné son nom à la langue française... L'illustre Jean-Baptiste Poquelin dit Molière s'éteignait, après avoir donné une ultime représentation de sa nouvelle pièce, Le Malade Imaginaire...

Pour le récit de cette mort théâtrale, je vous invite à lire le billet paru sur le blogue Jack aime/Jack n'aime pas.


mardi 16 février 2010

R.I.P.

Dans le Quotidien, ce matin, côte à côte, en page 2 et 3, deux articles différents... extrêmement différents... et pourtant, qui pose un étrange problème.

On annonce, ce matin, dans le Quotidien, la venue de BODIES, l'exposition de corps plastinés (en soi, fort impressionnante...), ici, à Chicoutimi. Le coup est bon. L'annonce est grandiose. Mais que dire quand on affirme que celle-ci se tiendrait - et je cite! - «dans le cadre de Saguenay Ville Culturelle du Canada 2010» (les mots sont de Yves Hébert, président de Saguenay International)? J'avoue, je cherche le lien... Quel montant est accordé (si montant il y a... car rien ne l'indique) à BODIES par le projet de Capitale Culturelle? Mais, au fond, peu importe. En quelques semaines, la rentabilité devrait être de mise...

On annonce également, ce matin, dans le Quotidien, dans la page d'à-côté, la faillite prochaine de la Coopérative de Développement culturel de Chicoutimi - autrement dit, du Théâtre du Saguenay - entraînée à même la tourmente de l'Opéra Cabaret Urbain! L'année même qu'échoit le titre honorifique de Capitale Culturelle à Saguenay, cette ville perd(rait) son diffuseur majeur? La chose laisse pantois. D'autant plus que depuis août dernier, depuis l'octroi du titre, on n'a de cesse de vanter la vitalité et le dynamisme du milieu culturel saguenéen... tout en se lavant, municipalement parlant, les mains des déboires de cet important et nécessaire organisme de diffusion.

Quel sinistre paradoxe!

Que retiendrons-nous de 2010? Que dans une Capitale Culturelle comme la nôtre, il sera toujours plus rentable (et spectaculaire) de plastiner la Coopérative de Développement culturel de Chicoutimi que de la sauver.
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À lire, sur le site de Radio-Canada, pour un peu plus de détails (notamment sur les plans futurs de la Ville...) , La faillite qui guette...


Dans l'attente de...


C'est la période de l'année où, professionnellement parlant (entendre ici direction d'un organisme culturel!), l'attente est de mise.

Attente de réponses de subventions (qui tardent et qui tardent toujours) au fonctionnement qui influeront sur le développement de l'organisme (et parfois, sur sa viabilité!), le déroulement des activités, le nombre de collaborateurs possibles, les gens en place...

Attente de réponses de subventions au projet qui influeront sur l'ampleur de ceux-ci... quand elles ne les remettent pas tout simplement en question...

Attente de réponses de partenaires financiers majeurs avant la mise en place de moyens de financement selon les montants à combler dans les différents budgets...

Bref, attente de confirmations de toutes sortes et de prises de décisions.

C'est donc avec un pied sur le frein que les journées se passent. On compte les semaines, les jours, les heures, les minutes avant de recevoir la missive (ou le courriel... évolution oblige!) qui tranchera l'avenir. Et c'est le cœur serré, des tremblements dans les mains, le souffle court qu'on la lira...


lundi 15 février 2010

Petite note d'un lundi chargé


En passant, oui, j'ai vu Charles et Berthin, le dernier spectacle du Théâtre La Rubrique. Mais avec le travail amorcé à Roberval et la nouvelle production du Théâtre 100 Masques, je manque un peu de temps... mais je tenterai d'y revenir sous peu!


La Défonce [Carnet de notes]

Fin du Premier écho (Joan Tremblay, Jean-Sébastien Montpetit,
Benoît Brassard, Charles Dubé)
Photographie: Christian Roberge

Fin de semaine laborieuse...

Après un avant-midi de travail sur des scènes précises avec les comédiens (notamment les monologues), nous nous sommes offert le luxe (toujours angoissant) d'un premier enchaînement complet devant quelques invités afin de valider certains choix et le placement en général. Exercice fastidieux et un peu étrange alors que rien ne fait respirer cette production, aucun changement d'espace, aucun changement d'éclairage, aucune musique... La matière s'avère dense, brute et, finalement, un peu confondante... Mais bon. L'effort en vaut la peine et le résultat est encourageant! Je le redis, je crois avoir la distribution idéale pour ce spectacle.

L'écueil est plutôt survenu le lendemain, dimanche.

La veille au matin, nous sommes arrivés dans la salle avec les huit grands panneaux d'installés. Comme le temps nous manquait avant l'enchaînement, nous avons fait celui-ci sans utiliser ces éléments scénographiques.

Ainsi donc, dimanche, la mise en place technique de ceux-ci devait constituer le travail central de la journée. Rapidement, le doute s'installe. Non pas sur la qualité et la fonction de la conception. L'idée demeure, à mon sens, efficace, dynamique et intéressante. Toutefois, la matière utilisée pour les panneaux (polythène) pose problème... par son manque de transparence, son opacité.


Photographie: Christian Roberge

Dès le départ, nous nous sommes dit que nous assumions le fait que des spectateurs aient la vue obstruée par ces panneaux, à condition que cette obstruction amène un plus au spectacle, rehausse la production. Que l'obstacle devienne une qualité... mais pour l'instant, la question se pose. Si deux panneaux se superposent (ce qui arrive selon le lieu où l'on s'asseoit!), le spectateur perd toute visibilité...

C'est avec ces réflexions (surtout pour trouver éventuellement des solutions de rechange si le concepteur de lumière émet de réserves sur la transparence recherchée) que nous avons terminé le travail de cette quatrième fin de semaine... car oui, nous en sommes à la moitié du travail.

dimanche 14 février 2010

Au théâtre, cette semaine! (du 14 au 20 février 2010)


Cette semaine, à l'agenda... beaucoup de trucs... en grande partie parce que débute le Festival des étudiants en arts de l'UQAC, Chantiers ouverts (le calendrier complet est ici).

De mardi à jeudi - du 16 au 18 février 2010
Petit Théâtre , UQAC (Chic.), 20h30

Dans le cadre de Chantiers ouverts, présentation de La dernière bataille d'Isonzo d'Howard Barker, un projet de Carolyne Gauthier (qui joue dedans) mis en scène par Erika Brisson.

De merc. à vend. - du 17 au 19 février 2010
Studio-théâtre, UQAC (Chic.), 19h


Le projet Concassées (toujours dans le cadre de Chantiers ouverts) est une création théâtrale collective ayant comme point de départ le thème de l’invisibilité. Le travail d’écriture scénique s’est fait directement sur le plateau par un processus d’improvisation. Le résultat est une suite de tableaux poétiques et chaotiques intégrant images vidéographiques et actions performatives. La scène devient un espace ouvert dans lequel actrices et matériaux risquent de se perdre. Un projet de Maud Cournoyer et Andrée-Anne Giguère.

De merc. à vend. - du 17 au 19 février 2010
Salle Murdock (Chic.), 20h

Les lectures de Diogène... le premier des quatre solos prévus par le Théâtre du Faux Coffre pour, d'une part, célébrer son cinquième anniversaire; d'autre part, pour amasser des fonds dans le but de réaliser un court-métrage avec ses noires vedettes.

Vendredi - 19 février 2010
Auditorium d'Alma, 20h


L'Auditorium d'Alma présente Scotstown de et avec Fabien Cloutier. Cinq contes crus, drôles et provocants, qui vous proposent une virée hallucinatoire dans ce que la mythologie québécoise a de plus pittoresque. Avec Scotstown, vous vivrez de mémorables saouleries, vous ferez des rencontres surnaturelles et vous découvrirez des personnages attachants et d’autres… peu rassurants. (plus de détails)

En gros, c'est ce que je sais... Si j'oublie des trucs... qu'on me le fasse savoir!

vendredi 12 février 2010

La Défonce [Carnet de notes]


Je rencontre, dans quelques instants, Alexandre Nadeau, concepteur d'éclairage attitré à La Défonce... nouvelle production du Mic Mac... pour une première rencontre d'usage: description de la pièce, de la construction du texte, du concept de scénographie et des possibilités déjà évoquées.

Discussions donc, explications, souhaits... telle sera la nature de cette réunion.

En gros, il s'agit de tracer les grandes lignes de cet élément esthétique qui devra, dans ce cas précis, avec ce type de scénographie omniprésente, servir à faire ressortir les comédiens, envers et contre les panneaux coulissants!

Par ailleurs, ce sera une bonne façon de replonger dans ce projet pour entreprendre cette quatrième fin de semaine (et déjà la moitié des répétitions seront passées!).

jeudi 11 février 2010

Moment de réflexion


Après déjà plusieurs mois (30, si je compte bien!) à bloguer sur et pour le théâtre, je crois pas mal avoir fait le tour de la question: les sujets sont effectivement de plus en plus difficiles à trouver...

Pour m'aider, à défaut de recevoir des commentaires (bon, j'attends quelques remarques sarcastiques ici...) qui pourraient parfois provoquer de véritables échanges, je propose, dans la colonne de gauche, un petit sondage portant sur - disons! - les rubriques préférées des passants dans cet espace.


La scène comme un lieu aliénant...

Romeo Castellucci (photo tirée du site suivant)

Se trouver sur une scène est un geste de pure communication, c'est un geste violent. Monter sur une scène est un des gestes les plus radicaux qu'un homme puisse faire. Oui, le problème médullaire de l'acteur est l'exposition. Offrir son visage au monde, c'est de l'exhibition pure; en effet, il n'y a aucun discours qui peut régir la passion d'un visage. C'est un problème d'émerveillement, alors que la science de la profession essaie souvent de masquer l'effroi que la scène provoque, là où en revanche il n'y a rien à masquer. La scène est un lieu aliénant, et c'est pour cela qu'elle m'attire; il faut en avoir une conscience.

Romeo Castelluci

J'aime et admire ce genre d'engagement excessif pour le théâtre... et alors, je regarde le mien et le trouve bien fade.



mercredi 10 février 2010

«Concerto pour toussottements et papiers froissés»

Assis dans une salle de spectacle, quoi de plus frustrant que les faits décrits par Dario Fo dans Le gai savoir de l'acteur (paru en 1990 et traduit ici par Valeria Tasca):

Dans le théâtre sérieux, n'allez pas croire que la réaction du public ne soit pas perceptible. D'abord il y a le silence, et le moindre murmure ou frisson fait comprendre si on est ou non dans le droit chemin. Les sièges grincent ou les pas de ceux qui s'en vont sont un signal infaillible. De mauvais esprits prétendent qu'on a introduit moquette et velours pour éviter aux acteurs la honte de s'apercevoir que le public s'ennuie. Autre signal, la toux... pire que les sifflets et bruits de bouche divers. Quand le public commence à tousser, on peut déclarer forfait et renoncer à jouer. Des gens qui n'ont jamais eu un rhume de leur vie, dès qu'ils arrivent au théâtre, ont des accès de toux et des chats dans la gorge. Il y a aussi les papiers de bonbons: quand on s'ennuie, on fouille dans ses poches ou dans son sac, et on retrouve toujours le bonbon datant de 1932 qu'on se met à dépiauter, cric, cric, crac, en faisant un bruit tel qu'on le croirait enveloppé dans de la tôle.

Qui n'a pas vécu cette horreur auditive - qu'il soit comédien ou spectateur? Et on nous fait grâce des discussions entre madame et monsieur qui reconnaissent l'acteur ou pour qui une réplique a été échappée. On y passe sous silence (c'est le cas de le dire), de la volée des programmes qui crépitent de toute part. Quiconque fréquente les salles de spectacles a des anecdotes du genre!

Et pourtant... nos publics d'aujourd'hui sont, apparemment, moins bruyants que ceux de l'ancien temps!


mardi 9 février 2010

Le Théâtre 100 Masques présente son laboratoire annuel...


Qu’est-ce qu’un impromptu? C’est, selon le Littré, tout ce qui se fait sur-le-champ et sans préparation.

C’est donc à partir de ce concept de base que le Théâtre 100 Masques propose, du 2 au 5 mars 2010, à la salle Murdock, à 20h, comme laboratoire annuel ses Impromptus scéniques… des improvisations dirigées de longue durée mettant en scène l’imagination créatrice de ses artisans!

Projet ambitieux qui réunira près de vingt-cinq artistes pour quatre représentations sans filet...

Au départ, quatre équipes – composées de 4 comédiens – pour quatre soirées où elles devront relever un défi de taille : improviser (avec contenu et développement!) pendant 1h15 au moins sur un canevas élaboré par un maître de jeu… canevas présenté le jour même aux comédiens qui disposent alors de 11 heures pour se préparer! Imposition de thèmes, de style, de formes, d’actions à poser… voire même de textes! Au théâtre, tout est possible!

Vous ne savez pas ce que vous viendrez voir...
ils ne savent pas encore ce qu'ils vont vous montrer!
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Direction artistique : Émilie JEAN et Dario LAROUCHE

Artistes invités : Erika BRISSON, Catherine CÔTÉ, Martin GIGUÈRE, Émilie GILBERT-GAGNON, Marie-Ève GRAVEL, Frédéric JEAN, Simon LANDRY-DÉSY, Marie-Noëlle LAPOINTE, Josée LAPORTE, Alexandre LAROUCHE, Anick MARTEL, Vincent NOLIN-BOUCHARD, Mélanie POTVIN, Marilyne RENAUD, Jean-Sébastien SAVARD, Patrick SIMARD, Moïra SHEFFER-PINEAULT, Pierre TREMBLAY, Valérie TREMBLAY, Mélissa VALIQUETTE

Entrée: 8$ par représentation
Passeport en prévente: 20$

Pour information: 418-698-3895

Le goût du Théâtre...


Je viens de mettre la main sur ce petit ouvrage, ce petit recueil de différents textes colligés par Sandrine Fillipetti et paru en 2009 au Mercure de France.

Qu'est-ce que le théâtre? Et ainsi répond la quatrième de couverture... Pour Molière, c'est l'«étrange entreprise [...] de faire rire les honnêtes gens». Victor Hugo y voit un art qui «doit faire de la pensée le pain de la foule», et Louis Jouvet «un objet qui soit comme un vrai objet et qui soit faux». Siècle après siècle, le théâtre fourmille de trajectoires romanesques en diable, de songes et de rêveries, de conflits et de complots, de drames et de passions. Témoin de l'Histoire, du temps, de l'évolution des moeurs et des révolutions esthétiques, il secoue, provoque, séduit, traite d'à peu près tout et cultive aussi bien la surprise que l'émerveillement. Flânerie à travers les rages et les espoirs de quelques caractères bien trempés qui n'ont jamais sacrifié leur talent au moule du conformisme.

Ce recueil, d'à peine une centaine de pages, réunit les plus grands artisans du théâtre: Sarah Bernhardt, Stanislawski, Guitry, Vilar, Barrault, Copeau, Strelher, Fo, Novarina, Diderot, Marmontel, Hugo, Artaud, etc...

Quelques moments de plaisir en perspective que de lire ces pages sur le théâtre!

dimanche 7 février 2010

La Défonce [Carnet de notes]

Photographies: Dario Larouche

Ces quelques photos donnent une bonne idée du travail qui s'effectue au Théâtre Mic Mac présentement pour la création de La Défonce de Pascal Chevarie: répétitions, réalisation de la scénographie, prototypes de panneaux, tests, conception des costumes, etc.
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Et d'un autre! Le week-end à Roberval fut profitable! Le travail intensif, quoiqu'épuisant, est fort efficace (épuisant parce qu'il faut vaincre la pudeur, plonger dans l'horreur, et penser à une réception du spectacle sur 360°!).

Nous avons pratiquement terminé la mise en place préliminaire de la pièce (c'est, en quelques sortes, un débroussaillage physique, un défrichage du texte par le corps et la scène)... ce qui nous place une fin de semaine en avance sur notre planning.

Je crois beaucoup en cette façon de travailler.

Premièrement, il s'agit de bien rythmer le texte par le geste et le mouvement, de donner aux comédiens, une base scénique rigoureuse par le placement qui se développera et se bonifiera avec l'aisance et le plaisir de s'abandonner à lui. Car faire rapidement ce canevas implique que les comédiens pourront le faire et le refaire souvent... très souvent. Et chaque enchaînement sera l'occasion de placer de nouvelles intonations, de préciser un geste, un regard, d'ajuster le tempo, de solidifier l'ensemble. Cette façon de faire construit également, peut-être plus que ce que l'interprète croit, le personnage, le ton, la dynamique. C'est un travail en chantier permanent, un métier à tisser, de la fine ciselure...

Et peu à peu surgit la production.

Au théâtre, cette semaine! (du 7 au 13 février 2010)


En plein coeur de l'hiver, les rendez-vous se bousculent ou plutôt, se bousculeront dans les prochaines semaines... Pour l'instant:

Mercredi à vendredi - 10 au 12 fév. 2010
Salle Murdock (Chic.), 20h

Le Théâtre du Faux Coffre présente, pour souligner son 5ième anniversaire (et pour financer d'autres projets), le premier d'une série de spectacles solos mettant en vedette, à chaque fois, l'un des désormais célèbres Clowns Noirs, Les Lectures de Diogène (présentées également la semaine prochaine). Avec humour et une forte dose d'ironie, Diogène fera la lecture d'un roman policier au titre angoissant : Une minute à vivre. Écrit à l'âge de 9 ans par le dramaturge Martin Giguère (auteur des aventures des Clowns noirs), ce court roman met à l'avant-scène l'innocence fascinante d'un enfant. Diogène utilisera ses capacités intellectuelles grandioses et son savoir infini pour prouver, par tous les moyens possibles (dramatisations, improvisations, mimes, argumentations), que ce roman naïf est un chef-d'œuvre de la littérature mondiale et qu'il changera " l'idée même que nous nous faisons de la vie ". Plus qu'une simple lecture publique, ce spectacle faussement littéraire se veut un hommage à l'écriture et la littérature. Diogène se donnera corps et âme pour que Madame Paper, détective héroïne du roman, mette le grappin sur le meurtrier. (réf.: www.fauxcoffre.ca)

Mercredi à samedi - 10 au 13 fév. 2010
Salle Pierrette-Gaudreault (Jonq.), 20h


Derniers tours de piste pour Charles et Berthin, la toute dernière production du Théâtre La Rubrique. Pour ma part, j'irai, selon toute vraisemblance, ce vendredi.

Si j'oublie des trucs...

samedi 6 février 2010

En noir...


Je reprends cette citation que j'avais retranscrite en un autre temps et sur un autre blogue parce qu'elle m'apparaît encore porteuse de promesse et d'intérêt. J'aime le noir au théâtre. J'aime les espaces noirs, les costumes noirs. J'aime travailler à partir de cette (absence de) couleur et je me fais violence pour en sortir et pointer vers la gamme chromatique.

«Le noir est le début de tout, le point mort, l'esquisse, le contenant - puis le contenu. Sans son ombre, son relief et son appui, j'aurais l'impression que les autres couleurs n'existent pas. I y a une infinité de tons de noir: le noir tendre de la transparence, le noir terne et triste du crêpe de deuil, le noir profond et royal du velours, le noir somptueux du taffetas ou le noir sévère de la faille, le noir fluide du satin, le noir gai et cérémonieux de la laque. En noir, la laine fait penser à du charbon, le coton a l'air rustique, et toutes les nouvelles étoffes semblent pimpantes. [...] Le noir est à la fois matière et couleur, ombre et lumière. Il n'est ni gai ni triste, mais il est allure et élégance, parfait et incontournable. Il est aussi irrésistible que la nuit. Les enfants ne devraient pas avoir peur du noir, car même si son mystère les effraie, le noir renferme aussi la réponse à ses propres secrets.»

De cette citation de Christian Lacroix, designer français, je pourrais faire, en quelques sortes, mon credo esthétique...

La Défonce [Carnet de notes]

Troisième fin de semaine (sur huit) de travail intensif au Théâtre Mic Mac de Roberval pour la création de La Défonce de Pascal Chevarie.

Mon premier objectif, dans les jours à venir, est de placer sommairement le troisième bloc de ce texte... le drame, à proprement parler (après un premier bloc d'exposition et un autre faisant office de genèse). Cette mise en place primaire sert également à définir, à grands traits, dans les grandes lignes, les personnages. Elle met en place une dynamique concrète qui, conjuguée aux déplacements, aux gestes et aux mouvements, serviront de canevas solides pour la construction de ceux-ci, pour l'interprétation scénique.

En parallèle, ce week-end nous verra nous attarder sur les costumes, sur la façon d'esthétiser ces mêmes personnages. Déjà, j'ai soumis une idée. Il s'agira maintenant de la valider, de l'expliquer, de la bonifier.

Et c'est parti!

vendredi 5 février 2010

Perspectives...

Il est parfois de ces commentaires qui ne demandent aucune explication tant leur clarté est manifeste!


Un grand succès
dans un petit théâtre
vaut bien mieux qu’un petit succès
dans un grand théâtre
et encore mieux qu’un petit succès
dans un petit théâtre.

Eugène Ionesco

Je pense également que cette citation, sans être connue de tous, n'en demeure pas moins une vérité que n'importe laquelle compagnie ou troupe de théâtre se dit - en d'autres mots! - lorsque débutent les représentations!


jeudi 4 février 2010

La mise en scène... quelques réflexions...


La mise en scène est, malgré son apparente simplicité, plutôt complexe à définir... Elle englobe tant d'éléments disparates (allant de la direction d'acteurs à la conception générale, de la lecture d'une oeuvre à la psychologie, etc.). Pour s'y retrouver... ou plutôt, pour réfléchir selon certaines balises, voici quelques notes de Anne Ubersfeld dans son petit recueil fort intéressant, Les termes clés de l'analyse théâtrale, paru en 1996 aux édition Le Seuil (Paris):

Quelques réflexions.

1) Le problème clef de la mise en scène est donc celui de l'articulation entre le travail d'un maître d'oeuvre (un artiste, avec sa conception propre de l'oeuvre à réaliser), et le travail de chacun des artistes qui concourent à l'oeuvre
[...].

2) Le travail de la mise en scène implique la prise en compte de trois éléments: A- l'état actuel technique, sociologique, esthétique, économique du théâtre - tout le code théâtral contemporain; B- un spectateur imaginaire construit par le metteur en scène, selon l'univers encyclopédique et particulièrement esthétique qu'il lui prête, en relation d'identité et/ou de distorsion avec le sien propre (violer un peu le spectateur n'est pas interdit au metteur en scène); C- un texte (fût-il un simple canevas), base de réflexion, de création.

3) Une part essentielle de la mise en scène consiste dans la lecture du texte et son interprétation, que ce soit la construction, toute brechtienne, d'un «sens» en relation avec le gestus fondamental présent dans l'oeuvre, que ce soit au contraire la construction de pistes multiples à l'intention d'une lecture plurielle de la part du spectateur, ou que ce soit, comme le veut Vitez, la mise en évidence d'une énigme du texte, que la mise en scène devra montrer sans tenter de la résoudre, c'est-à-dire de l'évacuer.

4) Par rapport au texte T du scripteur, la mise en scène construit avec tous les signes un texte second T', dont la base est le travail de construction d'une référence, d'une référentialisation du texte: A- par rapport au temps de la mise en scène et au «monde réel» du metteur en scène; B-
par rapport à un temps du passé, celui du scripteur ou celui de la fable évoquée. Cette référentialisation est toujours le fruit d'un choix.

Cette longue citation se retrouve aux pages 55 et 56 de l'ouvrage nommé plus haut.

mercredi 3 février 2010

Rideau d'avant-scène

S'il est une tradition du théâtre qui m'a toujours fascinée, c'est bien le lever du rideau... quand rideau il y a. Car maintenant, ceux-ci sont, la plupart du temps, inexistants, remisés au chapitre de l'ancien temps.

Voici quelques notes tirées du lexique théâtral Le théâtre, ses métiers, son langage (de A. Pierron, publié aux éditions Hachette en 1994 ) concernant cet auguste élément.

RIDEAU (D'AVANT-SCÈNE): C'est le fameux «rideau rouge» de la chanson de Gilbert Bécaud. Il peut être peint en trompe-l'œil; il rappelle, alors, les toiles peintes des décors à l'italienne où la dernière était appelée rideau de fond. Il est souvent, pour accuser sa solennité, en étoffe lourde: du velours. Son rôle est de révéler ou de cacher la scène aux regards du spectateur. Ce n'est qu'à partir de 1828 qu'il peut, aussi, intervenir pour séparer deux actes. Dans les rideaux d'époque, trois petits trous sont pratiqués pour permettre aux comédiens de faire la salle.

Cette dernière expression est intéressante: c'était, pour un acteur du XIXième siècle, la tentative de chercher dans la salle des visages connus - par les trous du rideau. Elle pourrait encore s'appliquer de nos jours... car la curiosité du comédien en coulisse n'est jamais rassasiée. Il suffit d'y mettre le pied avant un spectacle pour l'entendre demander (quasi à tout coup): Qui est là? Y a-t-il du monde que je connais? Combien sont-ils?


mardi 2 février 2010

La Défonce [Carnet de notes]

Alors que l'équipe de La Défonce est, ce soir, réunie à Roberval pour réviser le travail accompli avant le prochain week-end, voici une photographie de Christian Roberge (que j'ai copiée sur le site du Théâtre Mic Mac) qui les présente tous...


Ainsi, de gauche à droite: Sonia Tremblay (mon assistante metteure en scène qui dirige la répétition de ce soir), Benoît Brassard (Jay), Jean-Sébastien Montpetit (Fred), Charles Dubé (Didi), Joan Tremblay (Pen), Dario Larouce (oups... c'est moi... le metteur en scène) et Réjean Gauthier (le Vieux).

Les lois du théâtre...!


Les lois du succès au théâtre
tiennent en deux articles.
Article premier:
elles n'ont pas changé depuis deux mille ans.
Article deux:
personne ne les connaît.
Georges Bernard Shaw


lundi 1 février 2010

La Défonce [Carnet de notes]


L'équipe de création de La Défonce se complète de plus en plus... À Ursule Garneau (directrice de production), Christian Roberge (concepteur de l'espace et des costumes), Sonia Tremblay (assistante metteur en scène) et aux comédiens s'ajoutent et l'expérience et le talent d'Alexandre Nadeau à la lumière...

Il y a déjà longtemps que nous n'avons travaillé ensemble... et, dans ce cas précis, le défi s'avère intéressant...

La pièce requiert une atmosphère nocture, sombre, humide... noire, étouffante... et ici se complique la chose!

D'abord, le fait que l'aire de jeu soit centrale contraint en partie la technique afin d'éviter l'aveuglement (à moins d'être assumé) de certains spectateurs. La dimension de celle-ci (12 pieds par 32!) pose également problème...

D'autres parts, la scénographie est principalement composée - outre un plancher de bois - de huit grands panneaux (3 et 4 pieds de largeur par 10-12 pieds de hauteur) de plastique imposant le jeu avec la transparence, le flou, le distinguible et l'invisible... Il faut par ailleurs, noter que ceux-ci sont coulissants... et qu'ils sont manipulables! Donc, mouvants...

Enfin, pour certains tableaux (ceux représentant l'action en temps réel...), je privilégie un éclairage à partir de fanaux contrôlés et manipulés par les comédiens eux-mêmes...

Voilà donc les défis qui nous attendent!!! Et le plaisir!