samedi 14 mars 2009

Le risque au théâtre...

Le risque cultive le décloisonnement ENTRE les arts.
La révolte engage dans le mouvement VERS.
Georges Banu

Le monde est au risque.
Le monde sera demain à qui risquera le plus,
prendra plus fermement son risque.
George Bernanos

Le problème, c'est que si l'on ne prend pas de risque,
on risque encore davantage.
Erica Jong

Pour beaucoup, le théâtre contemporain et les arts en général ne peuvent se faire sans «risque,» sans qu'il n'y ait une perte potentielle, identifiée et quantifiable (Wikipédia) pour l'artiste. La création doit se faire sans filet, dans le doute, le questionnement, la torture intérieure... La valeur de la production contemporaine doit se mesurer à l'aune de ce «risque». Peut-être...

Je n'ai rien contre cette notion risquée... en autant qu'elle soit une amorce au travail de recherche/exploration... et non pas une fin en soit!

Mais comment doit-on se poser cette question épineuse du «risque»?

Voici, tirées du no.85-86 d'Alternatives Théâtrales (été 2005), quelques axes de réflexion interrogeant sur les enjeux de l'épreuve du risque... dont les plus intéressantes, à mon avis, concerne les questions 3 à 6:

1. La notion de risque vous semble-t-elle présente ou non sur les scènes [théâtrales contemporaines]?

2. Est-ce que la notion de risque occupe un rôle particulier dans votre pratique actuelle?

3. Est-ce que, pour vous, la prise de risque s'inscrit d'emblée dans l'élaboration et la production du spectacle?

4. En prenant des risques, quelle liberté prend-on? Par rapport à soi et son image? Par rapport au public? Par rapport à l'institution?

5. Par la prise de risque, que voulez-vous briser? Que voulez-vous atteindre?

6. Le renouvellement de la forme passe-t-il forcément par la prise de risque?

7. Le risque est-il un acte de rupture? Peut-il se pérenniser?

8. Est-ce que la prise de risque répond à une pulsion?

9. La prise de risque s'opère-t-elle de manière différente dans un art collectif?