mercredi 6 mai 2009

Le Théâtre C.R.I. embauche...


Le Théâtre C.R.I. «ouvre» trois postes (subventionnés par le Centre Local d'Emploi) à combler dans les prochaines semaines... d'une duré, chacun, de trente semaines. Il faut toutefois, pour appliquer, être admissible à ce genre de projets...

Les trois postes sont:

TECHNICIEN EN INFORMATIQUE
Concevoir, réaliser et programmer différents documents WEB (vidéo-pub, images graphiques, etc.) servant à promouvoir la pratique théâtrale et les activités du Théâtre CRI. Assurer la mise à jour du site WEB. Chercher à développer d’autres façons originales de nous afficher sur le WEB. Participer à la réalisation de divers matériaux promotionnels (dépliants, programmes, affiches, etc.).

AGENT DE PROMOTION
Planification et organisation des activités promotionnelles (conférence de presse, publicité etc.). Responsable des communications auprès de divers intervenants et du développement stratégique d’un plan promotionnel. Préparation des divers documents promotionnels, assurer le suivi des dossiers en regard du plan de travail préétabli.

MANOEUVRE EN CONSTRUCTION
Planifier et diriger les diverses opérations touchant à l’entreposage de matériaux et au réaménagement de nos espaces de travail. Mise en place d’un dispositif de rangement pratique de nos équipements (décors, costumes, accessoires). Construction d’espaces de rangement et de mobiliers. Entretien des matériaux et des espaces. Construction et réalisation des décors de la prochaine production théâtrale. Participer aux différentes étapes de la production.


Pour plus d'informations, communiquer avec Guylaine Rivard ou Marilyne Renaud, en téléphonant au 418-542-1129...
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Bien qu'en soit la mesure est profitable pour les organismes culturels, elle est toutefois problématique pour quiconque tente de persévérer dans ce milieu... milieu fort précaire... par conséquent, dépendant du CLE et qui a beaucoup de difficulté, par ailleurs, à pérenniser ses emplois. Pour lire d'autres montées de lait du genre, se rapporter au billet du 13 mai 2008.

Je comprends cependant tous les organismes qui, pour se développer, font appel à ce type de subventions salariales... N'empêche que la réalité me navre... en m'éliminant du coup.


Du théâtre érotique...

Le théâtre des marionnettes amoureuses, eau-forte de Félicien Rops

J'ai déjà émis le souhait d'écrire, de mettre en scène un véritable théâtre érotique... Un théâtre des sens. Un théâtre de la chair et du désir. Un théâtre aux relents de phéromones et de jeux sulfureux. Un théâtre du corps à corps, de la lubricité, du sexe.

Je parle ici d'une véritable recherche scénique. D'un travail de rigueur et d'investissement... afin de surpasser le simulacre et la caricature pour verser, de plein pied, dans une théâtralisation de l'acte... sans vulgarité...

Les plumes d'auteurs talentueux mises au service de situations grivoises ou franchement obscènes font du Théâtre érotique français du XIXè siècle un recueil pétri d'humour et de drôlerie, véritable mine pour les lecteurs et, qui sait, les metteurs en scène audacieux. A côté de textes anonymes ou signés de pseudonymes dont les personnalités ne furent jamais percées à jour, on trouvera également l'étonnant « Théâtre érotique de la Rue de la Santé ». Chefs-d'oeuvre d'une certaine notoriété comme La Grisette et l'étudiant d'Henry Monnier, Les Jeux de l'amour et du bazar de Lemercier de Neuville, La Grande symphonie des punaises de Nadar et Charles Bataille (fantaisie jouée sur une musique composée par Offenbach!), mais aussi des pièces peu connues et jamais rééditées. Guy de Maupassant lui-même contribua à ce genre littéraire en écrivant A la feuille de rose, Maison turque, pièce qu'il qualifiait « d'absolument lubrique » et à la représentation de laquelle il convia un public prestigieux Tourgueniev, Zola, Daudet et Edmond de Goncourt, entre autres. Flaubert, parlant de cette pièce, lançait cette invite toujours d'actualité : « j'ai vu la répétition. Ce sera superbe. Vous vous amuserez énormément. »

Représentée dans la plus stricte intimité, ou dans des maisons closes, cette littérature clandestine précède de bien loin le "théâtre érotique" contemporain. Désormais, seule l'exhibition des corps y fait office d'écriture, et l'obscénité de style de prédilection. (Dico de l'amour)

À l'époque de la performance, du post-dramatique, de la surexposition de corps de toutes sortes, des spectacles parfois controversés (je pense entres autres au saisissant Un peu de tendresse bordel de merde de Dave Saint-Pierre), jusqu'où serait-il possible d'aller? Jusqu'où le public suivrait?
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Pour une idée de cette curiosité théâtrale, lire Histoire du Théâtre érotique de la rue de la Santé.