vendredi 30 avril 2010

Maladresse

Quelle étrange discours que celui de Pierre Mazurette, ex-président du quasi défunt Théâtre du Saguenay et nouveau président de l'omnipotente machine de Diffusion Saguenay, dans le Quotidien d'hier...

Alors qu'il est question de la salle de spectacle (surprise!), Me Mazurette affirme, affichant l'assurance de ceux qui sentent le vent leur souffler dans le dos (dixit D. Côté du même Quotidien) qu'il faudrait être lobotomisé pour ne pas souhaiter qu'on ait une salle dans les meilleurs délais. Personnellement, je ne veux pas une salle dans les meilleurs délais mais une meilleure salle dans les délais appropriés.

Dans l'édition du week-end du Devoir, en page 8 de la section G, Arts et Ville, on retrouve un article de Réginald Harvey à propos de Saguenay capitale culturelle canadienne 2010... et, sans qu'il soit spécifié plus loin que c'est une belle et bonne blague, il est spécifié que la ville de Saguenay a pris un véritable tournant vers la culture après avoir été désignée capitale culturelle par le gouvernement fédéral pour la présente année. Il fait bon, je pense, d'insister sur le début: Ville de Saguenay a pris un VÉRITABLE tournant VERS LA CULTURE... Ça laisse encore songeur, je suis désolé.

Marier Justine!


Personnellement, je crois que le metteur en scène peut, au besoin, pour le bien d'un spectacle, prendre une certaine liberté avec le texte. En ce sens, j'ai trouvé une expression qui image cette action, marier Justine...

Au XIX ième siècle, lorsqu'une longueur se faisait sentir au cours des répétitions d'une pièce, tout le monde réclamait une coupure en disant: «Il faut marier Justine!»

C'était pendant les répétitions d'un vaudeville. L'héroïne, qui s'appelait Justine, devait épouser, en fin d'acte, son amoureux, après une cour de trois quarts d'heure. Lors d'une ultime répétition, le directeur s'impatienta et exigea de l'auteur la coupure de toute cette déclaration insipide: «Marions Justine tout de suite!» Ainsi fut fait, et le résultat prouva que le directeur avait raison.

Cette petite anecdote venu d'un autre temps est tirée de l'ouvrage de A. Pierron, Le théâtre, ses métiers, son langage publié en 1994.
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Hier soir, je suis allé voir l'exercice public des étudiants du BIA, Théâtres et temps. J'en reparle demain...