Le conseil d'administration du Théâtre 100 Masques a adopté la programmation de l'organisme lors d'une réunion tenue la semaine dernière. Il est donc venu le temps de la faire connaître
Nos activités de formation se déploieront comme suit:
- tenue d'ateliers réguliers à l'hiver et à l'automne;
- mise en place de la phase III de Sous les masques : une expérience théâtrale (qui est, en fait, notre programme pédagogique adapté aux aînés en résidence;
- tenue d'ateliers scolaires et d'ateliers de commandes tout au long de l'année;
- tenue de nos Camps de théâtre thématiques en juillet prochain...
Encore une fois cette année, la compagnie présentera trois productions principales.
Instaurant une petite tradition, le Théâtre 100 Masques présentera, les 9, 10 et 11 décembre 2011, à la Salle Marguerite-Tellier, son cinquième spectacle de Noël, On se casse les noisettes !. Sous le gui et l’Étoile du Berger, des personnages loufoques pousseront la note et les pas de ballet pour célébrer cette fête candide déformée par le mercantilisme ambiant et la nécessité de l’effet scénique. Avec un chocolat chaud et des biscuits entre les mains de chaque spectateur, il n’y a pas que les anges dans nos campagnes qui entonneront l’hymne des cieux !
Suivra, en mars, une résidence intensive (dans la Salle Murdock), du 26 février au 5 mars pour créer (les représentations suivront dans le courant du mois de mars) The Mélanie's Show. Reconnue pour ses mimiques, son corps élastiques, son humour et son sens de la scène, Mélanie Potvin offre là un riche prétexte à faire une incursion remarquée dans le domaine de l’humour traditionnel.Conçu comme un spectacle à numéro qui fera se succéder sur scène différents personnages, cette production fera intervenir plusieurs types de comiques - le comique de mots, le comique de situation, le comique de geste, le comique de réactions – et plusieurs façons de travailler. Et comme matière, quatre types de moteurs aux infinies nuances : l’humour (faculté d’apprécier les éléments amusants, absurdes ou insolites de la réalité), l’ironie (forme de l’esprit qui consiste à présenter comme vraie une proposition manifestement fausse de façon à faire ressortir son absurdité), le sarcasme (raillerie, moquerie ironique, amère, aigrie et insultante, propos méprisant) et le cynisme (effronterie, impudence ou obscénité qui exprime des opinions contraires à la morale reçue). Autour de la comédienne agiront trois duos (encore à former): deux auteurs, deux metteurs en scène et deux concepteurs esthétiques.
Enfin, l'année s'achèvera sur le treizième théâtre d'été, du 5 au 29 juillet 2011, La Marmitte de Plaute: Le vieil avare Euclion, qui se fie à peine à lui-même, a trouvé chez lui, sous terre, une marmite remplie d'or. Il l'enfouit de nouveau profondément, et la garde avec de mortelles inquiétudes ; il en perd l'esprit. Lyconide a ravi l'honneur à la fille de ce vieillard. Sur ces entrefaites, le vieux Mégadore, à qui sa soeur a conseillé de prendre femme, demande en mariage la fille de l'avare. Le vieux hibou a grand'peine à l'accorder. Sa marmite lui cause trop d'alarmes ; il l'emporte de chez lui et la change de cachette plusieurs fois. Il est surpris par l'esclave de ce même Lyconide qui avait déshonoré la jeune fille. L'amant obtient de son oncle Mégadore qu'il renonce en sa faveur à la main de son amante. Ensuite Euclion, qui avait perdu par un vol sa marmite, la recouvre contre tout espoir ; dans sa joie, il marie sa fille à Lyconide. (http://remacle.org/bloodwolf/comediens/Plaute/marmite.htm) Ce texte antique – qui a servi de matrice pour la grande comédie de L’Avare de Molière dont il partage la forme et le contenu – renferme tous les éléments caractéristiques de la comédie romaine : danses, travestissements, musique, chants, jeux de mots, ruses et mensonges, personnages rustiques ancêtres de la commedia dell’arte (le vieillard, l’amant, la jeune femme, le valet rusé) et met en scène une violence sociale avec une stupéfiante liberté de ton. En cela, il est possible de reconnaître dans cette œuvre la fondation d’une dramaturgie occidentale. Pour mener à bien ce projet (qui demandera une révision du texte à partir de différentes traductions), la compagnie fera appel au talent et à l’ingéniosité d’une jeune metteure en scène, finissante en 2011 du BIA , Élaine Juteau. Entourée d’une équipe de collaborateurs aguerris, elle dirigera les six comédiens (qui seront choisis par audition à l'hiver) qui se partageront les rôles de la pièce.
D'ici là, le Théâtre 100 Masques fera, pour la quatrième fois, la mise en lecture, dans les semaines à venir, des textes écrits pour le Festival des Mets et des Mots 2011 (dans le cadre de Saguenay en Bouffe) qui se tiendra du 20 au 22 octobre.
La compagnie souhaite aussi, si le temps et le budget le permet, organiser deux nouveaux Impromptus scéniques au cours de l'année, ces journées de création intensives sous contraintes.
Bref, l'année s'annonce chargée... et nous ne nous en plaindront pas!