lundi 2 mars 2020

La cohorte théâtrale de l'UQAC 2020...

C'est maintenant terminé pour la cohorte d'étudiants de troisième année du BIA à l'UQAC. Et ceux en théâtre (ils étaient trois) ont terminé avec de belles propositions scéniques!


Tout d'abord, Marie Brisson a présenté un monologue, À voir de Jean-Paul Quéinnec. Une prestation dont on m'a dit beaucoup de bien (mais malheureusement, je n'ai pas pu le voir, étant hors de la région). Un texte fort intéressant d'une femme, cloîtrée dans son petit et minable appartement, qui s'imagine mettre en scène, entre ses murs, un spectacle à grand déploiement. Une mégalomanie théâtrale qui faillira. 


Étienne Genest  y est allé d'un théâtre documentaire, Café Royal, qui retrace, en quelques sortes, son parcours familial ou plus précisément, celui de son père, par l'histoire de son grand-père et du restaurant qu'il a opéré dans les années 50-60. 

Le public est aussi invité à y participer, à répondre, à figurer, à se déplacer.

Ici, les comédiens reprennent des personnages ayant existé et existant toujours. Des confessions. Des confidences. Entre les envies des uns, les égarements et les déceptions des autres, une trame se déroule, touchante... notamment par l'apport du père d'Étienne, aussi sur scène. Une plongée intime qui ne craint pas l'improvisation, le décrochage, la complicité, la taquinerie. 


Marie-Gaëlle Verspecht a plongé, avec son équipe, dans un théâtre performatif, Das ist Berlin. Avec des corps qui se mélangent, qui se croisent, qui se confrontent, qui s'aguichent. Un cabaret - danses et chants - sous le signe de la chair, de la pulsion, des sens. Une orgie des genres, de la fluidité. Une décadence, aussi... 

Sur une trame musicale en continue, les images se suivent pour former un espace d'interrogations, de questionnement, sur le rapport à soit, le rapport à l'autre, le rapport à l'espace. Le public ne peut dès lors qu'être pris à partie, dans une proximité qui peut, parfois, frôler le malaise.