dimanche 19 avril 2020

Quand Sarah Bernhardt s'impose... dans Lucky Luke!

Il y a quelques jours à peine (ici), j'écrivais un billet à propos d'une bande dessinée qui vient tout juste de sortir et qui raconte une partie de la vie de Sarah Bernhardt. (Ceci étant dit, cet ouvrage ne m'a pas particulièrement marqué...)

Mais voici que par hasard me tombe entre les mains une autre bande dessinée portant sur l'artiste... mais cette fois, dans la série des Lucky Luke! Eh oui, la Voix d'or est partout dans l'imaginaire collectif et s'invite même auprès du cowboy solitaire.


C'est en 1982 que paraît cet album. A-t-il eu du succès? Je l'ignore. Il porte sur la première visite de Sarah Bernhardt en Amérique, sur l'invitation de l'impresario Jarret. 


Tout y est (bien sûr, très caricaturé): la bataille de la moralité, la montée de la publicité, l'adulation, la visite des coins les plus reculés, la rencontre avec les autochtones, le capitalisme sauvage. Pendant ce temps, le héros (qui occupe dans cette histoire un rôle de figurant plutôt effacé) est chargé, par le président lui-même, de la surveillance de cette grande tournée. 

Et la voici qui arrive.


Comme un running gag, Sarah Bernhardt interprète toujours, peu importe les conditions qui lui échoient, le même morceau poétique. (C'est celui qu'elle déclame à la descente de bateau.) Il s'agit d'un poème de René-François Sully Prudhomme:


Cette strophe, elle l'a dira en train, au-dessus des chutes du Niagara, dans un saloon, dans un tipi... et même sous l'influence de l'alcool


Mais tout ira bien. Toutes les tentatives d'entraver la tournée seront déjouées... sans que Lucky Luke ne soit vraiment impliqué d'ailleurs... et à la page 46, tradition oblige, le solitaire s'en retourne vers le couchant sans qu'il n'y ait eu d'idylle entre les deux.