Accourus de tous les points de l'horizon, ils vont devenir une chair unique. Ils s'asseyent les uns près des autres et s'apprêtent à communier dans le plaisir, dans l'ennui ou dans le ressentiment. [Dès lors] le péril est partout: un spectateur tousse, un fauteuil grince et cent personnes alentour perdent la parole essentielle qui leur donnai la clé du drame. Jamais l'œuvre d'art, qui est, dans son essence, ordre, rigueur, construction délicate, ne fut à plus rude épreuve... De toute les productions de l'esprit, l'œuvre théâtrale est la plus fragile et la plus brillante, la plus glorieuse et la plus humiliée.
Cette belle description du public peut encore, même si elle a été écrite en 1926 par Georges Duhamel (un poète et romancier français), s'appliquer à nos assistances d'aujourd'hui...