mardi 4 octobre 2011

Ah! Ce public...


Accourus de tous les points de l'horizon, ils vont devenir une chair unique. Ils s'asseyent les uns près des autres et s'apprêtent à communier dans le plaisir, dans l'ennui ou dans le ressentiment. [Dès lors] le péril est partout: un spectateur tousse, un fauteuil grince et cent personnes alentour perdent la parole essentielle qui leur donnai la clé du drame. Jamais l'œuvre d'art, qui est, dans son essence, ordre, rigueur, construction délicate, ne fut à plus rude épreuve... De toute les productions de l'esprit, l'œuvre théâtrale est la plus fragile et la plus brillante, la plus glorieuse et la plus humiliée.

Cette belle description du public peut encore, même si elle a été écrite en 1926 par Georges Duhamel (un poète et romancier français), s'appliquer à nos assistances d'aujourd'hui...

2 commentaires:

  1. Mais c'est l'essence du théâtre que ce dialogue sans paroles entre les comédiens et le public.
    Imaginons une vitre insonorisée entre la scène et la salle: les comédiens en seraient réduits à eux-mêmes et ne pourraient pas tirer quelque chose de la réactions négatives ou positives du public. Cela ne serait plus du théâtre.
    Les toux, les cris, les soupirs, les départs, les arrivées font partie de la représentation. Si on s'en plaint on ne veut peut-être pas faire ou voir du théâtre ou, en tous cas, du spectacle théâtral.

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  2. Je suis d'accord jusqu'à un certain point avec votre opinion. Oui, le public a le droit (allons même jusqu'au devoir) de se manifester (toux, cris, soupirs, départs, arrivées et plus) pour remplir son rôle d'«interlocuteur» théâtral légitime, en autant que son intérêt soit la scène, la représentation en cours.

    Là où j'en ai, c'est quand cette manifestation devient un manque de respect flagrant tant pour les acteurs que pour les autres spectateurs... ou pire! une surenchère entre amis collégiens dans l'âme sinon d'état...

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