vendredi 15 février 2013

Un bel objet!


Autre trouvaille au cours d'une pérégrination sur la rue Saint-Jean: Cent ans de théâtre par la photographie. Un ouvrage illustré paru en 1947, aux Éditions de l'Image.

Ce recueil - parce que c'en est un! - présente, avec une riche iconographie originale, les grands artistes du théâtre, les grands monstres sacrés de la scène de cette si prodigieuse fin du XIXième siècle :  Réjane, Julia Bartet (dont les photos sont admirables!), Rachel, De Max, Coquelin, Frédérick Lemaître, La Duse, Lucien Guitry, Mounet-Sully et des dizaines d'autres. Ces noms sont souvent revenus sur ce blogue, dans un billet ou un autre... et reviendront sûrement, avec toutes les nouvelles informations (et nouvelles images!) désormais en ma possession!

Chaque présentation est accompagnée de citations d'écrivains de l'époque. Des mises en contexte. Des opinions. Des critiques. Des descriptions d'un style qui ne se retrouve plus.

Un fort beau bouquin comme je les aime: poussiéreux qui ouvre une brèche sur un monde révolu... sur un monde qui, à l'époque même, portait les ferment d'une importante révolution théâtrale: l’avènement du metteur en scène!  

«Max et Jane veulent faire du théâtre»

Voici une petite séquence vidéo, vraisemblablement tournée en 1911 par René Leprince et Max Linder (qui interprète aussi le personnage principal, vedette d'autres œuvres... comme en fait foi - si cela se peut! - ce profil tiré de Wikipédia ) et produit par Pathé Frères, et qui s'intitule Max et Jane veulent faire du théâtre.



Le plus intéressant, dans ce petit film, ce n'est pas le jeu des acteurs à proprement parler (et encore moins l'histoire)... mais plutôt celui des spectateurs lors de la représentation, de ce travail choral outrancier et excessif!

Courteline par lui-même...


Il faut voir ces pages [en parlant de ses courtes pièces]... - Comment dirai-je, au juste? - ... une suite d'orchestre pour musique légère, un prétexte à faire évoluer, conformément à la logique de leur petite psychologie et autour de petites historiettes ayant de tout petits commencements, de tous petits milieux et de toutes petites fins, de tout petits personnages reflétant de leur mieux la philosophie je m'efforce de prendre gaiement les choses... 

C'est en ces termes que Courteline décrit son œuvre... lui qui ajoutait, moqueur ou réaliste? : Un acte, un seul acte, voilà ma mesure au théâtre. Que voulez-vous, je n'ai pas d'imagination. Les sujets qui s'offrent à mon esprit ne comportent pas de développement. Mes intrigues s'arrêtent courts après un acte.