vendredi 21 mars 2014

De l'art de se grimer...

S'il est un élément qui peut fasciner celui qui n'est pas du milieu, c'est bien l'esthétique du personnage... ce qui implique notamment l'art du maquillage (ou de grimage), la transformation du visage (ou, comme ici, tiré de L'Envers du Théâtre de J. Moynet, son rajeunissement) au gré des coups de pinceaux et des couleurs...


«Au champ de Mars»... [Carnet de mise en scène]


Il reste deux weekends de répétition pour Au Champ de Mars. Quatre grandes journées qui, si elles sont semblables aux deux dernières, seront assurément chargées mais ô combien bénéfiques!

Au fil des enchaînements, nous pouvons entrevoir un spectacle surprenant. Par son rythme déchaîné, essoufflant… telle une machine qui s’emballe et qui devient incontrôlable. Par son ton ambigu qui tangue constamment entre le drame, l’horreur et oui, le comique qui provoquera plus de sourires que de rires. Par une esthétique résolument contemporaine, presque une installation... construite sur une grisaille spectaculaire.

Ce sera un kaléidoscope scénique. Un rapiéçage. Une courtepointe… qui loin de réconforter, déstabilisera.

Les cinq personnages sont présentés non pas en une longue évolution de chacun d’eux mais plutôt en une succession de flashs… d’où peut-être une impression syncopée qui me plaît de plus en plus. Au fond, chacune des scènes se présente comme une variation sur le même thèmes que les scènes précédentes et suivantes. 

En d'autres termes, il faut voir Au Champ de Mars comme étant une construction ryhtmique, dynamique. Un mouvement. Et ce mouvement demande une maîtrise du corps, de la voix, des gestes, des déplacements, des positions. Cette construction ne supporte ni les hésitations, ni les «à peu près». Le défi est grand.