mardi 14 mai 2013

Nostalgie risquée


Dans mon bureau, sur ma grande bibliothèque, trône un objet... banal en apparence... Il s'agit d'un coffre. En carton. De taille moyenne. Pas vraiment beau. Qui passe fort probablement inaperçu à travers une pile de livres de théâtre, entre Meyerhold et d'autres bouquins théoriques. Et pourtant...

Cette boîte renferme toutes les cartes, les mots de comédiens et de collaborateurs que j'ai reçus à la suite de productions. Depuis le tout premier spectacle que j'ai fait (comme comédien!, à l'UQAC) au tout dernier... Une quinzaine d'années de rencontres ponctuelles, de rencontres récurrentes, d'amitiés sur des bouts de papiers. Des noms et des projets oubliés. D'autres, inoubliables. 

Mon émotive mémoire théâtrale (et mon plus précieux - et le plus irremplaçable! - bien relié à mon travail)... Ma ghost light personnelle... 

Une lecture (oh... très rare... sauf les jours de grand ménage comme aujourd'hui!) qui rend nostalgique... et qui, devant tant d'épithètes positifs écrits dans la fébrilité d'une première ou d'une dernière, rend prétentieux l'ego créateur!