samedi 3 juillet 2010

Au théâtre, cette semaine! (du 4 au 10 juillet 2010)


Beaucoup de choses!

De dim. à merc. - du 4 au 7 juillet 2010
Hotel du Jardin (St-Félicien), 20h

Début des représentations de Belle Famille (dont l'avant-première a eu lieu dans le jours précédents), une mise en scène de Christian Ouellet (avec, entres autres, Pierre Tremblay). Toe, un tueur à gage sans envergure a pour mission de liquider Marie-Chantal Comeau, l'ancienne maîtresse d'un célèbre parrain de la mafia. Une fois rendu chez elle, Toe découvre qu'elle a pris la poudre d'escampette. La situation se complique quand il fait la connaissance de Denise et de Valérie (la mère et la soeur de Marie-Chantale) qui ignorent tout des activités illicites de Marie-Chantale et prennent Toe pour son amoureux.


De lun. à ven. - du 5 au 10 juillet 2010
Centre des Arts (Chicoutimi), 9h à 17h

Premier de deux camps de théâtre thématiques au Théâtre 100 Masques. Pour le groupe 8 à 10 ans (sous la direction d'Elaine Juteau): Du clown au mime!. Pour le groupe 11 à 14 ans (sous la direction d'Anick Martel): Un objet en scène!. Encore quelques places disponibles pour la semaine prochaine pour le groupe enfant. Informations: 698-3895.

Mardi et merc. - les 6 et 7 juillet 2010
Pulperie (Chicoutimi), 20h

Première semaine de représentaitons de Mamy Fly, le nouveau théâtre d'été de la Pulperie, toujours écrit et mis en scène par Jimmy Doucet, avec, entres autres, Émilie Gilbert-Gagnon et Isabelle Boivin.

De merc. à sam. - du 7 au 10 juillet 2010
Côté-Cour (Jonquière), 20h30

Le Collectif À Tour d'Rôle (Maud, Guylaine, Vicky et Michel) présente la seconde année de son cabaret burlesque À tour d'rôles.

De jeu. à dim. - du 8 au 11 juillet 2010
Salle Murdock (Chicoutimi), 20h

Début des représentations, au Théâtre 100 Masques, de L'Assemblée des femmes d'Aristophane dans une mise en scène de Dario Larouche (oups, c'est moi!). Pour plus de détails, voir les nombreux billets portant sur le sujet en cliquant, dans la colonne de gauche, sous l'onglet Libellés, sur L'Assemblée des femmes.
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Il reste toujours:


À partir de vendredi - du 25 juin au 22 août 2010
Dam-en-terre (Alma), 20h (?)

Poursuite de la saison estivale à la Dam-en-terre avec la présentation de Dentelle et Diesel : Un chalet rustique près d'un lac. Une carriériste contrôleuse et un avocat anxieux attendant leur premier enfant. L'arrivée d'un beau-père provocateur et d'une ex-blonde un peu trop sexy voulant récupérer son homme. Un tourbillon de rebondissments qui bouscule les valeurs! C'est dans cette pièce que jouent Réjean Vallée, Valérie Laroche et Patrick Ouellet qui ont tous joué pour les Têtes Heureuses.

De la composition scénique...

Petit saut en arrière, en 1927, dans la jeune Union des Républiques Socialistes Soviétiques (la période historico-théâtrale où, par un hasard surprenant et par une admiration quasi excessive, se concentrent mes recherches!) alors qu'Anatole Vassilievitch Lounatcharsky, qui connaît et apprécie l'art moderne (Wiki), est Commissaire du peuple à l'instruction publique (ce qui, d'office, le place en première ligne de toutes les responsabilités culturelles et, du coup, du théâtre!) et donne, dans un article publié dans le Novyj Mir, une belle description du fonctionnement du théâtre, ou, pour être plus précis, de l'objectif de la composition scénique (à partir de l'exemple du Revizor de Meyerhold):


Ce qu'il y a de mieux, dans le style extérieur du spectacle [Le Revizor de Gogol mis en scène par Meyerhold], c'est son extraordinaire perfection artistique. Souvent, même en assistant aux meilleurs spectacles des meilleurs théâtres, je sentais à quel point la scène entière, en tant que tableau, était imparfaite. Il nous arrive souvent d'écouter un dialogue qui se déroule dans le coin d'un immense plateau. Si vous concentrez votre attention sur ce coin, tout le reste s'évanouit complètement, en nous dérangeant même, pour ainsi dire, par sa présence dans le subconscient et dans une perspective confuse. Si votre regard commence à errer sur toute la scène, sur l'ensemble, qui représente pourtant une oeuvre d'art, vous finissez par vous détacher de l'action. Et je ne parle pas du fait que presque toujours les acteurs (phénomène contre lequel veut combattre le théâtre constructiviste) se traînent sur le devant d'un immense plateau, dont les cinq sixièmes demeurent un espace vide. Ce n'est pas encore tout: il est très rare que la mise en scène soit assez parfaite pour intégrer chaque personnage dans la composition générale, même lorsqu'il ne parle pas, ainsi que chaque position de la tête, de la jambe, de la main de celui qui se trouve en scène. Un tableau, ou, pour être plus précis, une estampe colorée, ne sont beaux que si toutes les touches de peinture, sans en excepter aucune, se confondent dans un tout unique. Le peintre ne trace pas un seul trait sans tenir compte de l'ensemble de la composition, de même que le musicien n'admet pas le moindre son qui ne rentre pas dans son calcul artistique et mathématique précis.

C'est cette perfection scénique (par ailleurs si difficile à atteindre) que je cherche, avec plus ou moins de bonheur, dans mes mises en scène.