lundi 13 avril 2020

L'utilité du théâtre... par Sarah Bernhardt


Sarah Bernhardt en Pierrot, dans Pierrot Assassin de Jean Richepin, par Paul Nadar, 1883
(Note de la BnF: La pantomime, créée au Palais de Chaillot le 28 avril 1883, mettait en scène Sarah Bernhardt dans le rôle de Pierrot et Réjane dans le rôle de Colombine. Le temps de quelques représentations d’une pièce qui n’eut pas beaucoup de succès, Sarah Bernhardt incarne un personnage d’autant plus effrayant qu’il mêle le profil du Pierrot inquiétant au caractère ambigu de la femme travestie.)


C'est vraiment une très belle photographie de l'actrice!

Je ne le cacherai pas, j'ai un faible pour Sarah Bernhardt. Pour elle-même d'abord... puis pour l'ensemble de sa vie, son oeuvre, son univers, son époque... et son incontestable drive.  Elle s'est construite, sans compromis, un personnage grandiose, tout pétri de théâtre. Elle avait une vision de la scène (oui, marquée de son époque, mais quand même) claire et forte... qu'elle a d'ailleurs mis sur papier et qui a été repris notamment ici, au Québec, par le journal L'Autorité, le 15 mars 1914:


La partie iroquoise est plutôt cocasse... et oui, la dernière partie des oeuvres réaliste, réalistes-idéalistes, religieuses est plutôt datée... Il n'en demeure pas moins que c'est là une profession de foi profonde envers le théâtre.