samedi 9 août 2014

Théâtre élisabéthain versus théâtre français


Théâtre élisabéthain, par A. Degaine, 1992


Théâtre français, par A. Degaine, 1992

Le théâtre élisabéthain, ayant rejeté les apparences brillantes et les ornements, sut ordonner la force architecturale et les admirables possibilités plastiques que le Moyen-Âge n'avait pu dégager du foisonnement de toute sa richesse d'expression. Le théâtre en France, lorsqu'il voudra à son tour, s'épurer, s'apercevra que, derrière ses toiles peintes, toute architecture a disparu: il ne subsiste qu'un cube vide. Pourtant, alors que la scène élisabéthaine après avoir brillé d'un éclat sans pareil, s'éteindra bientôt, le dispositif classique subsistera jusqu'à nos jours.

Je trouve bien intéressante cette distinction entre les deux types d'architecture: l'une, toute simple, s'inscrivant en harmonie avec le lieu qui soutient la pièce et l'autre qui tente de faire oublier les alentours pour créer un monde fermé sur la scène. Elle vient de Pierre Sonrel, dans son Traité de scénographie

Aujourd'hui, nous cherchons souvent et l'une, et l'autre.