Après quelques jours passés dans l'univers du théâtre élisabéthain, voici que je plonge quelques siècles plus tard (ce sont ces écarts - et ces rapprochements! - qui me séduisent le plus dans le grand répertoire qui compose mon champ de pratique!) dans le monde de Marcel Dubé, avec cette nouvelle biographie de Serge Bergeron, Marcel Dubé - Écrire pour être parlé, paru il y a quelques semaines chez Léméac.
Une biographie que j'avais bien hâte de lire... parce que je dois le confesser: de Marcel Dubé, je ne connais finalement bien peu de choses sinon ses œuvres principales (Au retour des oies blanches, Zone ou Un simple soldat) que j'ai dû lire, comme plusieurs de mon âge, sur les bancs du Cégep ou de l'Université... ce qui n'est pas vraiment le meilleur contexte pour l'apprécier, d'autant que son écriture est quand même marquée par son époque qui n'est plus la mienne.
Car c'est aussi cet encombrant cliché - répertoire vieillot et daté - qui m'a toujours un peu tenu loin de ce monumental et prolifique auteur, pilier incontournable de notre dramaturgie québécoise, mais malencontreusement artiste méconnu et , en un certain sens, oublié (lui qui n'est décédé qu'en 2016) par les générations suivantes.
Cette biographie sera donc une lecture de réhabilitation.
C'est donc avec bien du retard - honte à moi! - que je pars à la découverte de celui dont les textes ont fait vibrer les spectateurs et les téléspectateurs durant plusieurs décennies... de celui qui a tendu, en son temps, un miroir sans fard à une société québécoise en (dé)construction! Et c'est précisément pour ce dernier point que ses pièces resteront essentielles à notre histoire dramatique.
Pour accompagner (ou remplacer) cette lecture, il y a cette série, Mémoires: Marcel Dubé raconte, en 18 épisodes de trente minutes, produite en 1989 par Radio-Canada (et toujours disponible sur OhDio).