jeudi 6 mai 2010

Décombres...


Belle description du théâtre contemporain (que d'aucuns nomment postdramatique), de ses défis et de ses failles, en quelques lignes:

Tout semble accompli. La destruction des référents théâtraux classiques est complète: on a supprimé l'auteur, le texte, les décors, les costumes, la scène. On a sorti le théâtre des théâtres et on a même supprimé l'acteur. Que peut-on encore détruire? Le théâtre n'est plus qu'un champ de ruines, et l'on se prend à douter qu'il s'en relève jamais.
Sylvie Leleu-Merviel
Nouvelles écritures de théâtre. Le texte est tout le problème...
Document numérique 2001/1-2, Volume 5, p.48

Bon. C'est un peu radical, mais j'aime bien... car c'est contre ce type de théâtre (décrit de façon bellement eschatologique) que je m'oppose et contre lequel j'ai entrepris ces études de troisième cycle supérieur. C'est, en quelques sortes, dans ce contexte que je tenterai d'ajouter ma touche personnelle dans cette remise à plat: qu'est-ce que le théâtre?

Ce même article cite alors Patrice Pavis, comme une sentence ironique: La recherche - assez mythique - de l'essence ou de la spécificité théâtral obsède depuis toujours la réflexion critique... Or pareille conception essentialiste de l'essence du théâtre n'est jamais qu'un choix esthétique et idéologique parmi beaucoup d'autres. Mise en garde?


Échec et mat

Après les imbroglios de la salle de spectacle...
Après la disparition du Théâtre du Saguenay...
Après la création de Diffusion Saguenay...

Revient maintenant sur le tapis la mise en place d'un guichet unique. En gros, cela signifie l'arrivée d'un grand réseau à lequel tous les diffuseurs saguenéens devront se soumettre... sous contrôle municipal.

Plusieurs d'entre nous estiment que ces événements font partie d'un grand tout et que les pions se placent sur l'échiquier depuis déjà longtemps (en ce sens, lire ce billet publié sur un blogue créé a cet effet). À voir la machine municipale avancer et écraser tout sur son passage, ça donne froid dans le dos. La partie n'est peut-être pas perdue, mais les issues se réduisent inéluctablement.