mercredi 6 août 2008

Question cosmétique...

Théâtre 100 Masques: Nono de Sacha Guitry (été 2008)
Frédéric Jean (Robert) et Marilyne Renaud (Madame Weiss)
Photo Jeannot Lévesque - Le Quotidien


J'ai toujours beaucoup aimé les maquillages prononcés. Les visages théâtralisés. Les amplifications morphologiques. Le dessin des traits... Voici donc matière à approfondir ce goût, ce besoin, ce désir...

Glané dans le livre (Les Répétitions, de Stanislavski à aujourd'hui) dont il était question hier dans ce blog désormais souvenir... Il s'agit d'un article portant sur le travail accompli par la belle Ariane Mnouchkine, au Théâtre du Soleil:

Le maquillage est également utilisé comme un masque: il ne doit jamais être décoratif. Porteur de signes, il contribue à «révéler» la personne en jeu. Un acteur maquillé doit atteindre la même dimension de jeu qu'un acteur masqué. Il lui faut rayonner par sa présence et exercer la même attraction, sinon un déséquilibre se créera entre les protagonistes. (p. 179)

Soir de première!

À toute l'équipe de comédiens, de concepteurs et d'administrateurs de La Rubrique - les Benoît, Émilie, Martin, Patrice, Sara, Marie, Serge, Alexandre, Michel, Lyne et les autres! - qui attendront patiemment aujourd'hui la levée du rideau (encore faut-il qu'il y ait un rideau... mais bon...) sur leur toute nouvelle production estivale, L'espace entre nous...

MERDE!!!

D'ailleurs...tant qu'à y être, à propos du «mot de Cambronne» (extrait de la source wikipédienne):

Selon une légende très populaire, commandant le dernier carré de la Vieille Garde à Waterloo, sommé de se rendre par le général britannique Colville, Cambronne aurait répondu : « La garde meurt mais ne se rend pas ! » Puis, devant l'insistance du Britannique, il fait une réponse aussi énergique que concise, aujourd'hui connue comme le « mot de Cambronne » qu'il nia cependant toute sa vie avoir faite: « Merde ! »

On a souvent contesté la réponse qui a illustré Cambronne. La paternité de cette réponse, devenue honorable, fut disputée et valut même un procès aux descendants de Cambronne, par ceux du général Michel mais le Conseil d'État ne trancha pas.

Soigné par Mary Osburn, une infirmière d'origine écossaise, durant sa captivité, Cambronne l'épousa, et lui aurait alors juré ne pas être l'auteur de cette réplique. Ce qui lui aurait valu de recevoir une montre en cadeau.

Cette grossièreté héroïque a inspiré une pièce à Sacha Guitry : Le Mot de Cambronne. Comme elle est en vers et que le mot en question ne possède qu'une seule rime (« perde »), l'oreille du spectateur est évidemment aux aguets.

Que le mot soit authentique ou non, le nom du général y est maintenant indissociablement attaché, à ce point qu'il est devenu un euphémisme (« Oh, et puis Cambronne à la fin ! ») et l'on trouve parfois le verbe cambronniser.

Et comme le mot est censé porter chance à celui à qui on le dit, Tristan Bernard a eu cette constatation désabusée :

Cambronne, on y pense avec peine,
Ne se montra pas bien français :
Crier aux ennemis le mot qui porte veine,
C'était fatalement assurer leur succès.