mercredi 20 juillet 2011

Rendre des compte au public




Ces quelques mots sont tirés de Mémoires de Mlle Clairon, un ouvrage paru en 1799 où la grande actrice y va de réflexions diverses sur l'art dramatique. Un portrait du théâtre comme il ne s'en fait plus. Pour lire le livre entier, suivre ce lien (qui mènera vers Google Books).

Voyage éclair... au XVIe siècle!


S'il est un théâtre où la convention est reine, c'est bien le théâtre de l'âge d'or espagnol... contemporain d'un autre tout aussi pétri de codes, soit le théâtre élizabéthain. Voici donc une petite leçon (tirée de L'Art du théâtre d'O. Aslan) donné par Miguel de Cervantes (1547-1616) dans L'Heureux débauché (Est-ce une pièce? Un roman? Une nouvelle? Je ne saurais dire):

Tu dois regarder le théâtre comme une carte de géographie où il n'y a pas trois doigts de distance entre Londres et Rome, entre Valladolid et Gand. Qu'importe aux auditeurs que je passe en un instant d'Allemagne dans la Guinée, sans cependant quitter ces planches, sa pensée est aussi légère que moi, et vers quelque lieu que me porte mon vol, elle peut m'accompagner sans crainte de se perdre et sans risquer de se fatiguer.

C'est là une des vérités du théâtre.