samedi 12 juillet 2008

NONO [Nouveau journal d'une mise en scène]

En attendant l'arrivée de nos photographies,
voici celle prise par Jean-François Caron pour son article du Voir du 10 juillet dernier.


Nous en sommes déjà à la fin de la deuxième semaine de représentations de Nono (soit cinq de passées).

Généralement, je suis assez satisfait de ce spectacle. Tant avec ses faiblesses qu'avec ses forces. Ce qui ne signifie pas pour autant que je sois toujours heureux du résultat! Loin de là! Les exigences demeurent toujours aussi élevées... et même plus encore!

Il y a des soirs où ça marchent définitivement bien. Les punchs punchent. Les rires fusent. La tenue en scène est superbe. Le tout est bien dosé et bien contrôlé. Ces soirs-là, faire du théâtre est un immense privilège et un plaisir sans cesse renouvellé.

Il est aussi des soirs - pour nous rappeler la précarité théâtrale, j'imagine - où, métaphoriquement, la représentation est un gâteau sorti du four trop tôt. Où le rythme semble anémique. Où règne un décalage et des dérapements continuels. Où les secondes durent des minutes et l'heure quarante de ce spectacle une éternité! Souvent (comme ce fut également le cas cette semaine), ces caractéristiques collent fort bien (malheureusement!) aux soirs de reprises... Ces soirs-là, je ne peux m'empêcher de détester ce que je fais. De tout remettre en question et de ressentir un profond remords (disons... un malaise) face aux spectateurs qui sont dans la salle.

Outre ce désordre quasi-psychologique, j'assume les choix faits. Du moins pour la plupart. Il en est un, dans ce cas-ci, que je regrette: les placements produits. Tout au cours de la représentation, il y a des publicités et des bloc commanditaires. Ces coupures sont ou bien aimées, ou bien honnies.


C'était un moyen original - du moins, dans le domaine de l'abstraction - d'encourager les investisseurs... mais le résultat, ne me convainc pas... et pourtant, encore une fois, il est des soirs où ça fonctionne plutôt bien. Peut-être est-ce un manque d'interaction entre celles-ci et les comédiens... ou un manque de rythme... je l'ignore. Toujours est-il qu'à chaque fois, je me dis que ce fut une erreur.

Pour terminer, voici ce que dit Jean-François Caron dans le Voir mentionné en référence sous la photographie...