Petite anecdote qu'on m'a racontée et qui tient lieu au Monument National, érigé à la fin du XIXième siècle à Montréal...
Un soir, alors que tous les artistes et artisans quittent le théâtre, deux techniciens s'installent et commencent leur travail... seuls. Dans cette immense salle vide. Ils discutent de tout et de rien, entre les lampes, les fils et les décors.
Pourtant, à mesure que la soirée avance, ils ressentent un malaise. Un malaise provoqué par un souffle venu de nulle part... par sentiment d'oppression et des vrombissements tout d'abord quasi imperceptibles. Pour se donner de l'assurance, ils se parlent de plus en plus fort... avec la désagréable impression qu'ils s'entendent de moins en moins bien!
Au bout d'un moment de silence, ils se rendent comptent que ce qu'ils entendent - et ce qui augmente leur émoi- ressemble au froissements de tissus, aux bruits de pas, de chuchottements et aux grincements des bancs... comme si on entrait... comme si une foule invisible prenait peu à peu place dans la salle dans l'attente d'un spectacle...
Malheureusement, l'anecdote s'arrête ici... sans que l'on puisse savoir quel spectacle s'est joué sur la scène après les trois coups spectraux: les techniciens ont fui.
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J'aime penser que les théâtres, lieux par excellence des émotions, des vibrations humaines, des grandes tragédies et des rires, se chargent d'une énergie telle que l'on continue de les fréquenter même après le trépas...
Un soir, alors que tous les artistes et artisans quittent le théâtre, deux techniciens s'installent et commencent leur travail... seuls. Dans cette immense salle vide. Ils discutent de tout et de rien, entre les lampes, les fils et les décors.
Pourtant, à mesure que la soirée avance, ils ressentent un malaise. Un malaise provoqué par un souffle venu de nulle part... par sentiment d'oppression et des vrombissements tout d'abord quasi imperceptibles. Pour se donner de l'assurance, ils se parlent de plus en plus fort... avec la désagréable impression qu'ils s'entendent de moins en moins bien!
Au bout d'un moment de silence, ils se rendent comptent que ce qu'ils entendent - et ce qui augmente leur émoi- ressemble au froissements de tissus, aux bruits de pas, de chuchottements et aux grincements des bancs... comme si on entrait... comme si une foule invisible prenait peu à peu place dans la salle dans l'attente d'un spectacle...
Malheureusement, l'anecdote s'arrête ici... sans que l'on puisse savoir quel spectacle s'est joué sur la scène après les trois coups spectraux: les techniciens ont fui.
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J'aime penser que les théâtres, lieux par excellence des émotions, des vibrations humaines, des grandes tragédies et des rires, se chargent d'une énergie telle que l'on continue de les fréquenter même après le trépas...