[...] M'est venue l'idée qu'un spectateur pressé est l'ennemi du théâtre. Nous avalons à la hâte une médecine amère, mais nous savourons un bon plat. Il ne vaut pas la peine de mal utiliser la patience du spectateur, mais on n'a pas besoin non plus de satisfaire celui qui n'a jamais le temps. Un théâtre qui n'est pas capable de faire oublier au spectateur qu'il n'a pas le temps a-t-il le droit d'exister?
Cette petite phrase meyerholdienne me fait sourire... d'une part, parce que le prélude à cette affirmation concerne un spectacle (La dame aux camélias) que le metteur en scène russe a monté et qui durait cinq heures... d'autre part, parce qu'elle est quand même criante de vérité.
De plus en plus, quand on travaille sur une production, un spectateur potentiel finit par poser la question: combien de temps dure le spectacle... et on voit sa face se satisfaire ou se démonter selon la réponse.
Cette petite phrase meyerholdienne me fait sourire... d'une part, parce que le prélude à cette affirmation concerne un spectacle (La dame aux camélias) que le metteur en scène russe a monté et qui durait cinq heures... d'autre part, parce qu'elle est quand même criante de vérité.
De plus en plus, quand on travaille sur une production, un spectateur potentiel finit par poser la question: combien de temps dure le spectacle... et on voit sa face se satisfaire ou se démonter selon la réponse.