vendredi 11 janvier 2013

«Orphée aux enfers»... [Carnet de mise en scène]

Le mythe d'Orphée n'a pas seulement inspiré Offenbach et ses collaborateurs. Plusieurs s'y sont frotter. Stravinsky. Pina Bausch. Philip Glass. Jean Anhouil. Tennessee William. Et d'autres encore... dans toutes les sphères artistiques (poésie, musique, danse, peinture, théâtre, cinéma).

Voici, un peu plus bas, le film (intégral... soit une heure trente!) qu'en a fait Jean Cocteau (un autre de mes auteurs fétiches) en 1950 avec une distribution à faire rêver... une distribution dont les deux interprètes principaux sont Jean Marais et Maria Casarès.

Le scénario (écrit par Cocteau) a été publié en 1995 chez Librio. La quatrième de couverture le résume ainsi: L'histoire a traversé les siècles... Orphée a perdu Euridyce, piquée par un serpent. Pour la ramener sur terre, il n'hésite pas à affronter tous les périls de l'enfer. Une seule condition: lors de cette lente remontée vers le monde des vivants, il ne doit pas se retourner, ni regarder la bien-aimée. Hélàs!

Cocteau relance le mythe. Parmi ses personnages, quel est le plus envoûtant? Cet Orphée, amoureux de sa mort qui va et vient à travers les miroirs? La princesse qui transgresse les lois de l'au-delà pour l'amour du poète? Heurtebise, le messager, qui apparaît et disparaît à volonté? Eurydice? L'intouchable, l'Invisible, l'Ombre! Dans un décor surréaliste où les vivants et les morts se côtoient, le film de Cocteau prolonge encore le mystère...