samedi 3 décembre 2011

D'amateur à professionnel

Un milieu qui se dit «professionnel» se doit d'agir comme tel.

D'abord la formation. Soutenue et cohérente. Dans un établissement reconnu. Une formation qui se poursuit au-delà du premier diplôme obtenu. Une formation qui se poursuit soit par cheminement scolaire, soit par des programmes spéciaux comme au CRC, soit par lectures diverses, soit par la fréquentation assidue des productions de passage. En fait, «formation» est peut-être un peu fort dans ce contexte... mais disons qu'il faut une curiosité nécessaire à une évolution personnelle.

Dans la même veine, il faut se souvenir qu'au théâtre, le corps, la voix, l'imagination, la concentration, l'observation, le rythme sont des éléments qui se doivent d'être entraînés, maintenus en forme entre les productions.

Ensuite, la volonté d'en vivre. C'est là un des points essentiels dans la distinction administrative d'un artiste amateur d'un artiste professionnel. L'acharnement. La détermination. Le choix assumé et prioritaire.

À cela devrait s'ajouter la rigueur manifestée dans le travail. Tant dans l'apprentissage des textes, que dans la ponctualité, le réchauffement, l'investissement dans les répétitions, la prise de note, la révision... peu importe les autres occupations alentour (ce qui revient, en quelques sortes, au point précédent)...

Cette rigueur qui devrait être omniprésente est étonnamment fort fluctuante...

À cet égard, les amateurs ne sont pas toujours là où on pense.