mardi 27 août 2013

Un lieu de création habité...


Dans mes toutes récentes déambulations barcelonaises, je me suis retrouvé dans ce petit théâtre (dont l'affiche, dans la ruelle, me plaît beaucoup) - enfin, dans la cour intérieure de ce petit théâtre! -qui est devenu, en quelque sorte, l'alcôve parfait pour prendre une bière après quelques kilomètres au compteur. 


Car bien que fermé (dans le sens de pas de spectacles) lors de mon passage, ce petit endroit (minuscule!) accueille quotidiennement les badauds. De l'après-midi au soir, les passants emplissent les petites tables bancales de ce jardin où trône cet arbre gigantesque... 

Et ce fait le rend d'autant plus intéressant.

Voici donc un lieu de création définitivement bien branché sur son quartier... ainsi que le définit (dans un français acceptable bien qu'un peu tordu) son site webAntic Teatre est l'un des référents de la scène indépendante actuelle. Un centre de ressources des arts multidisciplinaires, consacré à l'exposition et soutien à la recherche, la création, la production, la promotion et la diffusion des arts scéniques et visuels. Compromis dans la recherche de nouveaux langages du corps, nouvelles dramaturgies et les nouvelles technologies; cirque, clown, théâtre d'objets; les nouveaux développements de la musique, les arts visuels et la littérature, la pensée sociale, culturelle, politique d’une pensée contemporaine. Appuie les jeunes créateurs et émergents, ainsi que les artistes indépendants expérimentés non consolidés, et à ceux qui ont une longue carrière et reconnue. Les portes de l’Antic Théâtre sont ouvertes tous les jours de l'année comme lieu de rencontre et d'échange pour les membres, voisins, public et artistes. Son but est de dynamiser la vie du quartier et la diffusion du modèle socio-culturel dans lequel il croit. Il a une salle polyvalente, un jardin, une terrasse avec bar et connéxion wifi.

Et j'imagine que les soirs de spectacles (j'aurais bien aimé pouvoir assister à l'un de leurs nombreux projets intriguant qui semblent verser dans le théâtre performatif), quand la fête bat son plein à l'extérieur, une affiche lumineuse est là pour remettre un peu d'ordre sur ce parterre:


Voilà le genre d'endroit qui fait défaut à Ville Saguenay (mais qui, dans l'esprit et l'atmosphère, pourrait peut-être se rapprocher du Côté-Cour): un endroit où se côtoie quotidiennement une population d'un quartier, les touristes et ses artisans... Un endroit d'échange et de repos, de réflexions et de conversations...

Un théâtre dans la cité dont l'ambition dépasse les seuls soirs de représentations.

De la mayonnaise...


Non, je ne ferai pas ici appel à la fameuse scène des Voisins de Meunier et Saïa d'où vient cette réplique fétiche (p.98 de l'édition 1982 chez Léméac): «Ça goûte donc bon de la mayonnaise, hein? [...] On peut pas dire à quoi ça goûte. [...] Comment ça se fait c'est bon avec n'importe quoi?»


En fait, je reviens avec cette idée du théâtre comme d'une mayonnaise, citation d'Olivier Besson, dont il était question sur ce blogue, le vendredi 4 mars 2011

Voici, sur le même thème, ce qu'en dit Yerri Kempf, auteur que je ne connais pas et dont je ne trouve pas beaucoup d'informations sinon ses romans et pièces de théâtre:

Un auteur pique des mots avec sa plume, invoque un peu d'inspiration, ajuste des dialogues, distribue des sentiments, capte une action, déchire des coeurs, secoue des cerveaux, construit des scènes, achève un, deux actes, exécute au passage quelques personnages, laisse tomber le rideau de son imagination et croit sa pièce terminée. Le pauvre homme, comme disait Molière, n'a encore battu que son jaune d'oeuf. Le metteur en scène doit maintenant ajouter de l'huile: il choisit des interprètes, les gave de mots, les fait pirouetter, leur arrache des larmes, provoque des crises de nerfs... Mais rien n'est encore fait: il manque la dernière goutte et un dernier coup de cuillère: le public. C'est lorsque le rideau se lève qu'on va enfin savoir si ça prend. C'est un grand moment.

Lancement de la saison de La Rubrique...


L'été se termine et fait véritablement place à l'automne quand resurgit le Théâtre La Rubrique...

Et le voilà qui s'active, qui célèbre cette année son trente-cinquième anniversaire de fondation, et qui invite, demain soir, mercredi 28 août, toute la population pour le lancement de sa saison 2013-2014.

Ce sera là l'occasion, au cours d'un 5 à 7, de rencontrer ses artisans, de prendre connaissance des différents spectacles qui s'arrêteront à la Salle Pierrette-Gaudreault au cours des prochains mois en plus d'avoir de plus amples détails sur les activités spéciales qui ne manqueront pas de ponctuer cette année de festivités.