mercredi 30 janvier 2008
Séminaire et cinéclub
Par ailleurs, des séminaires pourraient être organisés autour d'un article (ou d'une séries d'articles sur lemême sujet), d'une parution, d'expériences théâtrales, etc... pourraient (ou non) précéder ou suivre les visionnements
Ce projet serait fait dans le seul but de se permettre de parler de théâtre... de voir comment la théorie peut s'allier à la pratique, d'approfondir nos connaissances théâtrales.
mardi 29 janvier 2008
Heureuse Jeunesse
Toutefois, la mise en scène souffre un peu, et c'est tout à fait naturel, de la «première fois». Elle est relativement fort sage... et surtout, très étendue dans l'aire de jeu. Alors que le texte propose une mécanique dramatique chaoteuse, la mise en scène disperse le regard du spectateur et atténue la tension (nécessaire) par une trop grande distance entre les personnages. L'équilibre disons... technique, est parfois un peu surprenante. Tout d'abord, les effets sonores s'espacent de plus en plus pour complètement disparaître en cours de réprésentation (si ce n'est du téléphone)... comme si on avait eu peur de trop en mettre... Quant aux effets éclairages, leurs nombres élevés posent un autre problème: dans la quantité, on perd parfois un peu la ligne directrice de ceux-ci, leur sens...
La direction d'acteurs, elle, s'avère plutôt réussie. Les personnages sont bien esquissés, et surtout, bien soutenus par les interprètes (mention spéciale à Marie-Ève Gravel et à sa Barbara Sue parfaitement effrayante de perfection, d'une constance et d'une justesse à jeter par terre!). Marilyn Bédard, exubérante et pétillante dans la vie, surprend (positivement!) par sa sobriété... Sa partition comporte une autre difficulté énorme: par son discours, son cheminement intellectuel subit, sa Brenda n'est pas sur la même tonalité, sur le même niveau de jeu que les autres. Sur scène il y a donc la comédie... et Brenda, le pendant philosophico-littéraire. Il est sans doute fort difficile, à entendre les rires occasionnés par ses comparses, de ne pas sombrer dans le cabotinage. Messieurs Simard et Tremblay offrent également de belles performances.
HEUREUSE JEUNESSE se termine demain... et avec lui, la présentation 2008 des projets de fin de bacc. en théâtre.
Quelques minutes avant ces représentation, Tania Ouellet présente Capture éphémère... doux leurres, dans le Studio-Théâtre. Très bon petit spectacle... qui n'a, de défaut, que sa longueur: dix minutes! On pourrait s'étendre sur le propos... mais cette étendue serait plus longue que l'objet lui-même...
Spectacle de danse expressive entrecoupée de poésie et d'images, Capture offre un monde... qui à peine apprivoisé s'éteint... Jérémie Desbiens évolue seul, dans une chorégraphie qui rappelle un peu les premiers pas (naïfs!) de Georges-Nicolas Tremblay, il y a dix ans...
dimanche 20 janvier 2008
Le Déluge après...
Voilà, en gros, les réflexions qui m'ont tenu compagnie, de retour dans la froidure et la noirceur de ma voiture, après la représentation.
Théâtre la Rubrique
Jusqu'au 2 février 2008
Centre Culturel du Mont-Jacob (Jonquière)
mercredi 16 janvier 2008
Petite histoire du théâtre régional
On y apprend, entres autres, l'importance du Théâtre Capitol, dans le centre-ville de la rue Racine (dont j'ignorais complètement l'existence) dans les années 20 jusqu'à je ne sais quelle date... Curieux, j'ai trouvé cette description sur le site de la Société historique du Saguenay.
Si j'ai bien compris, ce bâtiment à été démolli... ô surprise... le Patrimoine survit toujours aussi bien de nos jours. Mais si quelqu'un peut me dire sa location exacte, je serais fort enchanté.
Bien entendu, ce bref résumé oublie de larges pans de cette histoire passionnante...
lundi 14 janvier 2008
LE RIRE DE LA MER...journal d'une mise en scène - 1
La première fin de semaine de répétitions est passée au Mic-Mac. Il est si difficile de commencer un projet... et si grisant lorsque celui-ci est mis en marche.
Après une réunion de production soutenue et stimulante, une réunion qui a vite fait place à l'emportement et aux idées de grandeurs (de celles qui font qu'un projet garde toujours en mode «recherche»!), nous avons exploré l'idée du vide théâtral comme principe scénographique... pour finir avec une scène couverte de 450 boîtes (d'après un calcul savant)! Les incidences d'un tel revirement se sont vite manifestées l'heure suivante lorsque la mise en scène s'est esquissée: l'espace est non seulement réduit... mais il est extrêmement massif... surtout quand les treize (vive les superstitions!) comédiens entrent en scène. De cette réunion sont sorties aussi quelques images, quelques références qui serviront de cadre: le théâtre d'Épidaure, la bande dessinée, Harry Potter, les blocs d'enfants... le tout conjugué avec ce que je veux faire de ce spectacle, véritable exercice d'imagination et de conception
Bref, il a fallu apprivoiser l'idée.
Le début d'un tel chantier se voit aussi investi d'une mission fondamentale: vendre le projet aux participants, les allumer, leur donne envie de s'investir dedans. Il faut donc aplanir les rancunes et/ou les envies non-comblées, négocier les présences, expliquer les motifs de long en large, répondre aux soupirs, aux questions, ouvrir les esprits... tout en demeurant enjoués, sensés, cohérents et dynamiques. Il faut créer l'ambiance, devenir une source de plaisir (!), être à l'écoute de tout ce qui se passe dans la salle. Il faut par la suite tester les idées de départ... et réagir au besoin.
Bref, la première journée fut animée... pour se terminer malencontreusement dans le doute.
Car ce spectacle, Le rire de la mer de Pierre-Michel Tremblay, offre la possibilité (que nous avons prise!) de travailler le choeur. L'utilisation de celui-ci reste à définir... disons plutôt à peaufiner. Je veux un choeur. Je veux que celui-ci devienne aussi scénographie, interlocuteur, accessoire... Toutefois, après quelques heures de travail, de création chorégraphique, de création sculpturale comme je peux parfois le faire, il m'est apparu de façon viscérale que je faisais fausse route, que le départ se faisait sur une mauvaise base... que ce qui se créait était non seulement rigide... mais aussi déjà-vu (dans mon travail).
Une insomnie... un nouveau matin...
Dimanche, nous avons recommencé. Nous avons clarifié et testé autrement le rôle du choeur, sa façon d'être sur scène, sa personnalité. Nous avons esquissé de nouvelles mises en place scène/choeur... et surtout, nous avons beaucoup ri... Déjà, une esthétique se dessine, un ton s'impose peu à peu.
Après deux jours de répétition, sont placés le prologue ainsi que les scènes 1 à 4... Des questions sont encore en suspens: le décor (les boîtes... du moins, la forme de leur présence scénique!), la musique (j'hésite entre le Dean Martin du texte ou autre chose... ou le rien...)... Prochaines répétitions: 26-27 janvier...
17 commentaires ont été publiés sur l'autre blogue:
Étrange, aucun commentaires.
Il n'y a pas un dicton qui dit : "Qui ne dit mot, consent."???
Étant moi-même un membre de l'équipe de création de cette production, je ne crois pas en mon objectivité. Ceci étant dis je crois que toute création théâtrale est un amalgame de plusieurs éléments parfois, pour diverses raisons, réussis ou non. Je penses ici avoir satisfait les désirs du metteur en scène et mis en valeur les différents éléments visuels... Pour le reste, cela ne m'appartient pas. Ce qui me surprend ici, un peu comme bébéjajouelatoune, c'est l'absence de réaction. J'étais le premier à penser que ce billet provoquerait un débas d'idée qui, à mon avis, est une bonne chose pour notre petit milieux "co-sanguin".
Peut-être les lecteurs n'ont pas encore vu!
lol... en effet...
Je termine en réaffirmant mon appréciation du spectacle, la fable, les personnages, la musique... Bref une création montée par des professionnels que j’ai regardée avec mes yeux de passionnée et que j’ai applaudi avec beaucoup de sincérité.
* je trouvais pas d'autres mots, je fais référence au caractère, au costume ...
-Un Omer tellement captivant, juste et auquel je croyais tellement, j'aurais bien voulu qu'il soit mon oncle ou avec un lien de ce genre!!!
Voila
P.S. Tu n'es pas le seul abonné à la revue Jeu, sache que si tu veux consulter, on a les exemplaires à partir du num. 1 publié en 1976.
Bonjour Dario!
J'ai un parti pris, évidemment. Mais aussi un recul particulier, par la position que j'occupe en tant que gestionnaire de cette compagnie. J'ai le devoir de m'assurer d'une qualité de rendu et de laisser une latitude de création optimale aux créateurs dans un contexte de restrictions budgétaires et un soucis de professionnalisme. J'aime bien ce débat. Au plaisir de lire d'autres commentaires.
Moi je te félicite Dario d'avoir eu l'audace d'afficher tes couleurs. Je pense qu'ici au Saguenay on a peur de se critiquer entre nous de peur de ne plus travailler. En fait, je crois qu'il faut être capable de prendre la critique ; selon moi c'est ça qui nous fait le plus avancer en tant qu'artiste.
Bon, par où commencer.
Tu as raison Dario, le discours autour de la création et de la conception des spectacles peut être très enrichissant. Toutefois, lors de la sortie d'une production, je pense qu'il faut un minimum de délicatesse et annoncer notre but s'il est d'ouvrir la discussion. Je pense bien naïvement qu'il faut s'aider entre nous. Ne montrer que le négatif des choses, peut influencer sur la décision d'une personne d'assister ou non à une représentation. Tu offres une fenêtre sur le théâtre et comme sûrement bien d'autres, je t'accorde une bonne crédibilité. :)
@ Lyne: J'en prends bonne note.
Voici un exemple de ce dont j'aimerais (aurais aimé!) parler... Quand Serge écrit que «l'élément central de la pièce est l'histoire que Dalida nous raconte, la sienne, sa résilience liée au destin tragique de June par le fait même l'histoire de June», il s'agit bel et bien de choix conscient de point de vue qui explique beaucoup de choses... dont la raison qui explique sa présence physique (et scénique) au centre de ce monde. Si je comprends bien, dans ce cas, June devient le prétexte?
Moi c'est comme ça que je l'avais vu.
L'histoire est celle de Dalida, mais aussi du village et surtout comment tout ce qui persiste là depuis 20 ans changera par la venu du personnage de Patrice (dont le nom m'échappe.
Mais June est l'élément central des maux de Dalida.
Placer Dalida au centre change mon point de vue... Intéressant.
Ce matin paraît le Griffonier (journal de l'UQAC) dans lequel, sous la plume de Yves Whissel, se glisse un bon papier sur le spectacle (p.11).
Les choix dans la pièce sont justifiables par moi et mes concepteurs, nous pourrions vous faire un rapport écrit avec notes explicatives si vous voulez, si vous êtes du genre à lire la note sur le petit carton à côté du tableau dans les galeries d'arts. Mais je vous encouragerais plutôt à vous en faire votre propre idée. L'exercice est meilleur pour l'esprit.