mardi 31 décembre 2019

Quand Alcan commanditait...

Il fut un temps où l'Alcan était un fier partenaire du milieu culturel... comme en fait foi cette publicité publiée dans Le Lingot (le journal de ses employés... d'où le parti pris!), le 28 novembre 1968, dans laquelle la compagnie explique les tenants et aboutissants d'une telle implication (il faut lire - je sais la qualité médiocre - les témoignages savoureux):

lundi 30 décembre 2019

Quand Sarah Bernhardt débarque au Québec!


En 1880, Sarah Bernhardt - actrice adulée avec, malgré tout, une sulfureuse réputation - amorce une grande tournée américaine. Apprenant l'existence d'une population francophone plus haut, au nord des États-Unis, elle décide d'y amener sa troupe. Et c'est ainsi qu'il y a presque deux siècles, fin décembre 1880, ce monstre sacré entreprend un premier voyage en sol canadien-français (à Montréal, pour être plus précis).

Les journaux de l'époque font état de sa venue prochaine. Des brèves relatent ses déplacements. Des comptes-rendus témoignent de l'intérêt des populations. Des comptes-rendus donnent une idée du répertoire qu'elle traîne. Partout on l'admire, on l'attend... ou presque! Parce que dans ce petit monde canadien-français, l'Église veille. Certains journaux se scandalisent de cette venue malheureuse... dont Le Courrier du Canada.

Le 17 décembre 1880, il dénonce l'attrait qu'elle exerce:


Ceci étant dit, on fait tout de même une fête à Sarah Bernhardt! Des milliers de personnes l'accueillent à la gare! Le 27 décembre 1880, le même journal ridiculise son arrivée triomphale (et en profite pour égratigner Louis Fréchette):


Le 30 décembre 1880, il minimise le succès de cette tournée:


Dans la même veine, Le Courrier de Saint-Hyacinthe, lui, y va d'une autre (longue) charge en règle (en s'attaquant lui aussi à Fréchette... qui décidément semblait avoir une partie de la presse liguée contre lui!) contre cette impie, le 30 décembre 1880:




Des rumeurs affirment même qu'elle bifurquera vers Québec. Mais ça prendra encore quelques temps. En 1905. Si j'ai parlé déjà d'un passage fameux à Québec en 1905 (ici, ici, ici), Michel-Marc Bouchard, lui, en a fait une admirable pièce: La Divine Illusion!

Sarah Bernhardt reviendra en 1891, 1896, 1905, 1911, 1915 et 1917. (Plus de détails ici).

dimanche 29 décembre 2019

Un bilan du théâtre régional... il y a 43 ans!

Le journaliste de la section des arts du Progrès, Daniel Côté, publiait dans l'édition d'hier de multiples bilans culturels, dont celui sur le théâtre (qu'on peut lire ici sous le titre Une année faste sur la scène théâtrale). 

Mais ce n'est pas d'hier, cette mode du bilan! Que non. Voici celui dressé (par je ne sais quel journaliste) dans l'édition du 19 décembre 1976 (qu'on peut trouver sur le site de la BAnQ)... il y a donc plus de 43 ans! Des organismes importants (comme le Mic Mac ou le défunt T.P.A. ), d'autres qui débutent comme les Amis de Chiffon... d'autres qui émergent (dont les opérettes qui donneront naissance à la SALR quelques années plus tard). Une trentaine de troupes... la plupart tombées dans l'oubli. Souvenirs, souvenirs! 


samedi 28 décembre 2019

La force du théâtre

L'un de mes ouvrages favoris portant sur le théâtre est L'Éternel Éphémère de Daniel Mesguish. Un ouvrage auquel je reviens fréquemment. Plein de considérations sur le texte, la scène, le jeu... et plus encore, sur le théâtre lui-même. Comme ce très beau passage (pp. 137-138):



Je souffre parfois de voir le théâtre tomber pour ainsi dire en désuétude. Non, cette plainte n'est pas celle de celui qui a fait profession de l'art dramatique et qui, tel le petit commerçant voyant avec effroi s'installer à cinq mètres de sa boutique une ''grande surface'', se sentirait écrasé par la ruine et l'injustice, non, cette plainte n'est pas celle de l'archaïque devant l'industriel, cette plainte n'est pas nostalgie, fermée; au contraire: elle est ouverte vers le futur, elle est politique.

Depuis quelques années [...], le théâtre va mal. Le public le déserte, ou croit qu'il le fait, les médias l'ignorent ou le colonisent, la presse lui consacre une part de plus en plus restreinte, bien pis: les hommes et les femmes de théâtre eux-mêmes commencent à reculer, à obéir, recherchent les stars de cinéma ou de télévision, font des spectacles à durée standardisée; et le théâtre ''populaire" [...] se transforme plus que jamais en grands shows qui miment les rassemblements ''populistes'', en images qui singent celles de la pratique publicitaire.

[...] Non, non. Il  ne s'agit pas là de ''la mort du théâtre'', que l'on annonce périodiquement, annonces qui sont la scansion même de sa respiration, le bruit que fait son coeur; car c'est de toujours être sur le point de mourir que le théâtre vit, c'est sa faiblesse extrême qui est sa force infinie. (''Comment le théâtre pourrait-il mourir, lui qui n'a jamais été pleinement vivant, comment pourrait-il disparaître, lui qui n'est jamais tout à fait présent?" Comment un spectre pourrait-il mourir?)


vendredi 27 décembre 2019

Un remède contre le théâtre...


Bon, je sais. Mon insistance à trouver des sermons contre le théâtre peut devenir lassante... mais en même temps, c'est si passionnant de les lire et de se dire que ceux-ci ne datent pas de 1000 ans mais bien de quelques décennies à peine... comme cette petite (!) annonce publiée dans le journal Le Franc-Parleur (je l'avoue, je suis un fan de recherches dans les vieux journaux numérisés de la BAnQ), le 21 octobre 1874. 

Cette fois, ci, place aux palabres de Mrg l'Évêque de Montréal - Mgr Ignace Bourget si je ne me trompe pas... et dont il a déjà été fait mention ici, ici  - qui donne dans la même rhétorique habituelle.

Mais - et c'est là que c'est encore mieux! - il donne cette fois-ci des instructions (que vous trouverez à la fin du 3ième bloc) sur la façon de contrer, une bonne fois pour toute (!), le vice théâtral dans la métropole. 







jeudi 26 décembre 2019

R.I.P. Claude Régy

Claude Régy à Paris, en novembre 2015. JOEL SAGET / AFP

Le grand metteur en scène français Claude Régy est décédé aujourd'hui, à l'âge de 96 ans. Un des grands. Un maître du théâtre épuré. Du théâtre de contemplation. Du théâtre de sensation. Il y en a peu des commes lui. (Un de ses spectacles marquants est le 4.48 Pshychose de Sarah Kane interprétée par Isabelle Huppert, présenté au Québec il y a peut-être une dizaine/douzaine d'années...) 

Voici quelques articles  paru dans les heures suivant sa mort... qui font un retour sur sa très longue carrière (il était encore actif jusqu'à il y a peu):

Le metteur en scène Claude Régy est mort (Le Monde)
Disparition de Claude Régy, roi de théâtre et maître du silence (Le Figaro)
Claude Régy, au-delà des larmes (Le Temps)
Ci-gît Claude Régy (Libération)

mercredi 25 décembre 2019

Qu'est-ce que le talent d'un comédien?


Honoré Daumier, Voyons M. le Baron, 1858

Me voici déjà de retour avec un autre passage de l'ouvrage cité hier: Instruction sur les spectacles de l'abbé Matthieu Hulot, en 1823 et cette fois, petit détour par le second chapitre au titre qui claque tel un anathème: Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l'exercent. Mais il a le mérite d'être sans ambiguïtés. Dans le court extrait qui suit, il y a d'exposer, de façon claire, nette et précise les raisons qui poussent l'Église (dans ses périodes de zèle) à vouer une haine profonde envers ceux et celles qui montent sur scène. 

Qu’est-ce que le talent d’un comédien ? L’art de se contrefaire, de revêtir un autre caractère que le sien, de paraître différent de ce qu’on est, de se passionner de sang-froid, de dire autre chose que ce qu’on pense, aussi naturellement que si on le pensait réellement, et d’oublier enfin sa propre place à force de prendre celle d’autrui. Qu’est-ce que la profession du comédien ? Un métier par lequel il se donne en représentation pour de l’argent, se soumet à l’ignominie et aux affronts qu’on achète le droit de lui faire, et met publiquement sa personne en vente. J’adjure tout homme sincère s’il ne sent pas au fond de son âme qu’il y a dans ce trafic de soi-même quelque chose de servile et de bas.

Quel est au fond l’esprit que le comédien reçoit de son état ? un mélange de bassesse, de faussetés, de ridicule orgueil et d’indigne avilissement, qui le rend propre à toutes sortes de personnages, hors le plus noble de tous, celui d’homme qu’il abandonne.

Par chance, les mentalités ont évolué! 

Mais l'histoire du Théâtre regorge d'anecdotes de comédiens et de comédiennes à qui l'Église a refusé une sépulture pour les raisons édictées plus haut. Pour votre bon plaisir, vous trouverez sur ce blogue celle d'Adrienne Lecouvreur, de Mademoiselle Rancourt ou encore celle entourant la mort de Molière (grâce aux bons soins de Wikipédia).

mardi 24 décembre 2019

Malheur à qui va aux spectacles!

L'un de mes sujets favoris, dans cet espace, est le fiel que l'Église a, de tous temps, versé contre le Théâtre par le biais de prédicateurs zélés (les différents billets se retrouvent dans les catégories Pères de l'Église et Histoire). Une véritable haine qui donne lieu, à chaque fois, à des morceaux de littérature passionnantes, une surenchère d'hyperboles toutes plus exaltées les unes que les autres, d'images fortes.

Que de joie (et d'inspirations pour de nombreuses autres entrées futures sur ce blogue!) quand je suis alors tombé sur l'Instruction sur les spectacles de Matthieu Hulot (né en 1788 et mort après 1828...), vicaire de Charleville, dont la première édition a été publiée en 1823 (et disponible ici sur Google Books). Il n'y va pas de main morte. Un vrai, comme je les aime... qui a aussi écrit des Instruction sur la danse, Instruction sur les mauvaises chansons, Instruction sur les romans, Essai sur le blasphème, etc.


Voici un long extrait du chapitre XVII - Accidents arrivés dans les spectacles... comme tout autant de menaces infernales, de châtiments divins, d'exemples de calamités pour quiconque s'aventure dans une salle de spectacle. 


Que quelqu’accident imprévu, disait Tertullien, vous surprenne au théâtre, qu’un coup de tonnerre, par exemple, vous avertisse des vengeances du Seigneur, aussitôt on vous voit effrayé ; vous vous empressez à porter la main à votre front, pour y tracer le signe de salut ; mais que faites-vous ? ce signe de sainteté et de recueillement, ce signe de pénitence vous condamne. Certainement vous ne seriez point là, si vous aviez dans votre cœur ce que vous osez marquer sur votre front [...]!


Le 26 juillet 1769 on jouait la comédie à Feltri, en Italie, lorsqu’il s’éleva tout à coup une tempête horrible. Le ciel, qui jusqu’alors avait été serein, fut obscurci par d’épais nuages : tout l’horizon était en feu par la multitude d’éclairs qui se succédaient sans interruption, et la pluie tombait avec violence. Plus de six cents personnes étaient alors renfermées dans la salle du spectacle ; la comédie n’était encore qu’au troisième acte, lorsque le tonnerre tomba sur le théâtre par une grande ouverture qui se fit au comble du bâtiment. La foudre parut sous la forme d’un boulet de canon du plus gros calibre. La salle était éclairée par un grand nombre de lumières qui toutes furent éteintes en un instant. Au morne silence, premier effet de la frayeur, succédèrent bientôt des cris affreux, lorsqu’au retour de la lumière, on aperçut l’horrible tableau des ravages de la foudre. De tous côtés on ne voyait que des hommes, des femmes et des enfants privés de la vie ou du sentiment. Six personnes furent entièrement réduites en cendres par le feu du ciel ; soixante-dix autres en furent atteintes mortellement.

Comme on était sur le point de jouer la comédie sur le palais d’Asté à Rome, le plancher de la salle du spectacle s’enfonça de manière qu’il tourna en tombant, renversa les spectateurs et fit enfoncer le second plancher. On retira dix personnes mortes, et plusieurs autres blessées très dangereusement, dont dix ou douze moururent.

Comme on jouait à Amsterdam en 1772, la Fille mal gardée et le Déserteur, le feu prit à une ficelle tombée sur un lampion. Cette flamme légère monta rapidement dans le centre où la ficelle aboutissait, et embrasa dans le moment les toiles et toute la partie supérieure du théâtre. L’incendie devint bientôt général. La frayeur et le désespoir forcèrent les femmes à se jeter des loges dans le parterre, où l’on était écrasé et étouffé par la chute des décombres embrasées : aussi il y en eut peu qui échappèrent à la mort.

Ce qui arriva le 5 novembre de la même année à Chester, en Angleterre, est à peu près semblable. On célébrait le jour anniversaire de la conspiration des poudres : pendant qu’on jouait la comédie dans la salle du bal, le feu prit à de la poudre qu’un épicier avait imprudemment mise sous le théâtre. L’explosion fit sauter le plancher et une chambre qui était au-dessus, et mit le feu à la couverture, qui, en tombant, renversa une partie des murs et embrasa le théâtre ; la plupart des spectateurs sautèrent en l’air avec l’édifice, ou furent ensevelis sous ses ruines embrasées. Ceux qui échappèrent à la mort furent presque tous mutilés ou blessés grièvement.

Quelle que soit la cause de ces tristes événements, ne peut-on pas conclure qu’il vaut mieux écouter, dans le calme, la vérité, que d’attendre qu’elle tonne pour nous soumettre à elle ; et fuir, sans hésiter, des plaisirs illégitimes, plutôt que de s’exposer à ressentir l’amertume du repentir qui les accompagne souvent, et qui les suit toujours ? Nous ne pourrions nous empêcher de regarder comme un terrible châtiment une mort soudaine arrivée au milieu d’un spectacle, et nous regarderions comme une marque de réprobation de mourir sur un théâtre : ne passons donc pas une partie de notre vie où nous aurions horreur de mourir. Si on n’y court pas toujours le danger d’y perdre la vie du corps, on y court toujours le danger d’y perdre la vie de l’âme.

lundi 23 décembre 2019

La route européenne des théâtres historiques


En voguant sur Internet, je suis tombé sur l'European Route of Historic Theatres, un site dédié aux théâtres... à l'architecture avant le texte et le jeu.

Une chaîne Youtube y est associée et présente des documentaires sur ces mêmes salles. Des chefs-d'oeuvres aux scènes magiques, aux lourds rideaux de velours, aux balcons chargés d'ornements, des plafonds peints... bref, des salles qui se donnent elles-mêmes en spectacles!

Comme ce magnifique théâtre de Český Krumlov, en République Tchèque, que j'ai visité à l'été 2016, et qui est l'un des rares, en Europe, avec encore toute sa machinerie d'origine pour faire des effets spéciaux: des changements à vue, des envolées, des orages, etc.


Si les boîtes noires sont plus pratiques, plus efficaces, plus malléables, il n'en demeure pas moins que ces monuments à la gloire du Théâtre, surannés et vieillots, tout d'or et de rouge, font rêver...

dimanche 22 décembre 2019

Qu'est devenue ''La fille de Roland''?

Un des grands plaisirs qui vient avec le dépouillement de vieux journaux académiques (comme par exemple L'oiseau-Mouche ou l'Alma Mater du Séminaire de Chicoutimi ou de leurs successeurs).... est de voir le traitement fait aux personnages féminins (et par conséquent, aux pièces) dans ces écoles de garçons.

Il y a, dans l'histoire du théâtre québécois, toute une tradition de non-respect du texte, de gommage des femmes sur la scène, de réécriture des textes pour éradiquer la tentation de la mixité! 

Comme par exemple, quand le Séminaire monte La fille de Roland d'Henri de Bornier (1825-1901) en 1941...


La pièce raconte, en 4 actes (et en vers!), les amours de Berthe, ladite fille de Roland (celui de la Chanson de Roland!), avec Gérald, le fils du traître Ganelon. Un Roméo et Juliette à la française, quoi... Cette pièce a été créée en 1875 à la Comédie-Française avec, dans le rôle-titre, nulle autre que Sarah Bernhardt. C'est dire l'importance du rôle (si l'envie vous prend de lire la pièce, elle est ici) même s'il n'y a que ce seul personnage féminin comme en fait foi la distribution originale:


Au Séminaire, donc, pas de femmes... bien que la pièce ait comme pivot une fille... LA fille:



La  pauvre Berthe devient donc Berthold... son frère qui la protège! Et le récit se transforme - selon le compte-rendu du court article - en une histoire d'amitié entre les deux garçons... Exit tout bonnement le personnage central et les feux de l'amour! Je serais très curieux de voir ce que donnait ce passage de l'acte II (si tant est qu'il fut gardé)... 



Et il y a de très nombreux autres exemples du genre. Et dire que parfois, ces séances dramatiques étaient les seules façons de goûter les arts de la scène...

samedi 21 décembre 2019

Une visite virtuelle des théâtres de Montréal 1825-1930

Pour souligner la Journée Mondiale du Théâtre en 2019, BAnQ a mis en ligne un site interactif fort intéressant permettant une incursion dans le Montréal de 1825-1930...


L'histoire théâtrale du Québec en est une de multiples recommencements... et cette période précise en est une bien intense, avec de multiples tentatives, de multiples actions faites par des entrepreneurs de tout acabit!

Les salles d'alors se sont succédées, les unes après les autres, cherchant à s'attirer un public francophone dans un monde encore dominé par les capitaux anglophones. Des salles magnifiques. Avec des projets souvent trop ambitieux! Des moyens limités! Des salles qui ont vu de nombreuses tournées étrangères (surtout dans la seconde moitié du XIXe siècle) menant les grands artistes de l'époque (dont Sarah Bernhardt, Lucien Guitry et tant d'autres!) dans notre coin de pays! Que d'espoirs en ces temps glorieux où notre théâtre cherche à émerger!

Donc, voici, (en cliquant sur ce lien), ce projet de BAnQ couvrant un siècle (et quel siècle!) d'histoire théâtrale!

On remet ça!

Ce matin, je remets (après avoir fait quelques mises à jour nécessaires!) ce blogue sur les rails.  Après presque trois ans d'absence. Sûrement pas avec les mêmes velléités qu'à l'époque... parce que le temps manque... mais avec tout de même un intérêt profond et renouvelé. Puis parce que l'espace dédié au théâtre, on ne se le cachera pas, est plutôt rachitique.  Alors voilà. C'est ma part. 


Si le théâtre d’aujourd’hui ne meurt pas,
c’est qu’il recèle encore des sèves vivifiantes.
Qu’on l’achève s’il est condamné
mais qu’on le ranime s’il est viable!
V. Meyerhold