N'est-ce pas le génie du théâtre, ou sa folie, que le texte, inachevé dans le seul livre - dans l'attente d'une mise en scène, dans l'attente de ses acteurs -, ne s'achève enfin qu'avec un peu d'éphémère; qu'il ne soit enfin fini que provisoirement; et qu'il faille l'achever encore et toujours le finir, et que toutes ses fins se pressent et se tressent, s’enlacent et se défassent, se fondent et se fracturent, pour assurer finalement la croissance du texte, infiniment?
C'est là un bel extrait de ce bouquin de Mesguish auquel je me suis tant référé (sur ce blogue et ailleurs!) mais qui pourtant, ne fait que maintenant son entrée dans ma bibliothèque! Il aura fallu plus de treize ans et de multiples photocopies avant que je ne me décide à le commander. Mais voilà. C'est chose faite. Et avec le courrier du jour est arrivé cet Éternel Éphémère.
De tous les livres sur le théâtre que j'ai lus, il reste l'un de mes préférés. L'un des plus stimulants. Une façon toute personnelle à Mesguish d'aborder toutes les facettes des arts de la scène.