Le Médecin malgré lui est une farce de Molière.
Mais qu'est-ce qu'une farce? Petits détours par L'encyclopédie du Théâtre de Michel Corvin afin d'apprécier cette pièce à sa juste valeur...
FARCE. Courte pièce, reposant sur l'affrontement comique de personnages populaires qui cherchent le plus souvent à duper ou dominer autrui. Ce genre dramatique remonte à l'Antiquité gréco-latine, puisque Aristophane et Plaute l'illustrent, mais c'est au Moyen Âge, époque à laquelle le terme apparaît, qu'il conquiert un statut et une popularité qu'il conservera durant ds siècles.
[...] [Au Moyen Âge, la farce comporte] peu de personnages, une intrigue élémentaire; les acteurs, souvent enfarinés, parfois masqués, jouent sur des tréteaux étroits fermés au fond par un rideau; les décors sont très simples ou inexistants.
[...] La structure de base de la farce, c'est de parvenir à tromper l'autre, à le «farcer». [...] La farce est un univers de trompeurs et de trompés: maris perpétuellement dupes des manèges de la femme et de son amant; boutiquiers victimes des ruses des mauvais payeurs (comme La Farce de maître Pathelin); valets qui se vengent d'une humiliation; matamores se faisant mutuellement peur; «badins» demurés qui croient le premier hâbleur venu. Car le langage est lui même tromperie [...]. La farce aime d'ailleurs jouer sur les équivoques du langage, de préférence obscènes, au point que certaines farces ne sont guère qu'une métaphore sexuelle en action. [...] La farce se veut un genre déshonnête.
Et Molière? [...] Sensible à sa dimension spectaculaire, que l'influence de la commedia dell'arte a sans doute favorisée - jeu très physique de l'acteur qui est encore fréquemment masqué (sauts, bastonnades, mimiques), mais aussi nombreux effets prosodiques (jeux de timbres ou d'accents) -, Molière intègre la farce à son esthétique comique et la rehausse en lui conférant une finalité originale: elle devient un élément nécessaire de son théâtre, qui tend à compenser une tension dramatique parfois extêmement forte en ramenant le spectacle sur le terrain du rire.
Voilà donc la matière qui, avec Le Médecin malgré lui, m'occupe et occupe toute l'équipe du Théâtre 100 Masques!
Mais qu'est-ce qu'une farce? Petits détours par L'encyclopédie du Théâtre de Michel Corvin afin d'apprécier cette pièce à sa juste valeur...
FARCE. Courte pièce, reposant sur l'affrontement comique de personnages populaires qui cherchent le plus souvent à duper ou dominer autrui. Ce genre dramatique remonte à l'Antiquité gréco-latine, puisque Aristophane et Plaute l'illustrent, mais c'est au Moyen Âge, époque à laquelle le terme apparaît, qu'il conquiert un statut et une popularité qu'il conservera durant ds siècles.
[...] [Au Moyen Âge, la farce comporte] peu de personnages, une intrigue élémentaire; les acteurs, souvent enfarinés, parfois masqués, jouent sur des tréteaux étroits fermés au fond par un rideau; les décors sont très simples ou inexistants.
[...] La structure de base de la farce, c'est de parvenir à tromper l'autre, à le «farcer». [...] La farce est un univers de trompeurs et de trompés: maris perpétuellement dupes des manèges de la femme et de son amant; boutiquiers victimes des ruses des mauvais payeurs (comme La Farce de maître Pathelin); valets qui se vengent d'une humiliation; matamores se faisant mutuellement peur; «badins» demurés qui croient le premier hâbleur venu. Car le langage est lui même tromperie [...]. La farce aime d'ailleurs jouer sur les équivoques du langage, de préférence obscènes, au point que certaines farces ne sont guère qu'une métaphore sexuelle en action. [...] La farce se veut un genre déshonnête.
Et Molière? [...] Sensible à sa dimension spectaculaire, que l'influence de la commedia dell'arte a sans doute favorisée - jeu très physique de l'acteur qui est encore fréquemment masqué (sauts, bastonnades, mimiques), mais aussi nombreux effets prosodiques (jeux de timbres ou d'accents) -, Molière intègre la farce à son esthétique comique et la rehausse en lui conférant une finalité originale: elle devient un élément nécessaire de son théâtre, qui tend à compenser une tension dramatique parfois extêmement forte en ramenant le spectacle sur le terrain du rire.
Voilà donc la matière qui, avec Le Médecin malgré lui, m'occupe et occupe toute l'équipe du Théâtre 100 Masques!