Petit détour par l'Orient...
J'aime un jeu d'acteur stylisé. J'aime un jeu d'acteur construit à même un système de codes et de conventions marquées. J'aime un jeu d'acteur chorégraphique.
Bref, j'aime un théâtre où la primauté de l'acteur (et de son texte) est manifeste.
Du coup, cette description du théâtre oriental tirée du Monde des Littératures (publié en 2003 chez Universalis) et titrée comme ce billet me semble ouvrir une piste importante ou, du moins, élargir les perspectives pour mes recherches actuelles:
L'agent essentiel du langage scénique, en Orient comme en Europe, c'est l'acteur, mais il est envisagé ici comme un hiéroglyphe, porteur d'une signification concrète, élaboré et transcrit avec une haute préméditation: toute la gamme de ses capacités expressives est répertoriée et ne peut être mise en branle qu'au terme d'un minutieux apprentissage, qui suppose une abnégation totale et une concentration de tout instant. [...] Il doit acquérir connaissance et maîtrise de son corps, comme d'un instrument aux ressources multiples, muscle par muscle et membre par membre, pour lui faire parler le langage des signes: les yeux, les doigts, les jambes, les articulations sont travaillés, souvent à contre-nature, pour obtenir positions, mouvements, attitudes, qui correspondent chacun à une signification immémorialement éprouvée.
[...] Dans tous les cas, le corps de l'acteur est traité comme un objet à dominer et à manier, matériellement.
Bon, le cadre radical du théâtre oriental n'est pas tout à fait dans mes visées. Par contre, j'admire la force des interprètes et ce principe du corps-signe. Toutefois (décidément, j'ai une facilité pour les marqueurs de relation!), sans tomber dans un mimétisme primaire, je ne cherche pas nécessairement un corps métaphorique... mais plus une façon de ponctuer le texte, de le marquer corporellement, de le bouger.
J'aime un jeu d'acteur stylisé. J'aime un jeu d'acteur construit à même un système de codes et de conventions marquées. J'aime un jeu d'acteur chorégraphique.
Bref, j'aime un théâtre où la primauté de l'acteur (et de son texte) est manifeste.
Du coup, cette description du théâtre oriental tirée du Monde des Littératures (publié en 2003 chez Universalis) et titrée comme ce billet me semble ouvrir une piste importante ou, du moins, élargir les perspectives pour mes recherches actuelles:
L'agent essentiel du langage scénique, en Orient comme en Europe, c'est l'acteur, mais il est envisagé ici comme un hiéroglyphe, porteur d'une signification concrète, élaboré et transcrit avec une haute préméditation: toute la gamme de ses capacités expressives est répertoriée et ne peut être mise en branle qu'au terme d'un minutieux apprentissage, qui suppose une abnégation totale et une concentration de tout instant. [...] Il doit acquérir connaissance et maîtrise de son corps, comme d'un instrument aux ressources multiples, muscle par muscle et membre par membre, pour lui faire parler le langage des signes: les yeux, les doigts, les jambes, les articulations sont travaillés, souvent à contre-nature, pour obtenir positions, mouvements, attitudes, qui correspondent chacun à une signification immémorialement éprouvée.
[...] Dans tous les cas, le corps de l'acteur est traité comme un objet à dominer et à manier, matériellement.
Bon, le cadre radical du théâtre oriental n'est pas tout à fait dans mes visées. Par contre, j'admire la force des interprètes et ce principe du corps-signe. Toutefois (décidément, j'ai une facilité pour les marqueurs de relation!), sans tomber dans un mimétisme primaire, je ne cherche pas nécessairement un corps métaphorique... mais plus une façon de ponctuer le texte, de le marquer corporellement, de le bouger.