dimanche 15 septembre 2013

«Le Clown noir au masque de fer»

Cette photographie a été prise sur le site de la compagnie... et s'il n'y a pas de crédits ici, c'est qu'il n'y en n'avait pas là!

J'avais manqué la première série de représentations du Clown Noir au masque de fer du Théâtre du Faux Coffre lors de sa création, en 2009 (alors que j'étais en pleine création intensive de mon côté). C'est donc, en quelque sorte, une nouvelle production que j'ai découverte il y a quelques jours...  un Clown noir nouveau qui porte candidement la comparaison avec les productions antérieures (même si cette aventure, un peu comme Barabbas dans la Passion, trouve son centre ailleurs que sur le noir quintet).

Une production intéressante à trois niveaux...

D'abord une histoire échevelée qui situe, dans une époque de pacotille (et une esthétique propre à cette troupe), les mousquetaires, le Roi Soleil et les Clowns noirs (avec leur quête de célébrité et leur état de comédiens) afin de dénoncer la plus grande imposture du Classicisme: Molière. Une fracassante saga qui ébranle les colonnes du temps à grands coups de pieds et d'insolences!

Puis un texte de Martin Giguère. Solide. Amalgamant l'histoire anecdotique à la grande Histoire (sur un canevas digne d'Alexandre Dumas), il atteint un certain sommet dans le plaisir du mot, du verbe et de la tournure syntaxique efficace. Un texte bien ficelé. Drôle (très drôle même, par moment!). Avec une construction qui, bien que dans la même lignée et le même ton que l'ensemble de l'oeuvre giguérienne (avec ses récurrences et son style littéraire), surprend et démontre un art bien maîtrisé.

Enfin, des comédiens rompus à cette écriture, qui endossent tous ces personnages pour le plus grand bonheur du spectateur... de ceux qui s'inscrivent dans la durée (et qui, du coup, trouve une profondeur sans cesse renouvelée) comme les Clowns noirs aux personnages épisodiques qui amènent de l'éclat aux différentes scènes. Une grande performance de comédiens dans des numéros punchés (comme la présentation des mousquetaire ou - mon préféré! - celui des retrouvailles entre Grossomodo et un chaman en transe) qui fait une bonne contrepartie à la longueur des entre-scènes.

Bref, tout ce qu'il faut pour exciter, en moi, la jalousie de l'auteur, du metteur en scène, du producteur!

Au théâtre, cette semaine! [Du 15 au 21 septembre 2013...]

Deux rendez-vous devraient être inscrits dans les agendas pour la semaine à venir... Enfin, un rendez-vous public... et un autre destiné plus spécifiquement au milieu théâtral. D'ailleurs, c'est le premier, en ordre chronologique!

Mardi - 17 septembre 2013
CRC (Chicoutimi), 9h

Reprise du Groupe de compétence en théâtre, outil de concertation piloté par le Conseil Régional de la Culture du SLSJ (et Véronique Villeneuve). Ouvert à tous les artistes et artisans du théâtre d'ici (et l'invitation est lancée pour tous!), ce groupe de compétence trouve son efficacité dans l'implication de chacun. Pour ce premier rendez-vous, il sera notamment question des suivis des différents dossiers en cours en plus de mettre en branle les grandes orientations prises au cours du dernier Forum. Il faut confirmer sa présence en téléphonant au 418-543-4941 poste 233.


Seconde semaine de représentations
De mercredi à samedi - du 18 au 21 septembre 2013
Salle Murdock (Chicoutimi), 20h

Le Théâtre du Faux Coffre ressort cette dernière grande aventure des Clowns Noirs (la seule que je n'ai pas encore vue, d'ailleurs...), Le Clown Noir au Masque de fer. Une chevauchée guerrière et idéologique qui plaira aux amateurs d’Histoire, de philosophie, de politique, de téléréalité, d’alchimie, d’économie, de spiritualité amérindienne, de romans de cape et d’épée et de théâtre. Les amateurs de sport n’y trouveraient pas leur compte, si ce n’était de l’énergie déployée par les six comédiens pour raconter, en quatre-vingt-dix minutes, cette aventure nécessitant trente-et-un personnages, soixante-quinze scènes et une poupée gonflable. Il en coûte 21$ par adulte (16$ par étudiant). Pour réserver (et c'est toujours mieux de le faire!), il y a le téléphone, 418-698-3000 poste 6561 ou l'événement Facebook, ici.

C'est pas mal ce que j'ai réussi à trouver dans mes papiers... Si jamais j'oublie quelque chose, on peut me le faire savoir en m'écrivant (dans les commentaires ou par courriel) et je le rajouterai.