vendredi 24 avril 2009

Un peu déconnecté...

Wow... J'ai un peu de difficulté à suivre les événements. Pour des raisons hors de mon contrôle (du moins en fort grandes parties!), je n'aurai vu, cette année, aucun projet de fin de bacc. en théâtre, ni la production étudiante (en cours présentement) et ni (pour mon plus grand regret) la production du Mic Mac qui se termine la semaine prochaine...

Dans un sens, ce recul fait du bien... même si je me sens affreusement coupable de ne pouvoir m'asseoir dans l'une ou l'autre de ces salles... Je me soumets aux contingeances quotidiennes, aux rendez-vous manqués et aux conflits d'horaires que j'eus fort nombreux au cours des derniers mois... Mais ce n'est pas moi qui m'en plaindrai!

Oups... c'est ce que je viens de faire!


Jacques Copeau et la dignité...


Oh... voici ce que Jacques Copeau - l'un des principaux réformateurs français - affirmait* du théâtre de son époque (décidément, je suis dans une période XIXième siècle!) et qui pourrait encore parfois bien s'appliquer de nos jours:

Oublieux de toute recherche de la vérité humaine, le théâtre se ravale au rang de divertissement. Il ne revendique plus la moindre dignité artistique. [...] On peut à bon droit s'étonner que la plupart des critiques professionnels n'aient rien fait pour redresser les jugements, éclairer le public, gourmander auteurs et acteurs. Pour eux non plus, Copeau n'est pas tendre. [...] L'immense majorité des chroniqueurs, ne parlant que de pièces médiocres, se sont efforcés de distinguer des degrés dans cette médiocrité. Ils ont fini par trouver bon ce qui était seulement moins mauvais. [...] Bref, alors qu'ils devaient être les collaborateurs de l'artiste, ils ont eux aussi trahi leur mission, acceptant lâchement le relatif le plus suspect là où Copeau ne rêve que d'absolu.



* en fait, la citation est de Clément Borgal qui rapporte les paroles et, si tant est que faire se peut, l'esprit de Copeau dans son Metteurs en scène (p.12) paru en 1963.