mercredi 30 avril 2014

Retour sur le Grand Bal Masqué


Le 19 avril dernier, le Théâtre 100 Masques a donné son premier (y en aura-t-il d'autres?) Grand Bal Masqué pour souligner ses quinze ans d'existence. Près d'une centaine de personnes ont répondu à l'invitation et se sont présentées à la Marina de Chicoutimi.

Pour l'occasion, l'équipe de la compagnie s'est adjoint les services de Marilyne Bédard, blogueuse (pour le très suivi blogue Je m'habille chez nous!) et styliste (qui signera la conception des costumes de la prochaine production estivale en cours de répétition), qui a photographié, tout au cours de la soirée, les participants. 

Alors, plutôt que de décrire cet événement, laissons parler les images! Voici le lien pour voir quelques photos.

mardi 29 avril 2014

«La Paix chez soi et autres bêtises humaines»... [Carnet de mise en scène]

Portrait de Courteline jouant avec son théâtre de marionnettes, par Charles Léandre

Dans cette mise en scène (compte-tenu du nombre de textes, je devrais parler au pluriel!), deux  éléments sont particulièrement importants dans l'élaboration des jeux scéniques:

1- l'utilisation des accessoires au point de les rendre essentiels; 
2- l'agrandissement du plateau (plutôt réduit!) par la convention des personnages (gestes, déplacements, interrelations).

Ce sont là, en quelques sortes, les lignes directrices de l'ensemble de la production. 

À cela s'ajoute, bien entendu, toutes les questions de rythme (à ne pas confondre avec la précipitation) inhérentes à toutes bonnes comédies de boulevard!


lundi 28 avril 2014

«La Paix chez soi et autres bêtises humaines»... [Carnet de mise en scène]


Pour la mise en scène de cette quinzième production estivale du Théâtre 100 Masques, il fallait un espace qui puisse accueillir non pas un, deux ou trois textes différents... mais bien onze! Un espace neutre (sans pour autant être banal) mais dynamique agissant plus comme un écrin de présentation que d'univers scénographique. 

Le plateau sera donc constitué - comme la maquette préliminaire le montre - d'un aire de jeu directement au sol, encadré par un mur de portes utilisables - théâtre de boulevard oblige! - qui seront sur-utilisées! 

Pour chacune des petites pièces, un seul élément accessoire marquera le lieu et conférera, par convention, une fonction précise au lieu ci-haut mentionné.  

Esthétiquement parlant, l'ensemble reste encore à déterminer. Quelle en sera la (ou les) couleur(s) dominante(s)? Quel style sera développé (quoique sur cette question, les idées commencent à se préciser!)? Comment se succéderont les différentes propositions?

Pendant ce temps, nous entamerons, cette semaine, notre troisième semaine de répétitions... et termineront, sous peu, la première mise en place de l'ensemble des projets. 

jeudi 10 avril 2014

La mise en scène selon Copeau


Le rôle du metteur en scène, à la fois son droit et son privilège est d'être présent partout et cependant invisible, sans opprimer la pensée de l'acteur ni froisser la pensée du poète, et ne dépensant son génie qu'à servir l'un et l'autre. Tous ses efforts tendent à composer et à édifier un objet parfaitement cohérent et proportionné, solide et harmonieux, comparable à ces petites cathédrales que le «donateur» à genoux présente devant lui dans les retables.

[...]

Le metteur en scène invente et fat régner entre les personnages ce lien secret et visible, cette sensibilité réciproque, cette mystérieuse correspondance des rapports, faute de quoi le drame, même interprété par d'excellents acteurs, perd la meilleure part de son expression.

Ce sont là deux belles définition de ce qu'est le metteur en scène... et elles viennent de Jacques Copeau, lui-même metteur en scène quasi ascétique. Elles sont consignées dans le premier tome de ses écrits théâtraux réunis sous le vocable Registres.

mercredi 9 avril 2014

Quand Brassens parle de Courteline...

À quelques jours de débuter les répétitions de la prochaine production estivale du Théâtre 100 Masques, La Paix chez soi et autres bêtises humaines, qui présentera un florilège d'oeuvres de Courteline, reportons-nous quelques années en arrière (quelque part à la fin des années 50 ou au début des années 60) où le grand Georges Brassens donne son avis sur les qualités comiques de Courteline:

jeudi 3 avril 2014

«Au Champ de Mars»... [Carnet de mise en scène]


C'est aujourd'hui la première d'Au Champ de Mars (de Pierre-Michel Tremblay) au Théâtre Mic Mac, à Roberval. Nous sommes donc à quelques heures de cette première vraie rencontre avec le public! Mais en attendant... l'attente. Ce long et pénible moment qui ne sert qu'à accumuler le stress, le trac, la nervosité, la fébrilité.

Mais bon. C'est aussi ça, le théâtre.

MERDE AUX COMÉDIENS
STÉPHANE, CÉLINE, GERVAIS, 
FRANCE, DENIS
ET TOUS LES COLLABORATEURS!

mercredi 2 avril 2014

«Au Champ de Mars»... [Carnet de mise en scène]

Après une générale réussie, voici quelques autres photos prises, cette fois, par Alexandre Nadeau:






mardi 1 avril 2014

La mise en scène comme un souque à la corde


Si le metteur en scène a entre les mains l'une des extrémités du fil par lequel il tire l'acteur, l'acteur tient l'autre extrémité de ce même fil par lequel il tire le metteur en scène...

Et c'est précisément la raison pour laquelle j'affirme que le metteur en scène n'a pas le droit d'élaborer d'avance son plan dans les détails. C'est seulement lorsque j'arrive devant le collectif des acteurs [...] que peut naître la mise en scène. Bien entendu, je ne m'écarte jamais de ma conception générale. Mais je dois toujours être disponible pour l'initiative des acteurs, prêt à répondre à une contre-proposition comme aux échecs où l'on doit trouver la meilleure solution. Pour moi, l'initiative de l'acteur ne se manifeste pas quand il a dit sur scène «M. le metteur en scène, selon moi, il fut faire un pas à droite et non pas à gauche», mais dans la façon dont il perçoit ma proposition. Si je vois qu'il y réagit d'une façon hésitante, impuissante, cela signifie qu'il y a une erreur, soit dans ma suggestion qui n'est pas assez évidente pour cet acteur, ne le convainc pas et ne pénètre pas librement sa conscience, soit chez l'acteur lui-même qui ne fait pas assez d'efforts pour comprendre. Dans ce cas, mieux vaut abandonner le travail sur cette scène, y réfléchir et n'y revenir que quelques jours plus tard.

C'est là une conception toute meyerholdienne (toujours y revenir en production!) de la mise en scène et du lien entre le metteur en scène et ses interprètes... une conception qui me plaît bien et qui me semble être en phase avec ma propre façon de travailler...