jeudi 9 septembre 2010

Question

Il y a une chose qui m'étonne...

Comment se fait-il que le Service des loisirs (avec lequel font affaire une multitude d'organismes culturels) ne soit plus au Centre des Arts et de la Culture... enfin, dans une dépendance de...? Pourquoi l'a-t-on éloigné pour faire de la place au service d'évaluation municipale?

Non pas que le nouveau lieu, l'ancienne Maison de l'environnement, ne sois pas charmant (car ça l'est terriblement, mariant fort bien le moderne et l'ancien). Mais pour l'efficacité des différents organismes, on repassera!

Fièvre théâtrale et autres considérations


Avec la rentrée théâtrale, il est possible d'être épaté (et avec raison!) devant le nombre et la qualité des productions qui prendront l'affiche dans les prochains mois.

Toutes les compagnies et organisations seront en activités successivement et parfois se chevaucheront.

Devant ce constat, un moment d'arrêt serait nécessaire pour se poser une question essentielle: Quel est l'état de santé de ce milieu?

Derrière la façade éblouissante, la précarité règne, les mauvaises nouvelles s'amoncellent, le financement est parfois difficile à boucler... quand financement il y a. Les coupures tombent un peu partout. Les subventions se font rares. Les emplois peinent à se pérenniser. Les colonnes du temple théâtral saguenéen semblent trembler.

Des changements s'annoncent... mais seront-ils pour le mieux? Les compagnies en place traverseront-elles les différents soubresauts qui se placent sur le chemin?

Finalement, la fébrilité apparente serait-elle signe de fièvre au lieu d'être une marque de développement?

Le spectateur [lieux et mécanismes] 4


Comme toute bonne étude, je terminerai ce tour d'horizon bien incomplet du spectateur par un petit questionnaire fomenté de mes propres mains...

Quel type de spectateur êtes-vous?

Vous êtes du type poli(e) mais timide si:
vous longez les murs du théâtre dès votre arrivée, regardant le sol pour ne pas rencontrer quelqu'un qui vous connaît;
vous vous assoyez, dans la salle, ou au fond, ou le plus près du mur près de la sortie adjacente;
vous vous calez aussitôt dans votre siège, espérant que l'on ne vous observe pas;
vous retenez vos rires et autres bruits corporels de peur de nuire à l'écoute de votre plus proche voisin, quatre rangées plus bas;
vous baissez les yeux chaque fois qu'un comédien regarde dans votre direction de peur de lui faire face;
vous attendez, en vain, à la sortie de la salle, qu'un comédien passe près de vous pour lui faire un sourire timide que vous pensez avenant et admiratif.

Vous êtes du type intéressé(s) mais bâdrant(e) si:
vous lisez le texte de la pièce avant la représentation, en fait, dès que vous achetez votre billet à l'avance;
vous apprenez par coeur chacune des répliques pour vous rendre compte personnellement des coupures, ajustements et autres modifications apportées au texte;
vous lisez le programme trois fois entre votre entrée dans la salle et le début du spectacle afin de prendre en défaut l'équipe de production, le cas échéant;
vous écoutez et regardez évoluer les acteurs, le buste avancé, les coudes sur les genoux et la tête dans la main dans une posture pensive et hautement intellectuelle, le regard inquisiteur;
vous êtes le premier à sauter devant le metteur en scène pour discuter ses choix esthétiques;
vous abordez enfin les comédiens en leur faisant état de vos réflexions personnelles sur le rôle, de même que sur la méthode stanislavskienne ou la distanciation brechtienne.

Vous êtes du type joli(e) mais sans plus si:
vous choisissez vos vêtements en fonction de la couleur du siège que vous occuperez dans la salle;
vous vous assoyez en plein centre d'une rangée parce que cela oblige tous les gens précédemment arrivés à se lever sur votre passage;
vous vous préoccupez plus de la façon que tombe votre manteau sur le dossier de votre siège que de la performance des acteurs;
vous êtes le (la) premier(ère) debout, ovationnant à travers vos cris, vos larmes et vos «bravos!», sans vous apercevoir que ce n'est que le noir n'est qu'une erreur du régisseur;
vous regardez tout autour de vous pendant la représentation;
vous sortez de la salle en vous imaginant que tous vous suivent, telle une cour princière, et que soudain, un chevalier (ou une princesse) vous attendra dans le haut d'un escalier et qu'il (ou elle) vous amènera vers un destin plus chaleureux sous les applaudissements de la foule en délire.

Vous êtes du type absent(e) si:
vous vous obstinez encore à ne pas assister aux représentations, si tant est que vous sachiez que oui, le théâtre existe encore.

Bon. Il pourrait y avoir encore pleins d'autres types... un jour je poursuivrai...