dimanche 10 mai 2020

Où en sommes-nous rendus?

Parfois je me demande si le milieu théâtral d'ici n'était pas mûr pour avoir une association en bonne et due forme. Un regroupement régional qui pourrait donner à ce dit milieu une voix forte auprès des différentes instances. Un réseau quoi... 

  • Un réseau capable d'être le porte-parole de ses membres;
  • un réseau capable de défendre les revendications et les aspirations du milieu;
  • un réseau capable de signifier une existence dynamique hors des grands centres;
  • un réseau capable de dresser et faire valoir son portrait tant social qu'économique;
  • un réseau capable de se faire courroie de transmissions des informations majeures.

Bien sûr, notre petite histoire est pleine de ce genre d'initiatives (et toujours en vain). Dans les années '60. Dans les années '70 (j'en ai parlé ici, d'ailleurs). Dans les années '80. Plusieurs personnes encore s'en souviennent et sont peut-être même échaudées.

Bien sûr, des associations disciplinaires existent déjà au niveau national (dont les CQT et l'ACT) avec les mêmes objectifs que cités précédemment. Toutefois, peuvent-ils représenter notre territoire avec ses besoin précis?

Bien sûr, depuis 2003, il y a le groupe de compétence en théâtre du CRC qui rassemble, avec ouverture, artistes et organismes pour discuter, notamment, de concertation. De nombreux projets ont émané de cette structure. Mais ça reste un lieu de rencontre volontaire.

Alors, sommes-nous bien organisés, comme milieu, pour faire face à ce qui se dresse devant nous?

Les réalités et les besoins diffèrent d'un organismes à l'autre, c'est vrai. Mais il me semble que de bons défis collectifs nous attendent et que nous connaissons déjà, pour la plupart... que ce soit au plan de la formation qui s'amenuise, de la constitution d'une relève (artistique et administrative) qui tarde, des espaces de travail (bureaux, salles de répétitions et de représentations) qui manquent, du financement qui se raréfie. Et bien sûr, se pose toujours de manière lancinante le problème de la promotion et de la reconnaissance du milieu théâtral dans la population en général en ces temps où les médias eux-même sont mis à mal...

Et ici, notez que je fais fi des problèmes posés par la reprise qui viendra dans quelques semaines, quelques mois... 

Mon questionnement est donc simple: comment parviendrons-nous à nous atteler à toutes ces tâches (osons le mot cliché: titanesques) sans donner un coup de barre dans notre écosystème?